Impossible.asterix a écrit : ↑27 avr. 2019, 21:55:50Oui, les travaux pénibles doivent permettre un temps de cotisation plus court. La dessus on est absolument d'accord. Par contre, le système actuel d'évaluation de la pénibilité est une farce ubuesque, qui est d'ailleurs en train de faire flop. Avec cette loi et ce système gazeux pondus par Valls et Hollande, j'ai mis en place des fiches mensuelles que mes salariés devaient remplir au jour le jour, pour noter la pénibilité à laquelle ils pensaient avoir été soumis, de manière conforme à des critères définis. Ben ça n'a pas fait long feu. Mon chef d'atelier m'a dit "c'est quoi ces conneries encore" Au bout de 6 mois, les fiches étaient totalement brouillonnes et remplies à l'arrache, au bout d'un ans elle étaient totalement vierge. Alors toi qui adore beaucoup de fonctionnaires qui pondent des système compliqués et fumeux par horreur du simplisme, voilà ton plat de résistance.
Met donc au placard ces fonctionnaires alambiqués. La seule méthode véritable et véridique pour juger d'une pénibilité, c'est la médecine, à un instant T de la vie d'un travailleur. Parce que déjà, dans une même activité et profession, l'un supportera mal, l'autre sera en pleine forme et en redemandera, pour des raisons de constitution corporelle, pour des raisons d'hygiène de vie privée… Donc, arrêtons ce système totalement ahurissant, gourmand en administration privée (secrétariat des entreprises), et gourmand en administration publique, qui ne détermine rien de scientifiquement correct, bien au contraire, en terme de pénibilité. C'est digne d'un prix Nobel de l'imbécilité maladive: aimer la complexité pour la complexité, de manière à ce qu'elle s'autojustifie. Et c'est aussi un bon truc pour dire aux petites gens qui ne comprennent rien, vous n'avez pas fait assez d'étude pour comprendre: prise d'ascendant intellectuel manifeste aggravé de condescendance!! Vieux truc de policard foireux.
Tout simplement, si un conseil de médecins (c'était l'excellente voie prise par Sarko) juge un patient très fatigué et diminué, pour des raisons qu'ils octroient objectivement à la profession, décide qu'il y a clairement un effet de la pénibilité professionnelle, alors là seulement, des droits privilégiés seront obtenu pour une fin de carrière plus prompte, et éventuellement, si possible, à un reclassement pour éviter une aggravation, puis une retraite anticipée mais complète. La pénibilité doit se gérer ainsi et pas autrement: c'est un gage d'équité, avec une évaluation claire, scientifique. Et non pas une évaluation à la sauvette, en fonction de l'humeur du jour, par des gens juges et parties.
Yakiv, cette soit disant complexité nécessaire, est surtout utile au pouvoir pour l'assoir. Pour que les petites gens se disent "Oh la la, qu'est ce qu'ils sont intelligents là haut, moi j'comprends rien à tout ça." Arrêtes avec ça par pitié. C'est ce qui a fabriqué les GJ, GJ à qui je donne au moins raison sur un point: on les a pris pour des c... en leur affirmant une fausse complexité du monde économique et social. En réalité c'est d'une simplicité compréhensible par un niveau de seconde générale.
Ton système est aberrant, pour 2 raisons :
1- si le médecin est apte à déceler des maux et des maladies, il n'est pas forcément apte à déceler de façon scientifique les liens entre une maladie et un travail qui remonte souvent assez loin en arrière. Le médecin, il va te dire "je ne sais pas" et on peut le comprendre.
2 - le médecin est déjà accusé aujourd'hui de fournir des arrêts maladie de complaisance. Alors croire qu'il pourra gérer ce genre de dossier avec l'impact énorme que ça aura, je crois que c'est très naïf.
Donc oui, même si ça le fait chier ton chef d'atelier (en même temps, qu'est-ce qu'il ne le fait pas chier en dehors de la "production" ? car je pratique moi aussi ce type de secteur), il va bien falloir en passer par l'analyse des expositions aux risques. Toute autre méthode souffrira de subjectivité et d'imprécision.
La santé, c'est très compliqué. Voilà pourquoi on ne voit pas le bout de certaines maladies.
On peut la vulgariser pour apprendre et tirer vers le haut, ça je suis pour, mais la transformer pour faire simple, c'est le meilleur moyen d'aboutir à des catastrophes.