Remaniement : ce qu'il faut retenir de la passation de pouvoir entre Philippe et Castex
Clap de fin pour Édouard Philippe à Matignon. L'Élysée a annoncé ce vendredi matin la démission du premier ministre, et a dévoilé le nom de son remplaçant. Il s'agit du sarkozyste Jean Castex. Le chef de l'État lui avait déjà confié la mission du déconfinement en mai dernier. Les deux hommes se sont retrouvés ce vendredi après-midi pour la passation de pouvoir, et ont pris la parole, comme le veut la tradition, sur le perron de Matignon.
D'emblée, Édouard Philippe a assuré être «très heureux» de «passer le flambeau» à son successeur. «Je n'ai aucun doute sur le fait que vous saurez face à des décisions, qui sont parfois difficiles, (et) prendre les bonnes décisions», a déclaré le désormais ex-premier ministre. Le juppéiste a ajouté qu'il n'avait «pas véritablement besoin» de lui souhaiter du «courage». «D'abord parce que je sais que vous en avez et ensuite parce que si vous n'en aviez pas, vous ne seriez pas là. Et je vous souhaite très sincèrement beaucoup de réussite, beaucoup de succès. Du succès pour vous, bien entendu, mais surtout du succès pour notre pays qui n'est pas encore complètement sorti d'une crise sanitaire», a-t-il souligné. Les deux hommes ont travaillé ensemble, se rencontrant quotidiennement pour assurer la sortie du confinement.
«Soyez bon. Et comme on dit chez moi : bon vent»
«Notre pays qui a traversé cette crise sanitaire, qui a traversé d'autres crises, a besoin d'un esprit ouvert et d'une main ferme. Je pense que vous avez cet esprit ouvert et cette main ferme», lui a-t-il adressé. Édouard Philippe, qui redeviendra maire du Havre dimanche, a également tenu à remercier «le président de la République» pour ces trois années à Matignon. «J'ai eu la très grande chance de pouvoir travailler dans des conditions de confiance, de fluidité, qui resteront toute ma vie comme trois années assez exceptionnelles et d'une incroyable densité et d'une incroyable richesse», a-t-il salué. Il a également remercié «l'ensemble des ministres» et «l'ensemble des parlementaires», notamment ceux de l'opposition «qui, en étant exigeants et critiques, nous ont probablement permis d'être meilleurs». «Soyez bon. Et comme on dit chez moi : bon vent», a-t-il lancé pour conclure à son successeur.
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