VIDEO. Affaire Alexandre Benalla : Macron refuse de commenter, Philippe et Collomb tentent de déminer
Mis en difficulté suite aux révélations concernant l'un de ses collaborateurs filmé en train de frapper un manifestant, Emmanuel Macron a refusé de réagir. Edouard Philippe et Gérard Collomb se sont…
Mis en difficulté suite aux révélations concernant l'un de ses collaborateurs filmé en train de frapper un manifestant, Emmanuel Macron a refusé de réagir. Edouard Philippe et Gérard Collomb se sont eux exprimés devant le Sénat.
C'est une réponse très brève à une affaire qui embarrasse l'Elysée. En déplacement en Dordogne jeudi, Emmanuel Macron a répondu très succinctement à une question à propos de l'un de ses collaborateurs, Alexandre Benalla, filmé en train de frapper un manifestant le 1er mai dernier. Les journalistes présents lors du déplacement du président l'ont interrogé à multiples reprises sur cette affaire, sans obtenir de précision ou de réaction. A un journaliste qui lui demandait si "la République [n'était] pas entachée" par cette affaire, il s'est contenté de répondre : "Non non, la République elle est inaltérable!"
Voici la vidéo de son intervention :
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Pour Edouard Philippe, Benalla a "outrepassé le rôle d'observateur"
Face aux sénateurs jeudi après-midi, le Premier ministre Edouard Philippe a tenté d'apaiser la polémique tout en admettant qu’Alexandre Benalla "a[vait] outrepassé le rôle d'observateur". "Il n'était en aucun cas présent dans le cadre d'une mission qu'on lui avait confié", a précisé le chef du gouvernement.
"De toute évidence, nous serons déterminés à faire en sorte que cette enquête préliminaire puisse permettre de faire toute la lumière et que nous puissions tirer toutes les conclusions de cette enquête et de cette procédure judiciaire engagée", a-t-il ajouté, en affirmant ne pas pouvoir "admettre que certains viennent par leur comportement jeter le doute sur l'exemplarité des forces de l'ordre".
Pour Gérard Collomb, les deux hommes "n'avaient aucune légitimité pour intervenir"
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a quant à lui la saisine l'Inspection générale de la police (IGPN) afin de "connaitre les règles de l'encadrement des observateurs". Il a déclaré que les deux observateurs - Alexandre Benalla et un gendarme réserviste nommé Vincent Crase - "n'avaient aucune légitimité pour intervenir". Selon le ministre, c'est la Préfecture de police qui a autorisé leur présence en tant qu'observateurs.
Des sénateurs demandent l'audition "en urgence" de Collomb#QAG@gerardcollomb : "J'ai demandé à l'IGPN de préciser les règles de l'encadrement des observateurs dans les manifestations." pic.twitter.com/kfQWFu2Yet
— Public Sénat (@publicsenat) 19 juillet 2018
Gérard Collomb devra peut-être se justifier plus amplement. Le groupe CRCE au Sénat (à majorité communiste) a demandé l'audition "en urgence" du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb sur cette affaire. La présidente du groupe Éliane Assassi a demandé dans un courrier adressé au président de la commission des lois Philippe Bas (LR) que le ministre soit entendu "afin de prendre connaissance de son analyse des faits précités ainsi que des conditions d'intervention des forces de l'ordre".
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Violences : une enquête préliminaire ouverte sur un collaborateur du président
18 juil. 2018, 20:46:28
LE SCAN POLITIQUE - Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de l'Élysée, a été mis à pied quinze jours pour avoir roué de coups un jeune homme à terre le 1er mai dernier lors…
LE SCAN POLITIQUE - Alexandre Benalla, chargé de mission auprès du chef de cabinet de l'Élysée, a été mis à pied quinze jours pour avoir roué de coups un jeune homme à terre le 1er mai dernier lors d'un rassemblement militant. Gérard Collomb a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la police nationale.
Le parquet de Paris a annoncé ce jeudi l'ouverture d'une enquête préliminaire. Le 1er mai dernier lors d'un rassemblement militant, Alexandre Benalla a roué de coups un jeune homme à terre place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris. Ce chargé de mission auprès du chef de cabinet de l'Élysée a été identifié mercredi par Le Monde sur la foi d'une vidéo qui avait largement circulé sur les réseaux sociaux à l'époque. La procédure, confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne, a été ouverte pour «violences par personne chargée d'une mission de service publique», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l'autorité publique», précise une source au parquet.
Depuis la révélation de cette affaire, plusieurs responsables politiques ont appelé à de nouvelles sanctions à l'encontre de ce collaborateur et réclamé que la justice soit saisie du dossier. Selon la présidence, après avoir reconnu les faits, Alexandre Benalla a déjà été suspendu deux semaines, du 4 au 19 mai, puis muté à des fonctions administratives à l'Élysée. «Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement», a expliqué jeudi le porte-parole de la présidence, Bruno Roger-Petit, dans une courte allocution prononcée ce jeudi matin à l'Élysée. Selon lui, il s'agit de «la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l'Élysée».
Il a aussi annoncé que Benalla était ce jour-là accompagné d'un autre homme, Vincent Crase, gendarme réserviste par ailleurs employé de La République en marche. D'après le porte-parole, ce dernier était «très ponctuellement mobilisé comme d'autres réservistes par le commandement militaire de la présidence de la République». Au cours de l'intervention filmée le 1er mai, Vincent Crase a «outrepassé son autorisation de la même manière qu'Alexandre Benalla et a été sanctionné comme lui d'une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire», a déclaré Bruno Roger Petit. «Il a été mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République», a-t-il ajouté.
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«Apéro militant»
Les faits se sont déroulés en mai place de la Contrescarpe, dans le Ve arrondissement de Paris, alors que de nombreux heurts ont éclaté toute la journée entre forces de l'ordre et manifestants. Vers 18 heures, une centaine de personnes se présentent sur place à un «Apéro militant» organisé par le comité d'action interlycéen. Celui-ci avait notamment été relayé par l'UNEF, ou encore La France insoumise. Au bout de quelques minutes, la situation dégénère entre jeunes et CRS.
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Alexandre Benalla, le 1er mai. Taha Bouhafs / Twitter
Taha Bouhafs, militant présent sur place, ancien candidat dans l'Isère aux élections législatives pour La France Insoumise, en 2017, filme la scène. On y voit les forces de l'ordre intervenir, dans ce qui ressemble à une vidéo d'affrontement entre police et manifestants. Mais, soudain, un autre homme apparaît un peu à l'écart de la police. Casque à visière vissé sur la tête, sweat à capuche gris, il se met à tirer une jeune fille sur plusieurs mètres.
Il s'en prend ensuite à un homme, déjà mis à terre par les fonctionnaires de police, et le frappe à plusieurs reprises. «Nous avons assisté à une scène de théâtre, hors sol, surréaliste, d'une rare violence. Le gars, que l'on pensait policier de la BAC, s'est acharné sur la victime au sol», se souvient l'un des manifestants et témoins de la scène, Jérémie Ferrer-Bartomeu, chercheur en histoire à l'université de Nanterre. «Il était particulièrement agressif. Il avait peur d'être reconnu, et il a vite fui les caméras», ajoute Taha Bouhafs au Figaro.
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