Oui, ils n'ont plus confiance dans les partis politiques, et les raisons sont simples, les partis qui ont été au pouvoir ont systématiquement trahis les gens qui les avaient soutenu. Ils ont aussi un sentiment d'impuissance, alimenté par la pensée unique, pensant que les politiciens n'ont de toute façon plus de pouvoir et que toutes les décisions se prennent ailleurs. Ils ont le sentiment que les politiciens sont pieds et mains liés face au pouvoir économique.
Les plus à gauche pensent que de toute façon seule une révolution ou une grève générale peut changer quoi que ce soit dans le pays, que les institutions sont corrompues et qu'il n'est pas possible de faire quoi que ce soit par la voie politique, s'appuyant justement sur les 30 ans d'expérience passée de gauche au pouvoir.
Seul le parti communiste continue d'avoir un grand nombre d'adhérents, mais ce sont des adhérents vieillissants, pour la plupart ce sont des adhérents qui ont connu le programme commun avec Mitterrand, j'étais même pas né
Mais à mon avis cela ne va pas durer. Leurs effectifs ne vont pas se renouveler.
Nous aurons des adhérents en masse uniquement si nous arrivons à redonner un vrai espoir aux gens, ce qui passe déjà par une union, mais pour l'instant c'est très difficile, ils sont bien ancrés sur leurs positions et leurs désillusions passées sont profondes et difficiles à faire oublier, de plus l'union ce n'est pas gagné, il faut là aussi lutter pour dépasser 30 années de querelles et de divisions, c'est très difficile.
Pour les histoires de pouvoir, est-ce que nous pourrions faire qqchose si nous arrivions au pouvoir, ou alors est-ce que nous serions pieds et mains liés ?
Là, pareil c'est un lourd combat à mener pour faire comprendre aux gens que le pouvoir économique n'existe pas réellement, et que le seul pouvoir qu'ils ont c'est celui qu'on leur abandonne, et que nous pouvons le reprendre en fait à tout moment.
Pour les institutions corrompues, pareil, il est difficile de convaincre les gens que malgré le fait qu'elles soient corrompues, il reste l'élection et d'autres éléments de démocratie, et que tout cela est largement suffisant pour mener nos politiques une fois au pouvoir