Drôle cet article.Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
02 févr. 2019, 04:00:22
Pour sauver « l’Union soviétique qui réussit » nous avons le « jeune » Emmanuel Macron. La « perestroïka » française a commencé en 2017 elle avait pour but de sauver le régime.
Par Patrick de Casanove.
La France a souvent été présentée comme une Union soviétique qui réussit.
En Russie, la Révolution d’Octobre 1917 se prolongea naturellement par la guerre civile. En 1922, un peu avant sa fin, naquit l’Union soviétique. Ce régime s’effondra en 1991, soit 69 ans plus tard, mais 74 ans si l’on part de la Révolution de 1917. Durant la Seconde guerre mondiale il y eut en France la guerre civile entre collaborateurs de l’Allemagne nazie et résistants, puis la brève guerre civile appelée épuration. Le régime communiste français fut instauré en 1945 avec le vote des ordonnances du Comité Nationale de la Résistance. Nous sommes dans la 74ème année après les dites ordonnances.
Dès son arrivée à la tête de l’URSS en 1985 le jeune Mikhail Gorbatchev lance la perestroika et, en 1986, la glasnost. La perestroïka (« restructuration» en russe ) est le nom donné aux réformes économiques et sociales qu’il mena d’avril 1985 à décembre 1991. La glasnost : « publicité [des débats] » en russe, traditionnellement traduit par transparence) est une politique de liberté d’expression et de publication d’informations qu’il porta à partir de 1986. En 1989 le Mur de Berlin tombait. Deux ans après ce fut le tour de l’Union soviétique.
De 1985 à 1991, six ans se sont écoulés entre la perestroïka et l’effondrement. Si nous comptons 6 ans à partir de 2017 nous arrivons en 2023. Nous vivons dans le pays de la monarchie présidentielle absolue. 2022 sera l’année de l’élection du monarque. Si ce scrutin ne débouche pas sur l’élection d’une personne à la politique novatrice, c’est-à-dire en rupture avec ce qui constitue l’acte fondateur de l’étatisme français moderne et de son totalitarisme mou, alors il est permis de penser que l’effondrement pourrait être proche. En août 1991 eut lieu le putsch de Moscou. Si la personne élue en 2022 n’est pas novatrice, personne ne sait la tournure que prendront les événements.
La fraternité ne se décrète pas
Bien sûr comparaison n’est pas raison. Mais si les gens étaient raisonnables personne ne serait socialiste, au sens de Bastiat, ni communiste. Aucun régime de ce type, qu’il soit religieux avec un dieu, ou religieux avec le parti unique et l’État, n’a jamais apporté le bonheur, l’abondance, la prospérité, la sécurité, la justice, la paix à sa population.
Bien au contraire, il y a toujours eu injustices, violences, guerre, pénurie, disette, famine, rationnement. Au sein de ces régimes l’égalité n’existe pas, la solidarité non plus.
La fraternité est spontanée, ou n’est pas. La décréter, c’est l’anéantir. La loi peut bien forcer l’homme à rester juste ; vainement elle essaierait de le forcer à être dévoué. Frédéric Bastiat, Justice et fraternité (1848)
D’un côté il y a une misère plus ou moins intense et de l’autre il existe une nomenklatura opulente. Cette opulence est un appât pour les futurs serviteurs du régime et une récompense pour les serviteurs en activité.
Seulement nous ne sommes pas dans le rationnel, nous sommes dans l’émotionnel. C’est grâce à lui que les hommes de l’État manipulent les gens : justice sociale, redistribution, égalité, solidarité…
La situation en France est semblable à ces Républiques populaires. La misère est massive et structurelle. Une oligarchie profite de la spoliation légale. Entre les deux, la classe moyenne se paupérise et disparaît.
Comme dans tout régime communiste, tous ceux qui le peuvent fuient : entrepreneurs, riches ou présentés comme tels, cerveaux, jeunes, retraités. Eux partis, la France sera parvenue à l’égalité des populations dans la pauvreté.
L’erreur fatale du socialismeJe n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché. Margaret Thatcher.
(...)
Article complet sur https://www.contrepoints.org/2019/02/02 ... fondrement
Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
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- Jeff Van Planet
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Amusant comme l'est un roman de science fiction. Mais en plus court.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Tu devrais y réfléchir néanmoins parce qu'en 1985 personne ne pensait que le Mur de Berlin allait s'effondrer 4 ans plus tard.
- El Fredo
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
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- Baltorupec
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Il n'y aura pas de retour à la prospérité, ni pour la France, ni pour personne.
Je pense que comme pour l'URSS on va vers un effondrement, mais il n'y aura pas de paradis libéral, paradis qui n'a jamais existé d'ailleurs, la société parfaitement libérale est analogue à la société sans classe de Marx, une chimère parée de toute les qualité qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais..
Cela reste l'article d'un idéologue qui voit ce qu'il veut.
Je pense que comme pour l'URSS on va vers un effondrement, mais il n'y aura pas de paradis libéral, paradis qui n'a jamais existé d'ailleurs, la société parfaitement libérale est analogue à la société sans classe de Marx, une chimère parée de toute les qualité qui n'a jamais existé et qui n'existera jamais..
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“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Mais tu penses comme lui que la France va vers l'effondrement. Cherchez l'erreur.
- Baltorupec
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Pour des raisons différentes. Je ne pense pas que la France va à l'effondrement toute seule, mais à un effondrement généralisé et mondiale de l'économie qui touchera à peu près tous les pays au monde sans distinction de système économique, libérale à l'anglaise ou état providence à la France. En cause : les niveau d'endettements extrêmement élevés partout dans le monde développé, l'augmentation constante de l'essence et des matières premières sur laquelle repose toute notre économie, la surpopulation mondiale, une crise morale et spitiruelle et l'apparition de tensions ethnico religieuse en Europe de l'Ouest.
Ce qui me fait rire, c'est que je trouve l'auteur extrêmement hypocrite sur un point, c'est qu'il fait une comparaison filée avec l'URSS jusqu'à l'effondrement, mais à partir de ce moment, pouf, tout est beau et merveilleux, alors que l'effondrement de l'URSS et sa libéralisation sauvage a eu des conséquences désastreuses économiquement et sur la qualité de la vie. Conséquences encore ressenties aujourd'hui, car Poutine est un héritier de ce chaos post dissolution de l'URSS
Soit l'auteur le sait et pense que c'est juste un mauvais passage à traverser, soit il s'aveugle lui même.
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
L'auteur de l'article considère que l'économie française est une économie socialiste. Il n'a pas tort : avec des dépenses publiques qui représentent plus de 55% du PIB, ça ressemble à une économie socialiste, en effet.
Mais là où il se trompe, c'est quand il considère que la majorité des citoyens veut sortir de ce socialisme, que Macron n'osera pas les écouter et franchir le pas, et que le peuple majoritaire, hostile à ce socialisme, ira jusqu'à faire la révolution (car en substance, c'est bien ce qu'il prédit).
Or il me semble que les Français majoritaires, même s'ils manifestent un ras-le-bol par rapport à l'impôt, ne sont nullement demandeurs d'une moindre intervention de l’État dans les rapports économiques et sociaux. La demande d’État est quelque chose de très culturel en France, profondément ancré dans les mentalités...
Mais là où il se trompe, c'est quand il considère que la majorité des citoyens veut sortir de ce socialisme, que Macron n'osera pas les écouter et franchir le pas, et que le peuple majoritaire, hostile à ce socialisme, ira jusqu'à faire la révolution (car en substance, c'est bien ce qu'il prédit).
Or il me semble que les Français majoritaires, même s'ils manifestent un ras-le-bol par rapport à l'impôt, ne sont nullement demandeurs d'une moindre intervention de l’État dans les rapports économiques et sociaux. La demande d’État est quelque chose de très culturel en France, profondément ancré dans les mentalités...
- Jeff Van Planet
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Disons que les gens en général ont un comportement sélectif. Un peu comme pour les niches fiscale: ils sont d'accord pour dire qu'elles sont préjudiciables, qu'il faut les supprimer... sauf quand il en bénéficient. Il en va de même pour ce "socialisme français" décrit par l'auteur.
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J.Saramago
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Je crois que tu n'as pas décodé le message des Gilets Jaunes des 2 premières semaines. Il y a bien eu un ras-le-bol fiscal. Le gars qui se met à gueuler contre les impôts est très cohérent et ne demande pas plus d'état, il défend d'abord sa liberté, sa propriété, son budget.johanono a écrit : ↑05 févr. 2019, 14:56:58L'auteur de l'article considère que l'économie française est une économie socialiste. Il n'a pas tort : avec des dépenses publiques qui représentent plus de 55% du PIB, ça ressemble à une économie socialiste, en effet.
Mais là où il se trompe, c'est quand il considère que la majorité des citoyens veut sortir de ce socialisme, que Macron n'osera pas les écouter et franchir le pas, et que le peuple majoritaire, hostile à ce socialisme, ira jusqu'à faire la révolution (car en substance, c'est bien ce qu'il prédit).
Or il me semble que les Français majoritaires, même s'ils manifestent un ras-le-bol par rapport à l'impôt, ne sont nullement demandeurs d'une moindre intervention de l’État dans les rapports économiques et sociaux. La demande d’État est quelque chose de très culturel en France, profondément ancré dans les mentalités...
Je crains d'ailleurs que certains politiciens peu talentueux ne l'apprennent très bientôt à leurs dépens, avec les histoires de rabotage de niches fiscales et de chasse au rendement fiscal. Macron va s'en prendre une seconde vague s'il ne débranche pas Darmanin et ne fait pas taire certains députés LaRem venus du PS.
- Baltorupec
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Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
@Hector Je pense que les gilets jaunes s'en tapent des niches fiscales et de cette fiscalité de riche.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
On connaît la musique..
Pour certains libéraux, tout pays où l'Etat n'est pas réduit au régalien relève du communisme.
Or les mots un sens. Le communisme, c'est surtout la collectivisation des moyens de production.
Pas juste un haut niveau "d'Etat-providence" dans le cadre d'une économie de marché.
Pour le reste, faut que chacun arrête de prendre ses désirs pour la réalité.
Les Gilets jaunes n'ont réclamé ni communisme, ni économie libérale.
Pour certains libéraux, tout pays où l'Etat n'est pas réduit au régalien relève du communisme.
Or les mots un sens. Le communisme, c'est surtout la collectivisation des moyens de production.
Pas juste un haut niveau "d'Etat-providence" dans le cadre d'une économie de marché.
Pour le reste, faut que chacun arrête de prendre ses désirs pour la réalité.
Les Gilets jaunes n'ont réclamé ni communisme, ni économie libérale.
Re: Macron : 2017 la perestroïka, 2019 la glasnost, et après… l’effondrement ?
Les Cassandres peuvent prévoir un effondrement et comment leur donner tort vu la situation actuelle en France comme dans beaucoup de pays. Mais une chose est sure : si effrondement il y a ce ne sera pas pour le meilleur et surement pas pour aboutir à une utopie style communisme ou paradis libéral.
L'auteur de l'article cite Bastiat pour dire que "la fraternité ne se décrête pas". C'est tellement vrai mais alors comment ose t'il espérer que demain les hommes seront assez fraternels pour bifurquer vers son utopie ? Ou comment se contredire soi même.
L'auteur de l'article cite Bastiat pour dire que "la fraternité ne se décrête pas". C'est tellement vrai mais alors comment ose t'il espérer que demain les hommes seront assez fraternels pour bifurquer vers son utopie ? Ou comment se contredire soi même.
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