Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

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politicien
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par politicien » 25 août 2018, 20:56:18


«Ne pas dévier de stratégie» en dépit d’un contexte, certes, compliqué : tel est le message délivré par Emmanuel Macron à ses ministres en cette rentrée.

Sur le perron de l’Élysée, Françoise Nyssen s’efforce d’afficher un sourire de circonstance. Car la ministre de la Culture a quelque peu gâché la fête. Alors que le gouvernement veut faire la démonstration de son volontarisme en cette rentrée compliquée, espérant faire oublier les affaires Benalla et Kohler, voilà la locataire de la rue de Valois mise en accusation dès le retour des vacances. « Le Canard enchaîné » a révélé, ce mercredi, que l’ex-éditrice est accusée d’avoir fait réaliser des travaux non déclarés dans ses locaux parisiens. Un peu gênant pour une équipe arrivée au pouvoir sur la promesse de l’exemplarité.

« C’est sûr, on aurait préféré s’en passer. Mais ce n’est pas non plus comme si c’était une personne connue des Français », évacue un conseiller ministériel, tandis qu’un autre lâche : « Les mines étaient moins consternées que le jour où Hulot est arrivé (NDLR : après la publication d’un article l’accusant de viol) et que tout le monde regardait ses pieds ou lui tapait dans le dos. » Cachez ces affaires que je ne saurais voir. De fait, ce mercredi matin, autour de la table du conseil des ministres, il ne fut question ni des ennuis de Françoise Nyssen, ni de ceux d’Alexis Kohler ou d’Alexandre Benalla.

(...)

Article complet sur http://www.leparisien.fr/politique/rent ... 1481423553
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wesker
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par wesker » 26 août 2018, 01:19:39

Papibilou...Travailler plus longtemps, accepter des baisses de pensions pour les futurs retraités, instaurer une degressivité de l'indemnisation chômage etc...me paraissent constituer de nouveaux efforts.

Tu affirmes que nous sommes tous contre les patrons voyous, les fraudeurs etc...pourtant je ne crois pas que beaucoup en parle et concrètement peur de mesures sont réellement prises à leur encontre.

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Jeff Van Planet
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Jeff Van Planet » 26 août 2018, 09:49:52

politicien a écrit :
25 août 2018, 20:56:18

«Ne pas dévier de stratégie» en dépit d’un contexte, certes, compliqué : tel est le message délivré par Emmanuel Macron à ses ministres en cette rentrée.

Sur le perron de l’Élysée, Françoise Nyssen s’efforce d’afficher un sourire de circonstance. Car la ministre de la Culture a quelque peu gâché la fête. Alors que le gouvernement veut faire la démonstration de son volontarisme en cette rentrée compliquée, espérant faire oublier les affaires Benalla et Kohler, voilà la locataire de la rue de Valois mise en accusation dès le retour des vacances. « Le Canard enchaîné » a révélé, ce mercredi, que l’ex-éditrice est accusée d’avoir fait réaliser des travaux non déclarés dans ses locaux parisiens. Un peu gênant pour une équipe arrivée au pouvoir sur la promesse de l’exemplarité.

« C’est sûr, on aurait préféré s’en passer. Mais ce n’est pas non plus comme si c’était une personne connue des Français », évacue un conseiller ministériel, tandis qu’un autre lâche : « Les mines étaient moins consternées que le jour où Hulot est arrivé (NDLR : après la publication d’un article l’accusant de viol) et que tout le monde regardait ses pieds ou lui tapait dans le dos. » Cachez ces affaires que je ne saurais voir. De fait, ce mercredi matin, autour de la table du conseil des ministres, il ne fut question ni des ennuis de Françoise Nyssen, ni de ceux d’Alexis Kohler ou d’Alexandre Benalla.

(...)

Article complet sur http://www.leparisien.fr/politique/rent ... 1481423553
ici il n'est question que de poudre aux yeux et de "affaires" et non de la rentrée "sociale".
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Papibilou » 26 août 2018, 10:04:29

wesker a écrit :
26 août 2018, 01:19:39
Papibilou...Travailler plus longtemps, accepter des baisses de pensions pour les futurs retraités, instaurer une degressivité de l'indemnisation chômage etc...me paraissent constituer de nouveaux efforts.

Tu affirmes que nous sommes tous contre les patrons voyous, les fraudeurs etc...pourtant je ne crois pas que beaucoup en parle et concrètement peur de mesures sont réellement prises à leur encontre.
Ce n'est pas parler qu'il faut mais agir. Je peux vous dire (j'ai une personne proche qui fait des perquisitions chez ces patrons fraudeurs avec l'aide de la police), que les services fiscaux font des efforts.
Quant aux efforts, on ne baissera pas toutes les pensions (de toutes façons la réforme des retraites entrera en vigueur dans une quinzaine d'années selon moi), on instaurera une dégressivité de l'alloc chômage pour éviter que certains restent pendant 23 mois au chômage avant de chercher du boulot (environ 8% selon une récente étude, c'est à dire 300 000 personnes qui profitent du système). On accompagnera les chômeurs vers la formation, si j'ai bien compris la loi Penicaud, car il est toujours aussi inadmissible que 40% des entreprises aient des difficultés à recruter.
Et que pensez vous des efforts que font les actifs qui financent tout cela ? ces dérives ne leur demandent-elles pas des efforts à eux aussi ?

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par politicien » 26 août 2018, 10:14:26

"Qu'à tout moment, le travail paie" : Édouard Philippe dévoile les choix budgétaires du gouvernement

POLITIQUE - Dans une longue interview au "Journal du Dimanche", le Premier ministre assume une politique privilégiant "la rémunération de l'activité", annonçant notamment la fin de l'indexation...

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"Nous entrons dans la phase des derniers arbitrages". La rentrée du gouvernement est bel et bien là et son projet de loi de finances pour 2019 sera présenté "à la fin du mois de septembre", indique le Premier ministre Édouard Philippe dans le JDD, dimanche. Dans une longue interview à l'hebdomadaire, le chef du gouvernement évoque les choix budgétaires du gouvernement, basés sur une prévision de croissance de 1,7%, revue légèrement à la baisse. "Il faut faire en sorte qu'à tout moment le travail paie et que l'on fasse toujours le choix du travail", martèle Édouard Philippe, assumant "une politique de transformation et de maîtrise des dépenses".

Vers la sous-indexation des APL, allocations familiales et retraites


"Nous voulons transformer l'action publique en diminuant le financement des politiques qui ne sont pas efficaces, par exemple sur le logement ou les contrats aidés, dont la plupart ne permettent pas d'obtenir ensuite un emploi viable", explique Édouard Philippe au JDD, affirmant cependant qu'"aucune prestation sociale ne sera réduite".


"Les prestations qui bénéficient à nos concitoyens les plus fragiles, comme le RSA, seront augmentées conformément à la loi", indique le Premier ministre. "Certaines le seront même très significativement : la prime d'activité, le minimum vieillesse, l'allocation pour les adultes handicapés. D'autres prestations progresseront de façon plus modérée, de 0,3% par an en 2019 et 2020 : l'aide personnalisée au logement, les allocations familiales, les pensions de retraite", poursuit-il, confirmant une sous-indexation de ces prestations, c'est-à-dire une augmentation inférieure à l'inflation.

4.500 postes de fonctionnaires en moins


"En 2019, nous prévoyons environ 4.500 suppressions de postes" de fonctionnaires, affirme le Premier ministre au Journal du Dimanche, précisant que les 50.000 suppressions annoncées à l'horizon 2022 se feront en marge d'une "transformation de l'action publique qui monte en puissance au fil du temps". "Je peux déjà vous dire qu'en 2020, le chiffre sera supérieur à 10.000", précise Édouard Philippe.


(...)

"Pas de tabou" sur la dégressivité des allocations chômage des cadres


Concernant l'indemnisation du chômage, "nous voulons profiter de la situation actuelle, où l'emploi est en train de repartir (le taux de chômage a baissé à 9,1%, ndlr) pour corriger les mécanismes qui ne fonctionnent pas bien, comme ceux qui encouragent la multiplication des contrats courts", affirme Édouard Philippe. "La question de la dégressivité des allocations chômage a été posée par le député Aurélien Taché (LREM, ndlr). Nous pouvons en discuter, nous n'aurons ni tabou ni présupposés", martèle le Premier ministre.

(...)



Les cotisations sociales sur les heures supplémentaires supprimées dès 2019


Au chapitre des mesures favorables au pouvoir d'achat des Français, Édouard Philippe évoque à plusieurs reprises la suppression progressive de la taxe habitation. Le Premier ministre annonce aussi que la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, qui semblait prévue pour 2020, entrera en vigueur dès le 1er septembre 2019. "Pour une personne payée au Smic, cette mesure représentera en moyenne plus de 200 euros par an", affirme-t-il.






Par Margaux Lannuzel
Article complet sur http://www.europe1.fr/politique/qua-tou ... nt-3740261
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par albert » 26 août 2018, 10:22:13

C'est la poursuite d'une politique de plus en plus anti-sociale, car la non indexation signifie en réalité la baisse.
« le capitalisme est cette croyance stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand bien de tout le monde » (Keynes)

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Jeff Van Planet » 26 août 2018, 10:51:31

allocation adulte handicapé augmentée, minimum vieillesse augmenté, prime d'activité augmentée, en quoi c'est anti social?
D'un autre coté les emplois aidés qui n'ont aucunes efficacité sont diminués, les APL et allocations familiales qui créent trop souvent des trapes à pauvreté vont en prendre un coup. Et le chômage dont environ 300K personne profitent pour ne rien faire (au bas mot 3Mds par ans dépensés à rien) vont devenir dégressives.

Je ne vois que du bon, rien d'antisocial ou je ne sais quelle excuses bidon pour que rien ne change.
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par johanono » 26 août 2018, 11:15:30

Je ne suis pas choqué par les différentes mesures annoncées, je dis juste que j'aimerais des réformes plus ambitieuses.

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Jeff Van Planet
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Jeff Van Planet » 26 août 2018, 15:21:21

Ambitieuses comment? dans le sens des chiffres plus important ou dans le sens des réformes différentes qui seraient plus structurelles?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par johanono » 26 août 2018, 15:36:21

Je pense à des réformes que nous avons déjà évoquées dans d'autres topics :
- la simplification de notre système de protection sociale par la mise en place d'une allocation universelle (ou, à défaut, d'un impôt négatif),
- la simplification de notre fiscalité par la mise en place d'une flat tax,
- l'unification des régimes de retraite (dont nous parlons dans un autre topic, mais qui, pour l'instant, n'a pas encore été annoncée concrètement),
- le financement de la protection sociale par l'impôt (notamment la TVA) et non plus par des cotisations qui pèsent sur le coût du travail,
- l'écrêtement des retraites des retraités actuels (mesure, dont nous avons déjà parlé par ailleurs, étant précisé que le gouvernement a déjà eu le courage de mettre les retraités actuels à contribution, avec la hausse de la CSG, et donc, la sous-indexation, c'est déjà beaucoup, mais il faudrait aller beaucoup plus loin).

Pour l'instant, le gouvernement n'a rien annoncé de tout ça.

Néanmoins, dans un pays conservateur comme la France, les mesurettes annoncées par le gouvernement seront largement suffisantes pour provoquer des contestations et des manifestations en tous genres. La rentrée scolaire est une période propice pour cela. Au fait, sait-on quand aura lieu la rituelle "journée d'action syndicale" du mois de septembre ?

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Spartiate » 26 août 2018, 15:52:11

Je suis globalement en phase avec les idées de réformes citées par @johanono. Pour l'heure, le gouvernement n'a mené aucune réforme ambitieuse sur quelque sujet que ce soit et puisqu'il nous répète sans cesse que c'est à cause du conservatisme des maires, des sénateurs, des syndicats bloqueurs et de tout le Vieux monde, il pourrait avoir l'audace de légiférer ça par voie référendaire. Là, il suit le même chemin que Sarkozy et Hollande en s'enfermant sous les ors de la République, à faire des négociations de couloir pour adopter des réformettes qui ne riment à rien.

En plus, ce n'est pas en reculant sur des points ici et là que le gouvernement regagnera de la sympathie, bien au contraire. Mais apparemment, on n'apprend pas ça dans les séminaires branchés 3.0 bottom-up d'En Marche.

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par johanono » 26 août 2018, 16:12:19

Il faut quand même donner acte au gouvernement de la hausse de la CSG sur les retraites et d'un début de réforme de la formation professionnelle. Mais pour le reste, en effet, on attend...

Je pense que ce gouvernement, comme les précédents, a surtout peur des mouvements sociaux.

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par Spartiate » 26 août 2018, 16:25:10

Le problème, c'est qu'il y a une crise de la représentativité. Les seuls interlocuteurs de l'Elysée sont des parlementaires mal élus et des centrales syndicales déconnectées de leur base. Au final, on obtient des réformes mal ficelées, édulcorées et mal votées.

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par wesker » 26 août 2018, 18:48:53

Clairement, en dehors de la suppression des cotisations sociales qui n'est que le versement immédiat du salaire....il n'y a dans ce projet de budget que des mesures qui visent à satisfaire aux dispositions prévues par les orientations européennes.

Naturellement, personne ne conteste la nécessité d'assainir nos finances publiques, de retrouver l'équilibre budgétaire nécessaire à la crédibilité, à l'investissement etc...mais on peut sérieusement s'interroger sur l'importance des efforts qui pèse clairement sur les catégories populaires et les classes moyennes. Depuis de nombreuses années, déjà, que ces politiques se pratiquent, as t-on réussi à atteindre les objectifs annoncés dont la plupart dépendent de la confiance et de l'activité dans le pays. Or, ces mesures n'ont elles pas d'effets récessifs, de susciter l'attentisme de la part d'acteurs qui s'interrogent sur la teneur de leur pouvoir d'achat et des perspectives qu'il constitue pour de nombreuses petites boites qui ne peuvent, toutes, répondre aux marchés publics que les grandes boites n'hésitent pas à occuper ?

Concernant les retraités surtout aisés qui emplissent les bateaux de croisière et les agences de voyage qui, majoritairement furent prompt à aller voter pour cette majorité, je pronostique et j'entend déjà leurs pleurnicheries

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Re: Pauvreté, assurance chômage, santé... Une rentrée 2018 sociale chargée

Message non lu par johanono » 26 août 2018, 20:33:34

"Depuis de nombreuses années, déjà, que ces politiques se pratiquent, as t-on réussi à atteindre les objectifs annoncés dont la plupart dépendent de la confiance et de l'activité dans le pays."

De quelles politiques parles-tu ? Je suis moi-même très critique sur la construction européenne, mais il faudrait quand même prendre garde à ne pas la rendre responsable de tous les maux de la France.

La France a fait des choix politiques forts dans les années 80 (abandon de la souveraineté monétaire, acceptation du libre-échange). Des choix que l'on discuter (moi-même, je les discute), mais qui ne semblent pas devoir être remis en cause, faute de volonté populaire en ce sens. Il faut désormais en tirer les conclusions qui s'imposent. Réduire les déficits, dès lors que nous ne monétisons pas notre dette, constitue une mesure de bon sens, pour ne pas être trop dépendants de nos créanciers. Et de façon plus générale, à partir du moment où nous acceptons de nous placer dans un système de libre-échange, il convient de faire en sorte de préserver la compétitivité (prix et qualité) de nos entreprises face à la à la concurrence internationale.

Faire tout ça, c'est une question de pur bon sens économique, conséquence logique des choix faits dans les années 80, ça n'a rien à voir avec appliquer les consignes de l'Allemagne ou de la Commission européenne ou défendre les "premiers de cordée" comme tu dis souvent.

Or le problème de la France, c'est qu'elle fait des choix politiques forts dans les années 80 (abandon de la souveraineté monétaire, acceptation du libre-échange) sans en tirer les conclusions qui s'imposent. Elle n'a pas vraiment préservé la compétitivité de ses entreprises, elle a laissé filer les coûts salariaux et les coûts de production, elle s'est payé d'onéreuses 35 heures à une époque où l'Allemagne menait une vraie politique de rigueur, elle a continué à financer sa protection sociale sur une base délocalisable (la main-d’œuvre) alors qu'il eût mieux valu transférer le financement sur une base non délocalisable (la consommation), elle a continué à laisser filer ses dépenses publiques, etc.

Tu trouves vraiment que la France a mené des politiques d'austérité depuis 30 ans ? C'est très relatif, quand même. Certes, ce serait peut-être plus facile si la France avait conservé sa souveraineté monétaire. Mais pour autant, on ne peut pas vraiment parler de politiques d'austérité en France. Ce sont plutôt des politiques de facilité.

Et le résultat de tout ça, c'est que l'économie française souffre désormais d'un grave manque de compétitivité, comme en témoignent désormais les importants déficits commerciaux.

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