La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

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Yakiv
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Yakiv » 25 févr. 2019, 19:44:10

Edit modo : HS, je viens de le dire ! Grrrrr....

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Nolimits
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Nolimits » 25 févr. 2019, 20:06:59

Pour la fiabilité, les jeunes Français préfèrent largement les médias traditionnels aux réseaux sociaux

Selon une étude publiée jeudi, les élèves français citent le plus souvent la télévision comme source d'informations.

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À rebours des stéréotypes, les élèves français affichent un gros intérêt pour l'actualité, font bien plus confiance aux médias traditionnels qu'aux réseaux sociaux et montrent un esprit critique bien supérieur à leurs pairs européens, selon une étude publiée jeudi.


16.000 élèves interrogés. "Les jeunes sont perçus comme des proies faciles pour les 'infox'. Mais notre enquête ne confirme pas ces stéréotypes et montre que c'est beaucoup plus complexe", déclare Nathalie Mons, présidente du Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco), qui a interrogé à ce sujet quelque 16.000 élèves au printemps 2018.


Plus d'un élève sur deux en classe de Troisième (54%) déclare s'informer sur l'actualité, un taux qui grimpe à 68% en Terminale, indique l'étude.


La lecture des journaux en ligne progresse avec l'âge. C'est la télévision que les adolescents intéressés par l'actualité citent le plus souvent comme source d'informations (92% des élèves de Troisième, 89% des Terminales). Vient ensuite l'entourage (camarades, famille) devant les réseaux sociaux.


Si les journaux papier ne sont évoqués que par 31% des jeunes de Troisième et 36% des Terminale, la lecture des journaux en ligne progresse fortement avec l'âge de l'élève, puisqu'ils sont 43% à les consulter en Troisième et 66% en fin de lycée.


L'enquête révèle une approche "multi-usage", avec un panachage entre médias traditionnels et nouveaux. Près de 70% des Terminales disent utiliser au moins quatre médias. Mais les jeunes Français font bien plus confiance aux médias classiques (télévision, radios, journaux) qu'aux réseaux sociaux, "une posture vigilante" qui les différencie nettement des jeunes des autres pays européens.


27% des élèves de Troisième font confiance aux réseaux sociaux. Une grande enquête ICCS réalisée en 2016 dans une quinzaine de pays européens a ainsi montré que 45% des jeunes de 14-15 ans avaient confiance dans les réseaux sociaux et 59% dans les médias traditionnels. En France, selon l'étude du Cnesco, ils ne sont que 27% en Troisième (et 24% en Terminale) à faire confiance aux informations véhiculées par les réseaux sociaux, et 36% en 3e (30% en Terminae) à se fier aux vidéos en ligne. Mais les deux-tiers en 3e (62% en Tale) disent avoir confiance dans les informations de la télévision, 71% en 3e et Tale dans les journaux papier, 69 et 67% dans la radio, 51 et 62% dans les journaux en ligne.




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Ouf...tout espoir n'est pas perdu !

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El Fredo
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par El Fredo » 25 févr. 2019, 21:05:36

Les jeunes français sont moins naïfs que leurs aînés qui partagent n'importe quelle connerie sur Facebook.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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asterix
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par asterix » 25 févr. 2019, 21:12:46

oui mais c'est toujours pareil, ce sont toujours les minorités qui font du bruit, et qui créent 90% des dégâts. Donc ça me fait une belle jambe qu'une majorité de jeunes accordent encore crédit aux médias professionnels. Une minorité de 24% en terminale, mais c'est dramatique: ces gens là vont avoir un bac, qui normalement les créditent d'un sens critique élaboré! Ce n'est pas un furoncle bénin, c'est une gangrène.

Quant à avoir confiance dans les infos de la télé, c'est autre chose. Ils ne racontent pas de balivernes certes, les TF1 M6 France2 et 3, ou même les BFMTV ou Cnews. Mais ceux qui ont plus de trente ans, se rappellent d'une chose, c'est que chaque chaine était riche de journalistes d'investigation et divers reporters, et ne traitait pas la même information. Or, que vois-je qu'oui-je, toutes les chaines que je viens de citer traitent les mêmes infos avec les mêmes images. Les chaines sous-traitent le reportage, et ont toutes le même fournisseur. Est ce que cette situation, est ce que cette bande de journalistes de bureaux climatisés, est propre à inspirer confiance? absolument pas!! Ca fait pitié. Et je me demande réellement, en ayant 40 ans de moins, si je ferai vraiment confiance en ces messes de 20 heures dispensant le sermon bien pensant, commentant la neige qui tombe et les canicules.

Ceux qui regarde ARTE constatent que la rédaction de la chaine a assez peu de sujets communs avec ses concurrentes, traite beaucoup plus de l'international, et de sujets moins spectaculaires, plus humanistes, plus sociologiques, plus politiques, plus géopolitique.

Ce qui sauve les chaînes classiques, ce sont les débats, les grands reportages. Ce qui reste crédible, et sérieux dans la présentation comme dans le traitement, ce sont C dans l'air, C politique, Complément d'enquête, Envoyé spécial… et toutes émissions ou les intervenants sont de la presse écrite, ou de divers expertises.
Vos mains ont un cerveau: ne les mettez pas dans vos poches

DonaldDuck007
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par DonaldDuck007 » 02 mars 2019, 19:06:55

Moi je ne partirais pas sur un tel titre qui est de parti pris, à mon sens, et confronte la démocratie aux réseaux sociaux.
Alors certes on trouve du complotisme dans les réseaux sociaux.
On trouve également des fake news.
Je suis d'accord, évidemment. Et c'est à combattre. La façon de les combattre, c'est un sujet connexe. D'ailleurs un article scientifique récent du Dartmouth College sur les antivax montrait que les mauvaises expériences avec les vaccins font partie des variables explicatives. Donc le conspirationnisme c'est quelque de complexe.

Le complotisme, on le trouve aussi dans les médias, les unes du Point, du Figaro ou de Valeurs actuelles peuvent très bien se fondre dans ce concept du conspirationnisme.
Et après il y a dans la décision politique des affaires d'ententes secrètes, l'histoire de la mise à mort de l'ISF lors d'un conciliabule avec les patrons du CAC 40 et des économistes libéraux, par exemple, le prouve de manière récente. Et cela, sans que ce soit du conspirationnisme, ça puise dans quelques caractéristiques du concept. Secret, entre-soi, décision politique prise à la suite. Et ça peut renforcer par ricochet les idées de celles et ceux qui croient au conspirationnisme.

Les fake news, la presse en regorge (souvent dénoncés par la communauté scientifique à travers le courant "Fake Med", par exemple) et on en trouve aussi dans les propos des politiciens, le fact checking est là pour nous le rappeler.

Je crois donc que la réflexion se pose plus dans l'intégration des réseaux sociaux au sein de la participation citoyenne et de la démocratie. Et c'est ainsi que j'interpréterais le mouvement des gilets jaunes.
Et j'ignore vos réflexions à vous, mais les hashtags comme #metoo ou le simple fait que les réseaux sociaux à l'instar de Twitter permettent aux utilisateurs de s'agglomérer et donner plus de résonance à leurs propos, pour dénoncer une émission jugée raciste ou sexiste, cela montre que les réseaux sociaux peuvent donner la parole à celles et ceux qui sont exclu-e-s des médias. Et le CSA nous rappelle que ces personnes sont nombreuses, parmi les classes populaires ou les racisé-e-s.

Papibilou
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Papibilou » 02 mars 2019, 20:50:15

DonaldDuck007 a écrit :
02 mars 2019, 19:06:55
Moi je ne partirais pas sur un tel titre qui est de parti pris, à mon sens, et confronte la démocratie aux réseaux sociaux.
Alors certes on trouve du complotisme dans les réseaux sociaux.
On trouve également des fake news.
Je suis d'accord, évidemment. Et c'est à combattre. La façon de les combattre, c'est un sujet connexe. D'ailleurs un article scientifique récent du Dartmouth College sur les antivax montrait que les mauvaises expériences avec les vaccins font partie des variables explicatives. Donc le conspirationnisme c'est quelque de complexe.

Le complotisme, on le trouve aussi dans les médias, les unes du Point, du Figaro ou de Valeurs actuelles peuvent très bien se fondre dans ce concept du conspirationnisme.
Et après il y a dans la décision politique des affaires d'ententes secrètes, l'histoire de la mise à mort de l'ISF lors d'un conciliabule avec les patrons du CAC 40 et des économistes libéraux, par exemple, le prouve de manière récente. Et cela, sans que ce soit du conspirationnisme, ça puise dans quelques caractéristiques du concept. Secret, entre-soi, décision politique prise à la suite. Et ça peut renforcer par ricochet les idées de celles et ceux qui croient au conspirationnisme.

Les fake news, la presse en regorge (souvent dénoncés par la communauté scientifique à travers le courant "Fake Med", par exemple) et on en trouve aussi dans les propos des politiciens, le fact checking est là pour nous le rappeler.

Je crois donc que la réflexion se pose plus dans l'intégration des réseaux sociaux au sein de la participation citoyenne et de la démocratie. Et c'est ainsi que j'interpréterais le mouvement des gilets jaunes.
Et j'ignore vos réflexions à vous, mais les hashtags comme #metoo ou le simple fait que les réseaux sociaux à l'instar de Twitter permettent aux utilisateurs de s'agglomérer et donner plus de résonance à leurs propos, pour dénoncer une émission jugée raciste ou sexiste, cela montre que les réseaux sociaux peuvent donner la parole à celles et ceux qui sont exclu-e-s des médias. Et le CSA nous rappelle que ces personnes sont nombreuses, parmi les classes populaires ou les racisé-e-s.
Sur le présent forum, les modérateurs agissent avec intelligence et diligence. Pas sur Facebook. Dans un média ( journaux, télé) , il y a des garde- fous. Les débordements antisémites homophobes sexistes et la violence verbale sont sans commune mesure sur les réseaux sociaux.

DonaldDuck007
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par DonaldDuck007 » 03 mars 2019, 00:13:08

Je suis tt à fait d'accord. Twitter france, je connais moins fb à ce niveau, chie bcp dans la colle pour jarter les comptes haineux et racistes.

Mais c'est aussi sur twitter que des gens dénoncent de manière virulente les émissions dégueulasses répandant de l homophobie à peu de frais (tpmp), du racisme à grosse dose (les émissions de ardisson et les propos de zemmour), ou encore le sexisme de la ligue du lol.

Vous prenez l'antisémitisme... mais l'horreur est également dans la rue. On le voit récemment. Et les chiffres de l'antisémitisme sont juste affolants. Pas besoin des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont juste à l'unisson d'une société ahurissante et hypocrite. Et comme tu le dis très bien, le manque de modération efficace joue aussi un rôle sur les réseaux sociaux.

Sur les forums, tt dépend de quels forums on parle. Celui là ne peut être généralisé. Je suis sur un autre forum politique totalement dénuée de tte retenue sur ces aspects là.

Sur le racisme. Suffit d'écouter la droite, certaines gauches de droite (pr faire du mauvais bourdieu), et l'extrême droite. Suffit de regarder un plateau télé. L'heure des pros sur itélé dissertant sur les "gitans violents" à la suite du procès du boxeur gilet jaune à titre d'exemple. Ou encore Pascal Blanchard et la crainte de l'immigration algérienne sur arte... Suffit sinon de lire un rapport d'étude du défenseur des droits, de lire les études de l'école d'économie de Paris sur l'islamphobie, de lire les études utilisant le testing, de lire celle de Fabien Jobard etc.

Sexisme, pareil. Tous les mois une étude nous rappelle combien le phénomène est prégnant dans toutes sociétés. En ce moment c'est le monde du journalisme qui est sous le feu des critiques. Ca nous rappelle qu'aucun secteur n'est épargné. Aucun.

Les réseaux sociaux ne sont pas un cas à part. Tout au plus c'est un effet de loupe insupportable.

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Jeff Van Planet
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 mars 2019, 08:24:41

DonaldDuck007 a écrit :
02 mars 2019, 19:06:55
Moi je ne partirais pas sur un tel titre qui est de parti pris, à mon sens, et confronte la démocratie aux réseaux sociaux.
Alors certes on trouve du complotisme dans les réseaux sociaux.
On trouve également des fake news.
Je suis d'accord, évidemment. Et c'est à combattre. La façon de les combattre, c'est un sujet connexe. D'ailleurs un article scientifique récent du Dartmouth College sur les antivax montrait que les mauvaises expériences avec les vaccins font partie des variables explicatives. Donc le conspirationnisme c'est quelque de complexe.

Le complotisme, on le trouve aussi dans les médias, les unes du Point, du Figaro ou de Valeurs actuelles peuvent très bien se fondre dans ce concept du conspirationnisme.
Et après il y a dans la décision politique des affaires d'ententes secrètes, l'histoire de la mise à mort de l'ISF lors d'un conciliabule avec les patrons du CAC 40 et des économistes libéraux, par exemple, le prouve de manière récente. Et cela, sans que ce soit du conspirationnisme, ça puise dans quelques caractéristiques du concept. Secret, entre-soi, décision politique prise à la suite. Et ça peut renforcer par ricochet les idées de celles et ceux qui croient au conspirationnisme.

Les fake news, la presse en regorge (souvent dénoncés par la communauté scientifique à travers le courant "Fake Med", par exemple) et on en trouve aussi dans les propos des politiciens, le fact checking est là pour nous le rappeler.

Je crois donc que la réflexion se pose plus dans l'intégration des réseaux sociaux au sein de la participation citoyenne et de la démocratie. Et c'est ainsi que j'interpréterais le mouvement des gilets jaunes.
Et j'ignore vos réflexions à vous, mais les hashtags comme #metoo ou le simple fait que les réseaux sociaux à l'instar de Twitter permettent aux utilisateurs de s'agglomérer et donner plus de résonance à leurs propos, pour dénoncer une émission jugée raciste ou sexiste, cela montre que les réseaux sociaux peuvent donner la parole à celles et ceux qui sont exclu-e-s des médias. Et le CSA nous rappelle que ces personnes sont nombreuses, parmi les classes populaires ou les racisé-e-s.
Pour la partie que j'ai mise en rouge j'ai besoin de sources.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

Papibilou
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Papibilou » 03 mars 2019, 09:57:02

DonaldDuck007 a écrit :
03 mars 2019, 00:13:08
Je suis tt à fait d'accord. Twitter france, je connais moins fb à ce niveau, chie bcp dans la colle pour jarter les comptes haineux et racistes.

Mais c'est aussi sur twitter que des gens dénoncent de manière virulente les émissions dégueulasses répandant de l homophobie à peu de frais (tpmp), du racisme à grosse dose (les émissions de ardisson et les propos de zemmour), ou encore le sexisme de la ligue du lol.

Vous prenez l'antisémitisme... mais l'horreur est également dans la rue. On le voit récemment. Et les chiffres de l'antisémitisme sont juste affolants. Pas besoin des réseaux sociaux. Les réseaux sociaux sont juste à l'unisson d'une société ahurissante et hypocrite. Et comme tu le dis très bien, le manque de modération efficace joue aussi un rôle sur les réseaux sociaux.

Sur les forums, tt dépend de quels forums on parle. Celui là ne peut être généralisé. Je suis sur un autre forum politique totalement dénuée de tte retenue sur ces aspects là.

Sur le racisme. Suffit d'écouter la droite, certaines gauches de droite (pr faire du mauvais bourdieu), et l'extrême droite. Suffit de regarder un plateau télé. L'heure des pros sur itélé dissertant sur les "gitans violents" à la suite du procès du boxeur gilet jaune à titre d'exemple. Ou encore Pascal Blanchard et la crainte de l'immigration algérienne sur arte... Suffit sinon de lire un rapport d'étude du défenseur des droits, de lire les études de l'école d'économie de Paris sur l'islamphobie, de lire les études utilisant le testing, de lire celle de Fabien Jobard etc.

Sexisme, pareil. Tous les mois une étude nous rappelle combien le phénomène est prégnant dans toutes sociétés. En ce moment c'est le monde du journalisme qui est sous le feu des critiques. Ca nous rappelle qu'aucun secteur n'est épargné. Aucun.

Les réseaux sociaux ne sont pas un cas à part. Tout au plus c'est un effet de loupe insupportable.
Commençons par faire comme les allemands qui contraignent les réseaux sociaux à faire le ménage tous les jours sous peine de se voir infliger des peines pouvant aller jusqu'à 50 millions d'€.

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Nolimits
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Nolimits » 03 mars 2019, 12:53:50

DonaldDuck007 a écrit :
03 mars 2019, 00:13:08

Mais c'est aussi sur twitter que des gens dénoncent de manière virulente les émissions dégueulasses répandant de l homophobie à peu de frais (tpmp), du racisme à grosse dose (les émissions de ardisson et les propos de zemmour), ou encore le sexisme de la ligue du lol.
Aucun besoin des réseaux sociaux pour ça : les propos racistes, homophobes sont immédiatement pris en charge par le CSA. (et j'ai des gros doutes sur le côté "homophobe" de Hanouna et "raciste" de Ardisson)
Inutile de me rappeler le foin qu'avait la blague d'Hanouna (Coluche et Desproges étaient-ils racistes et homophobes ?), mais c'est justement encore une preuve que plus rien ne peut-être dit sur les médias "mainstream"

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Jeff Van Planet
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Jeff Van Planet » 03 mars 2019, 17:01:05

Papibilou a écrit :
03 mars 2019, 09:57:02
Commençons par faire comme les allemands qui contraignent les réseaux sociaux à faire le ménage tous les jours sous peine de se voir infliger des peines pouvant aller jusqu'à 50 millions d'€.
Ce que j'aimerai savoir c'est combien de messages sont retirés ou combien d'amandes furent infligées. Parce qu'en l'absence de ces éléments j'utiliserai la méfiance et penserai que ce n'est qu'un coup d'épée politique dans l'eau de la réalité.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago

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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Papibilou » 04 mars 2019, 09:07:56

Jeff Van Planet a écrit :
03 mars 2019, 17:01:05
Papibilou a écrit :
03 mars 2019, 09:57:02
Commençons par faire comme les allemands qui contraignent les réseaux sociaux à faire le ménage tous les jours sous peine de se voir infliger des peines pouvant aller jusqu'à 50 millions d'€.
Ce que j'aimerai savoir c'est combien de messages sont retirés ou combien d'amandes furent infligées. Parce qu'en l'absence de ces éléments j'utiliserai la méfiance et penserai que ce n'est qu'un coup d'épée politique dans l'eau de la réalité.
Ce que j'ai oui dire c'est que, afin de répondre à l'exigence des allemands Facebook a créé 1200 emplois dans le seul but de faire la police sur son réseau.

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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Nolimits » 11 mars 2019, 20:12:42

Contenus haineux sur Internet : Mahjoubi veut "un équilibre des responsabilités" en fonction du trafic des sites

Sur Europe 1 lundi soir, le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi a précisé les contours de la proposition de loi de lutte "contre la cyber-haine".

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INTERVIEW
Retrait sous 24 heures des propos haineux, bouton unique de signalement, obligations de transparence : la députée LREM Laetitia Avia a remis lundi à son groupe politique sa proposition de loi de lutte "contre la cyber-haine".


Sur Europe 1, le secrétaire d'État au Numérique Mounir Mahjoubi a précisé les contours de cette proposition de loi, et notamment sa volonté de "nuancer et d'avoir une proportionnalité dans l'effort demandé" aux différents sites web.


L'accent mis sur les plateformes générant beaucoup de trafic. Cette loi "s'appliquera à toutes les plateformes à partir d'une certaine taille et d'un certain volume d'échanges. C'est ce que nous sommes en train de préciser aujourd'hui. Ce qui est important, ce sont les plateformes qui touchent le plus de monde. Un site qui n'a pas beaucoup de visiteurs n'a pas beaucoup d'impact, donc on ne va pas tout de suite mettre un énorme poids sur lui", indique Mounir Mahjoubi au micro de François Geffrier.


Le secrétaire d'État prône ainsi "l'équilibre des responsabilités." "Si j'ai beaucoup de visiteurs qui viennent chez moi, j'ai beaucoup de responsabilités. Si j'en n'ai quasiment aucun, je n'en ai pas", illustre-t-il.


Prévenir plutôt que guérir. Quant au bouton sur lequel on pourrait cliquer pour signaler un contenu haineux, et qui pourrait apparaître uniformément sur tous les sites, cela est "encore plus important que la sanction", estime Mounir Mahjoubi. Le texte prévoit le retrait sous 24 heures des contenus sur les plateformes "manifestement illicites" en raison de la référence à "la race, la religion, le sexe, l'orientation sexuelle ou le handicap" selon les critères de l'injure discriminatoire. En cas de manquement, une sanction administrative d'un montant maximum de 4% du chiffre d'affaires sera prononcée par le CSA. "C'est quelque chose que, pour moi, on ne devrait jamais avoir à activer. Parce que grâce à ce bouton, les plateformes auront mis en place tout le dispositif en amont", défend le secrétaire d'État.


Pour Mounir Mahjoubi, il est crucial d'adapter la régulation aux usages de l'époque. "Aujourd'hui, la directive qui régule une grande partie des échanges sur Internet date de 2004. Facebook n'existait pas", souligne-t-il. Mais il le sait, ce projet de loi sera rapidement caduque, "car les usages vont vite."




Par Anaïs Huet
Article complet sur https://www.europe1.fr/politique/conten ... es-3872057
Encore et encore des lois, mais ces propositions semblent plein de bon sens.

Papibilou
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par Papibilou » 15 mars 2019, 08:30:51

Comme il semble que l'Allemagne nous a bel et bien précédé sur ce sujet, il ne serait pas inutile de regarder leurs résultats et le cas échéant de pomper carrément leur texte de loi, pour une fois que l'on pourrait faire la même chose ...

pierre30
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Re: La démocratie à l'épreuve des réseaux sociaux

Message non lu par pierre30 » 04 avr. 2019, 18:23:45

Ou vous situez vous dans le ballon de rugby ?
actu-po répond-il au souhait de l'auteur ?
Pourquoi la démocratie dysfonctionne et comment la mettre en marche l'origine de l'inertie sociale : le "ballon de rugby"

NE NOUS FÂCHONS PAS! Chaque semaine, l'Odissée (*) présente une chronique proposant un Discours de la méthode 2 ! Aujourd'hui : pourquoi la démocratie dysfonctionne et comment la mettre en marche…

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Si un pouvoir fort est placé dans les mains d'un dirigeant astucieux, la performance est certes au rendez-vous pendant un temps, mais seulement jusqu'aux immanquables erreurs du génie, jamais omniscient. La performance d'une société n'est durable que si toutes ses composantes convergent dans le même sens. Or, en démocratie, il faut faire avec tous, y compris les moins avertis. Le risque est donc élevé que la majorité ne comprenne pas les enjeux et les projets. Rompre avec l'inertie suppose donc de prendre en compte tous les acteurs et de les faire progresser ensemble dans le sens de l'intérêt général.


La difficulté à mettre en œuvre l'innovation au sein d'un corps social (entreprise, syndicat, association, territoire...) est inhérente à sa composition en deux dimensions : la nature des motivations des différents acteurs croisée avec le niveau de leurs savoirs.

Les trois étages de motivation


La motivation se décompose en trois niveaux :
  • Les intérêts particuliers : chaque personne est animée par une envie de bien-être à court terme, à des passions personnelles. C'est  le règne de la jouissance immédiate, la prime rapide, le bonheur instantané. C'est la vie quotidienne sans souci du lendemain, la quête de satisfactions ponctuelles, obtenues même à l'encontre de l'intérêt d'autrui, y compris de façon brusque.
  • Les intérêts collectifs, thématiques ou corporatistes. Certains partagent des centres d'intérêts avec d'autres acteurs ayant le même statut social ou qui se reconnaissent dans une cause commune (défense du quartier ou des animaux, lutte contre l'exclusion ou la faim dans le monde,...). Les motivations individuelles à court terme se prolongent alors dans la quête d'une forme de sécurité durable sur le plan personnel, social ou professionnel.
  • L'intérêt général qui embrasse la multitude des contraintes et intérêts thématiques et corporatistes pour les croiser avec ses enjeux immédiats et à long terme.
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Sauf exception, le savoir ne transforme
pas seul la nature de la motivation



Avec l'entrée dans la société de l'information, chacun peut désormais muscler ses connaissances. Mais la transformation de la personne qui acquiert des savoirs dépend de la nature de sa motivation de départ.


Les individualistes motivés par leurs seuls intérêts personnels deviennent peu à peu :
  • Communiants émotionnels qui suivent l'actualité pour la vivre en direct et avec tous,
  • Consommateurs conditionnés qui cherchent les informations qui leur donnent raison et rejettent celles qui les déstabilisent,
  • Egos surélevés qui l'emportent dans les conversations et gagnent au Trivial poursuite.
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Les défenseurs d'intérêts catégoriels ont désormais la possibilité de devenir :
  • Experts sur le sujet dont ils s'emparent,
  • Créateurs d'expertise en repoussant les limites de la connaissance,
  • Porteurs de solutions pour d'autres acteurs qui partagent leurs préoccupations.
Les citoyens curieux, plongés dans un système à caractère démocratique, peuvent se changer en :
  • Engagés dans la cité, impliqués dans la construction d'un mieux vivre ensemble pour tous,
  • Réfléchis qui intègrent dans leur raisonnement l'ensemble des phénomènes enchevêtrés,
  • Créateurs de cité républicaine, dans laquelle chacun est associé à la quête de l'intérêt général.
En démocratie, le dirigeant est au centre du corps social


La progression dans le savoir ne fait donc pas monter tout le monde dans la complexité de l'intérêt général. Tous les corps sociaux, territoires, entreprises, associations, syndicats, partis politiques, équipe sportive, etc., se décomposent selon une taxinomie de ce type, avec des personnes visionnaires et engagées, portées vers le changement, et d'autres plus individualistes, porteurs d'intérêts corporatistes, promptes à maintenir en place le système qui les sert :
  • D'un côté du spectre se situent les conservateurs et réactionnaires arc-boutés sur la défense de leur intérêt personnel. Ils se rencontrent tous dans une même posture : rejeter l'autre pour se satisfaire eux-mêmes.
  • Dans la partie centrale se trouvent les porteurs d'intérêts spécifiques à un collectif particulier, qu'ils soient thématiques ou sectoriels. Ceux-là intègrent leur intérêt personnel sur un terrain plus large qui regroupe des personnes aux enjeux semblables (corps de métier, associations de quartier, soutien d'une cause...).
  • A l'autre extrémité se retrouvent ceux qui portent une vision de l'intérêt général qui transcende leurs intérêts particuliers et corporatistes dans l'intérêt général à long terme.
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Un collectif en Ballon de rugby


Celui qui parvient à devenir représentant d'un corps social est celui qui a su se placer à l'épicentre de ce corps social, c'est-à-dire à équidistance du plus grand nombre possible d'acteurs. Ainsi, tout corps social est fragmenté par des faisceaux tous centrés autour de porte-paroles dont chacun est choisi pour son aptitude à porter son seul intérêt spécifique, y compris au détriment de tous les autres. L'ensemble des dirigeants, représentants et porte-parole des corps intermédiaires présents au sein d'une société sont donc concentrés à la verticale centrale du Ballon de rugby. Pour se maintenir au pouvoir, ils doivent rester au centre, en ménageant la défense des différents intérêts sectoriels et partisans de leur électorat ou clients politiques ou sociaux plutôt que par l'invention de projets et donc du changement au service de l'intérêt collectif.


Quant à lui/elle, le dirigeant(e) politique qui gère le croisement de tous les intérêts particuliers et collectifs coexistant, doit ainsi être en mesure de réaliser l'agrégation de différents corps intermédiaires, eux-mêmes défendus par des porte-paroles situés à l'épicentre de leurs réseaux personnels, professionnels ou territoriaux. Il s'agit donc pour lui/elle de concilier des intérêts thématiques déconnectés les uns des autres, plutôt que d'affirmer une vision de l'intérêt général dont personne n'est un porteur légitime auprès de son propre corps social.

Le dirigeant pris dans la nasse du Ballon de rugby


Le Ballon de rugby révèle la nécessité pour un dirigeant de s'adresser tour à tour à des intérêts collectifs qui ne sont pas fondés sur l'intérêt général, mais plutôt à tenir des discours successifs peu conciliables. L'élection ne peut donc se gagner sur un meilleur projet de conditionnement du vivre ensemble, mais sur une meilleure prise en compte d'une plus grande quantité d'intérêts corporatistes. Ensuite, une fois l'élection gagnée et qu'il faut alors embrasser tous les enjeux thématiques et corporatistes, la conjugaison non préparée de la diversité des intérêts relève du domaine de l'infaisable. Et l'inertie arrive à coup sûr. Voilà la source profonde du mécontentement récurrent qui produit la sortie des sortants, élection après élection sauf coup de croissance chanceuse dont l'élu(e) n'est jamais l'artisan.


Ainsi, pour éviter de se faire sortir, le dirigeant doit éviter les décisions...et donc éviter l'action transparente ! Lui reste désormais la communication : pour satisfaire l'ensemble des composantes dans leur diversité, ou plutôt pour contrarier le moins possible les intérêts particuliers et corporatistes, il/elle est contraint(e) de privilégier le dire sur le faire. De façon paradoxale pour l'électeur qui croit voter pour un projet, les mécanismes actuels de démocratie, c'est-à-dire le choix du dirigeant par l'ensemble des composantes d'un groupe donné, conduit donc mécaniquement à l'inertie.

La nécessité apparaît d'ajouter des processus
de dialectique sociétale et 
managériale



Il était imaginable que la société de l'information nous fasse entrer dans l'ère du savoir et du sage. Mais, la seule progression de savoirs théoriques ne suffit pas à comprendre le vécu d'autrui, à appréhender la diversité des profils d'acteurs par la multitude des motivations, situations et aptitudes. S'il convient toujours de développer le niveau de connaissances de chacun, il faut donc aussi et surtout faire grandir sa connaissance de soi, des autres et de son lien avec autrui. Or, ce n'est pas seulement l'accès à de nouvelles informations, mais plutôt l'établissement de connections nouvelles entre les informations qui produit un saut qualitatif dans la connaissance, une progression vers la compréhension de la complexité et donc dans l'intelligence des phénomènes. Il faut donc faire progresser chacun dans sa propre réflexion, sa capacité d'imagination créative et non pas seulement dans l'empilement de données préformatées dépourvues de sens. Si l'observation, le recueil, l'analyse entre experts reste un préalable indispensable, il faut les élargir à l'ensemble des parties prenantes pour partager et augmenter l'expertise en la confrontant à la diversité de la société.


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Cela ne peut que passer par l'installation d'un processus de dialectique sociale et sociétale. Cet accélérateur de prise de conscience et de prise en main consiste à placer chacun en présence de toutes les difficultés et de toutes les options. L'incarnation de l'altérité permet alors :
  • Le partage des expériences avec leur part d'émotions,
  • l'approfondissement des analyses avec leur part de ressentis et d'imperfection,
  • la recherche de projets innovants avec leur part d'utilité pour chacun à long terme.
Un vrai dialogue, organisé avec une méthode inclusive de tout et de tous, permet à chacun de se sentir respecté et de respecter en retour tout et tous. Le collectif peut ainsi, de lui-même, formuler les préalables et conditions de la mise en œuvre des idées, talents, initiatives et énergies de chacun au profit de tous.


Seule une dialectique de cette nature entre citoyens dans la cité, entre salariés dans l'entreprise, adhérents dans l'association et le syndicat, permettra de faire bouger le Ballon de rugby pour optimiser en continu les niveaux de vivre ensemble et de réussir ensemble. La personne mise en marche au quotidien dans ses différents statuts et tout au long de sa vie, ce sera alors la société dans son ensemble qui sera aussi mise en marche. Chacune assumant sa part de responsabilité, toutes les composantes mises en mouvement dans le sens de l'intérêt général, les décideurs, au centre du Ballon de rugby, pourront alors eux-aussi décider de projets ambitieux générateurs de performance durable et de cohésion sociale. La démocratie et le management ainsi augmentés produiront de nouvelles innovations techniques, écologiques et citoyennes indispensables pour contrer l'affaissement déjà en marche de la civilisation. Viiite..!


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NOTES


(*) Afin d'éviter les écueils des faux dialogues générateurs de suspicion, de rupture et de conflits, La Tribune ouvre ses colonnes à l'Odissée. Pilotée par son directeur et expert de la dialectique, Jean-François Chantaraud, la chronique hebdomadaire « Ne nous fâchons pas ! » livrera les concepts, les clés opérationnelles de la méthode en s'appuyant sur des cas pratiques et sur l'actualité.


L'Odissée, l'Organisation du Dialogue et de l'Intelligence Sociale dans la Société Et l'Entreprise, est un organisme bicéphale composé d'un centre de conseil et recherche (l'Odis) et d'une ONG reconnue d'Intérêt général (les Amis de l'Odissée) dont l'objet consiste à "Faire progresser la démocratie dans tous les domaines et partout dans le monde".


Depuis 1990, l'Odissée conduit l'étude interactive permanente Comprendre et développer la Personne, l'Entreprise, la Société. Dès 1992, elle a diffusé un million de Cahiers de doléances, ce qui l'a conduit à organiser des groupes de travail regroupant des acteurs des sphères associative, sociale, politique, économique qui ont animé des centaines d'auditions, tables rondes, forums, tours de France citoyens, démarches de dialogue territorial et à l'intérieur des entreprises.



Article complet sur https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 13210.html

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