johanono a écrit : ↑05 mai 2018, 16:40:42
Oui, tout est relatif.
Concernant la Bretagne, oui, il y a eu les "Bonnets rouges", mais à part ça ? Sauf erreur de ma part, il n'y a pas eu, en Bretagne, ces dernières décennies, de révoltes populaires aussi massives qu'aux Antilles ou en Guyane ou à Mayotte pour réclamer plus d'autonomie et/ou plus de subventions de la part de la Métropole.
Dans les années 60, il y avait un attentat du FLB toute les semaines.
Mais je ne vous suis pas sur ce terrain là, compris Yakiv. Je n'estime pas ce débat sérieux, concernant les appendices récents ou moins récents de la métropole.
Si on parle d'indépendance, est ce vraiment un terme approprié? La décolonisation s'est elle vraiment traduite par des indépendances au sens plein du terme. Il saute au yeux, que chaque pays lâché par la France s'est empressé de se mettre sous une influence nouvelle, à l'exemple de l'Algérie des année 70 dont les rapports avec l'URSS étaient plus que cordiaux. Sans doute la "Françafrique" y trouva sa raison d'exister, pour les pays d'Afrique centrale. Et donc nos relations privilégiées avec l'Iran la Syrie et le Liban dans ces mêmes années...
Donc lâchons la Calédonie, elle sera économiquement absorbée par l'Australie. Certains appellent ça une indépendance, pour moi elle est toute relative, car la véritable indépendance, est celle ou le pouvoir régalien est entier et sans aide ou influence notoire.
Indépendance de la Guadeloupe? mais indépendance de quoi? de la production de bananes et cannes à sucres?
Nous entrons dans une ère, tout en contraste avec la précédente, ou "décoloniser" prend un aspect inhumain, parce que cela ressemble à un abandon d'une cause humaine. Et n'oublions pas que les DOM TOM font partie intègre de l'Europe. Lâchons la Guyane, et c'est une catastrophe assurée sur l'orpaillage, et le mercure qui coule à flot dans les fleuves. Nos militaires y mènent une lutte incessante dans la jungle. Catastrophe aussi sur les "terres rares", dont l'exploitation n'est pas commencée, pour cause de précaution écologique, et qui ne se fera qu'une fois démontré la neutralité écologique du mode d'exploitation. Lâchons les, et la Guyane devient un merdier écologique, qui ne saura vivre d'autre chose qu'en fouillant son sol et le lavant dans les fleuves, et encore, sous des régimes bananiers, incapables de redistribution. On sera obliger de refaire chanter les enfoirés... ça relancera leur carrière
Il y a un moment ou certes les intérêts économiques pèsent, mais également les intérêts écologiques et humains. Et notamment en Calédonie, la préservation des barrières de corail, déjà moitié morte par notre exploitation du nickel, mais que notre conscience montante va gérer. Ce qui ne se fera pas sous les principes de précautions français ou européens, se fera sauvagement, "à l'arrache". Ne perdons pas ça de vue. Ce sera un volet de notre bataille culturelle contre le monde anglo saxon, dont l'extraction à outrance des sables bitumineux reste le symbole le plus dédaigneux du futur.
Et je n'ai pas parlé de notre marine qui dans ces eaux territoriales immenses, lutte contre la surpêche, peut être avec des moyens dérisoires, mais tout de même...