PS : Olivier Faure sera le prochain premier secrétaire

[Jean]

Sur sa fiche wikipédia on apprend

- que son père était fonctionnaires aux impôts.... et que sa mère était infirmière (fonctionnaire ?)

- qu'il a été l'instigateur d'une taxe sur les nuitées en région parisienne

- qu'il a été en charge de la com au PS

- qu'il a été conseiller de... Ayrault et de Hollande

- qu'il est l'époux d'une conseillère de Macron recasée auprès de la directrice française de l'Unesco depuis 1 mois


et qu'il est président de l'association nationale des groupements de créateurs.... J'espère que ce n'est pas des créateurs d'impôts...


C'est un juriste. Il n'a jamais travaillé ni dans le privé ni dans le public mais toujours dans le domaine de la politique depuis sa sortie de l'école.

Le profil parfait pour représenter le parti socialiste qui a depuis longtemps abandonner le segment des travailleurs pour se recentrer sur celui des fonctionnaires (électorat beaucoup plus stable)


Je redoute qu'en effet son profil ne soit pas celui d'un réformateur.


A mon avis, il présidera à l'attente du retour des socialistes d'hier, aujourd'hui ralliés à Macron.

Il est dans la lignée de ses prédécesseurs qui ont toujours eu comme mot d'ordre "Réfléchir à quel impôt nouveau pour sauver la France"

Cela dit il est jeune encore (bien qu'il est dix ans de plus que le président) et a l'air bien sympa.

Et bien quoi, c'est l'apparatchik parfait d'un parti de gauche, non ? Ils sont tous comme Faure les Hamon, Mélenchon, Coquerel, , Corbières, Autain, Julliard. Tous fonctionnaires, tous apparatchiks.

Plus sérieusement, c'était une bataille en 2nd coûteaux, le PS n'a plus de Top Gun.

C'est vrai.

Mais il faut bien que de nouveaux leader émergent.

Je pense que celui-ci ne sera pas porteur de grandes réformes. il est dans le moule habituel.

Cela dit il pourra peut-être un jour être utile à la France en présidant à une période nécessitant du calme après un moment de bouleversement.

Si Macron tient ses objectifs, il est fort probable qu'on aura besoin de ne rien faire pendant une certaine période pour "recoudre du lien social" comme disent les spécialistes. Pour cela il me parait pas plus mal qu'un autre.

Mais attention pour ne rien faire, ils sont nombreux...

[Papibilou]

J'ai le sentiment que les nuances s'expriment mais que les grandes orientations sont partagés par ces gens là or j'ai la certitude qu'il y a une opposition à ces dernières, dans le pays.

Juste une remarque. On parle toujours de l'opposition comme s'il s'agissait d'un ensemble uni portant les mêmes idées les mêmes aspirations. Or il n'y a pas UNE opposition mais une multitude qui varie à chaque décision. Autrement dit il y a une multitude de personnes qui ne sont pas d'accord avec les orientations gouvernementales mais qui sont, soit incapables d'en proposer de crédibles, soit plus simplement dans l'incantation: je ne sais pas ce qu'il faut faire mais ce n'est surement pas ça".
La majorité des français semble partager l'idée de remettre en question le statut des cheminots, mais les cheminots y sont opposés (alors que cette réforme ne touchera que les futurs embauchés): il faut faire quelque chose mais pas ça !
Les salariés qui ont vu une toute petite augmentation de leur salaire en janvier ne sont pas opposés à la décision du gouvernement de ponctionner un peu les retraités pour augmenter les actifs. Mais les retraités défilent dans les rues: il faut faire quelque chose mais pas ça !
L'idée que de grandes orientations sont "partagées" par des opposants me laissent sceptiques.

[wesker]

Papibilou

Tu évoques à juste titre la diversité des oppositions, nous sommes d'accord la dessus, néanmoins les libéraux démocrates et autres europhiles ont su s'unir autour de Macron et leurs satellites n'expriment que quelques nuances à l'endroit de cette politique.

Les mesures en faveur des plus gros patrimoine sont à effet immédiat quand les réformes pour le reste de la population exigent du temps, un étalement etc...Bref, les sociaux démocrates qui souhaitent ne pas inscrire leurs politiques dans celle des sociaux démocrates européens, dirigés par l'Allemagne les partisans d'une France Insoumise qui ne se retrouvent pas dans cette politique ou encore les français qui croient et espèrent encore à la France, qui refusent cette dilution n'ont pas des options politiques si éloignées, si l'on excepte le clivage artificiel gauche droite qui n'existe plus, avec le Gouvernement actuel.

Ce que je suggère est d'essayer de fédérer ces oppositions diverses, avec les citoyens, nombreux qui ne se déplacent plus aux urnes, parce qu'ils s'estiment peu, pas ou mal représentés non pas uniquement pour dire leur refus mais pour construire un projet et faire la démonstration de la capacité de ce dernier à répondre aux problématiques qui les concerne.

[Jeff Van Planet]

Il me semble au contraire que le PS est en crise parce qu'il a abandonné son idéologie traditionnelle (la social-démocratie), sacrifiée sur l'autel de l'engagement européen et de la mondialisation libérale.

Mon ennemi c'est la finance taxe à 75% et toutes ces bull crape c'est bien du attaché au XIXème siècle.

Oui, mais ce sont de postures de campagne, destinées à séduire l'électorat, qui sont oubliées une fois au pouvoir, faute de volonté politique de les mettre en œuvre. D'où la déception de nombreux électeurs.

Les loyers régulés, la BPI et j'en oublie ne sont pas des promesses de campagne et sont bien issues de l'idéologie qu'ils n'ont pas lâché.

Mais passons.

[Papibilou]

Ce que je suggère est d'essayer de fédérer ces oppositions diverses, avec les citoyens, nombreux qui ne se déplacent plus aux urnes, parce qu'ils s'estiment peu, pas ou mal représentés non pas uniquement pour dire leur refus mais pour construire un projet et faire la démonstration de la capacité de ce dernier à répondre aux problématiques qui les concerne.

Je pense que l'attitude face à l'Europe est un point de clivage majeur dans un monde instable.

[wesker]

Nous ne sommes pas face à l'Europe, nous sommes en Europe, nous devons coopérer avec nos partenaires, pas mettre en application des politiques qui ne correspondent ni à nos besoins, ni à notre peuple qui n'est pas et ne sera jamais similaires aux autres.

Les sociaux démocrates, dans ce contexte me paraissent avoir des choses à dire, mais il faut pour cela assumer une ligne politique qui ne soit pas inscrite dans la recherche permanente d'une bienveillance des sociaux démocrates européens allemands, danois ou autres souvent engagés dans des Gouvernements de coalition.

[Jeff Van Planet]

Les citoyens n'ont pas à être unis, les citoyens veulent vivre leurs vies et qu'on les laisse en paix. Nous ne sommes pas des moutons qui attendons un berger, nous sommes assez grand pour nous prendre en main. Mais pour ça il faut nous laisser la paix, car nous n'avons pas besoin de nous unir aux politicards, ce sont les politicards qui ont besoin que nous nous unissions à eux.

[albert]

Le départ de la MJS est un avertissement pour Olivier Faure.

[Papibilou]

Le départ de la MJS est un avertissement pour Olivier Faure.

Bof. La présidente est une proche de Benoit Hamon, lequel a été président de la MJS dans les années 90. Mais que pèse la MJS aujourd'hui ?

[wesker]

Chacun peut, à juste titre avoir des interrogations à l'égard d'un Premier Secrétaire dont l'épouse est une proche du Président de la République. Sauf à vouloir faire du PS un supplétif de cette majorité, ce qu'il est, à mon sens, en vérité, ceux qui ont d'autres ambitions ne peuvent plus se retrouver dans cette démarche.

Certes, l'UDI parvient à exister, à se structurer et à avoir une relative visibilité politique en étant le supplétif de l'UMP....Néanmoins, sa politique étant désormais mise en oeuvre par cette majorité, chacun peut y voir les limites et promouvoir une autre voie que celle de l'alignement sur une politique qui, ailleurs en Europe aboutit à des résultats électoraux que d'aucuns jugent préoccupants.

[albert]

Bof. La présidente est une proche de Benoit Hamon, lequel a été président de la MJS dans les années 90. Mais que pèse la MJS aujourd'hui ?

Il ne s'agit pas seulement de la présidente mais de la direction (25 membres du bureau national sur 30). Cela montre que l'élection d'Olivier Faure ne passe pas, c'est un signe révélateur. Les départs pourraient se poursuivre au-delà du MJS.
Le MJS fait partie de l'histoire du PS, cette scission est importante, symboliquement mais pas seulement. La jeunesse du PS, c'était ses forces vives et son avenir.
"Que pèse le MJS aujourd'hui ?" demandez-vous. Mais "que pèse le PS aujourd'hui ?" suis-je tenté de vous répondre...

[Jeff Van Planet]

si l'élection de Faure ne passe pas alors pourquoi il a gagné le vote des militants?

[johanono]

C'est un truc bien de gauche, ça : il y a eu une élection, mais certains des électeurs concernés n'acceptent pas le verdict des urnes...

[albert]

C'est un truc bien de gauche, ça : il y a eu une élection, mais certains des électeurs concernés n'acceptent pas le verdict des urnes...

On a quand même le droit de quitter un parti politique si l'on constate qu'il va dans une direction que l'on désapprouve.
C'est d'ailleurs la même chose à droite où l'on voit certains quitter LR parce qu'ils n'acceptent pas la ligne Wauquiez.

[politicien]

Olivier Faure et ses proches tentent de resserrer les rangs

09 juin 2018, 17:01:04

C'est dans un contexte difficile que le premier secrétaire du PS tente de reconstruire son parti. En faisant le choix du temps long, le député de Seine-et-Marne se sait attendu au tournant.





Olivier Faure. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro


C'est dans un contexte difficile que le premier secrétaire du PS tente de reconstruire son parti. En faisant le choix du temps long, le député de Seine-et-Marne se sait attendu au tournant.



Face aux attaques venues de toute part, y compris de chez eux, les socialistes resserrent les rangs. Au moins une partie de ceux qui se sont rendus samedi au Conseil national du PS, rue de Charenton, à Paris. En conclusion d'un discours assez synthétique, Olivier Faure, le premier secrétaire du parti, élu depuis moins de deux mois, a invité chacun à se mettre au travail «dans le collectif». «Il n'y a pas de sauveur suprême, leur a-t-il lancé. Nous l'avons longtemps chanté, nous l'avons peut-être un peu oublié, il est temps de nous en rappeler». Le député de Seine-et-Marne se sait fragile du fait des échecs cuisants de son parti. Il se sait aussi fragilisé par une volonté exprimée dès le départ de miser sur «le temps long». Et donc de ne pas encore parvenir à se faire entendre. Sans fioriture, il s'est adressé à ses détracteurs: «Si nous étions tous d'accord, nous ne serions plus au PS, tout ne peut pas changer tout de suite. Mais je ne serais plus complètement moi-même si je ne vous disais pas que depuis longtemps, nos querelles byzantines ont lassé les militants et désespéré les Français».


» LIRE AUSSI - Les débuts poussifs d'Olivier Faure à la tête du PS


Premier secrétaire fédéral de Haute-Garonne, proche d'Olivier Faure, Sébastien Vincini ne nie pas les difficultés. «Aujourd'hui, dit-il, outre notre score à la présidentielle, cinq chefs de partis sont issus du PS: Olivier Faure bien sûr, mais aussi Christophe Castaner, Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Delphine Batho… Nous avons absolument besoin de réexprimer ce que nous sommes». Vincini défend la stratégie de reconstruction lente choisie par Faure, soulignant que «jamais au PS nous n'avons eu un programme de travail aussi construit et précis, sept mois de visibilité sur les chantiers, de l'Europe au bilan du quinquennat, de la plateforme numérique destinée à faire remonter les suggestions des ‘engagés' (un statut à mi-chemin du militant et du sympathisant, NDLR), à la réforme statutaire…» De quoi calmer les esprits chagrins, espèrent-ils.


François Hollande leur fait de l'ombre par un retour de popularité et ne cache pas ses critiques ironiques sur le PS? L'ex-député PS de l'Hérault, Sébastien Denaja - qui a suivi l'ancien président dans une séance de signatures -, se veut pragmatique. «Qu'un socialiste vende des livres, on ne va pas s'en plaindre… Et ceux qui sont dans la file pour les acheter et le faire signer, nous devons les entendre». À ses côtés, l'ex-députée de Paris, Sandrine Mazetier, est un peu plus cinglante: «Le PS devrait redevenir un collectif. Cela vaut pour François Hollande, mais pas seulement». Et de conseiller: «Que chacun utilise sa visibilité au bénéfice de tous».

(...)



Article complet sur http://www.lefigaro.fr/politique/2018/0 ... -rangs.php