Remaniement ministériel : Qui est dans le viseur ?

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wesker
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Message non lu par wesker » 10 nov. 2010, 13:18:00

Il n'y a vraiment aucun intérêt à spéculer sur le futur Premier Ministre, je déplore d'ailleurs que le Président se soit adonné à ce climat de tensions inutile et dont les français se seraient bien passés.

Je considère qu'il est plus important de modifier la trajectoire politique et le sens des reformes plutôt que de se satisfaire du tintamare médiatique autour d'un remaniement qui tarde à venir.

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johanono
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Message non lu par johanono » 10 nov. 2010, 13:25:00

mps a écrit : Le régime ultra-présidentiel est une erreur majeure de De Gaule.

Vive une bonne monarchie parlementaire icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
Techniquement, le régime politique français reste fondamentalement parlementaire. C'est un parlementarisme très rationalisé, nous sommes d'accord, mais ça reste un parlementarisme.

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johanono
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Message non lu par johanono » 10 nov. 2010, 13:25:00

wesker a écrit : Il n'y a vraiment aucun intérêt à spéculer sur le futur Premier Ministre, je déplore d'ailleurs que le Président se soit adonné à ce climat de tensions inutile et dont les français se seraient bien passés.

Je considère qu'il est plus important de modifier la trajectoire politique et le sens des reformes plutôt que de se satisfaire du tintamare médiatique autour d'un remaniement qui tarde à venir.
Sarkozy a probablement eu le tort d'annoncer un prochain remaniement, mais il n'a rien de plus. Ce sont les media qui spéculent sur cette question aujourd'hui.

Sinon, aux dernières nouvelles, la candidature Borloo semble avoir du plomb dans l'aile, et mon idée de départ (Fillon cinq ans à Matignon) semble avoir à nouveau le vent en poupe. Nous verrons bien...

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 10 nov. 2010, 14:19:00

En quoi le régime français est-il un régime parlementaire ?

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KALIKO
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Message non lu par KALIKO » 10 nov. 2010, 15:09:00

Malgré le gros cochon entouré de truffes, c'est plutôt un régime "sec".
PAS MORT ?... PLUS FORT !

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johanono
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Message non lu par johanono » 10 nov. 2010, 19:39:00

Nombrilist a écrit : En quoi le régime français est-il un régime parlementaire ?
Il faut s'entendre sur les mots. Dans le langage commun, un régime parlementaire est un régime où le parlement a beaucoup de pouvoirs, et un régime présidentiel est un régime dominé par le président de la République.

Juridiquement, ce n'est pas tout à fait ça. D'un point de vue juridique, un régime politique est parlementaire lorsque la couleur politique du gouvernement est déterminée par le parlement (ou au moins d'une des deux chambres du parlement, pour les parlements qui ont deux chambres). Un régime politique est présidentiel lorsque la couleur politique du gouvernement dépend du président et non du parlement.

La caractéristique du régime parlementaire est la responsabilité du gouvernement devant le parlement (ou au moins une des deux chambres), c'est-à-dire que le parlement peut renverser à tout moment le gouvernement. En France, le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale, c'est-à-dire que l'Assemblée nationale peut renverser à tout moment ce gouvernement. Le gouvernement est donc, forcément, de la même couleur politique que la majorité à l'Assemblée nationale. Regardons d'ailleurs ce qui se passe en cas de cohabitation. La cohabitation, c'est quand le Président de la République rencontre une majorité contraire à l'Assemblée nationale. Et bien dans ce cas, le gouvernement est de la même famille politique que la majorité à l'Assemblée nationale, et le Président de la République n'a plus guère de pouvoir. Et pourtant, c'est la même constitution...

Dans un régime présidentiel, le gouvernement n'est pas responsable devant le Parlement. Il dépend donc du Président et lui-seul. Aux Etats-Unis, par exemple, Obama a nommé un gouvernement démocrate, comme lui. Il vient de perdre la majorité à la Chambre des représentants, mais ça ne change rien à l'identité politique de son gouvernement.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 10 nov. 2010, 20:46:00

OK, merci.

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johanono
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Message non lu par johanono » 10 nov. 2010, 20:47:00


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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 10 nov. 2010, 20:55:00

KALIKO a écrit :Malgré le gros cochon entouré de truffes, c'est plutôt un régime "sec".
Oserai-je même dire "à sec".
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johanono
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Message non lu par johanono » 11 nov. 2010, 09:13:00


 


François Fillon reste favori pour sa propre succession

En reconduisant Fillon, le chef de l'État (ici en février dernier à Paris) ferait le choix de la stabilité, rassurant l'électorat de droite et les parlementaires de la majorité. Crédits photo : Thomas PADILLA/MAXPPP/MAXPPP

L'hypothèse d'un «troisième homme» n'est pourtant pas écartée.
 
Cette fois, le compte à rebours a vraiment commencé. La promulgation de la loi sur les retraites et sa publication dès mercredi au Journal officiel ouvrent enfin la «séquence politique». Nicolas Sarkozy détaillera sa feuille de route pour les dix-huit mois qui viennent à l'occasion d'une intervention télévisée prévue le 18 novembre, juste avant de s'envoler pour le sommet de l'Otan, à Lisbonne. Il sera interrogé par Claire Chazal, David Pujadas et Michel Denisot.

Mercredi, au Conseil des ministres, le chef de l'État a indiqué que sa réforme avait «sauvé» le système des retraites par répartition. Nicolas Sarkozy en a profité pour féliciter François Fillon pour le travail accompli. «Fillon n'en a pas rajouté, raconte un ministre. Il l'a joué modeste. Il est trop habile pour manifester quoi que ce soit.» À quelques jours du remaniement - sans doute en début de semaine prochaine -, c'est toujours François Fillon qui tient la corde pour se succéder à lui-même, même si l'hypothèse d'un troisième homme n'est pas écartée.

En reconduisant Fillon, le chef de l'État ferait le choix de la stabilité et de la sécurité. «En temps de crise, la stabilité est un vrai gain politique pour le président», analyse un ministre. Un maintien de Fillon à la tête du gouvernement présenterait en outre l'avantage de rassurer l'électorat de droite et les parlementaires de la majorité. Sans compter que «Sarkozy est habitué à fonctionner avec Fillon», ajoute un proche du chef de l'État. «Si le président veut faire passer d'autres réformes, il doit éviter d'avoir une majorité agitée, observe un ministre. Avec Fillon, ça fluidifiera les choses.» De l'avis de nombreux parlementaires de la majorité, Jean-Louis Borloo a, quant à lui, compromis ses chances en commettant une série de maladresses, de sa gestion (en retrait) de la crise de l'essence à sa proposition controversée de créer un «Grenelle de la fiscalité» en passant par une omniprésence dans les médias. «Il a mal joué sa carte, croit un ministre. Il a joué sur ses forces - sa popularité et sa fibre sociale - au lieu de travailler ses faiblesses. Il aurait dû travailler sa majorité parlementaire. Et faire preuve d'autorité pendant la crise de l'essence.»

De leur côté, les proches du premier ministre ne cachent pas leur satisfaction devant ce possible «remariage» du couple exécutif. Mais ils souhaitent que leur champion obtienne du chef de l'État un certain nombre d'aménagements dans leur fonctionnement, avec notamment des marges de manœuvre renforcées pour Matignon et des conseillers élyséens moins présents. «La nomination d'un premier ministre n'est pas une négociation, tranche le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Nos institutions sont ce qu'elles sont: il y a un patron, le président, élu du peuple entier, et un chef d'état-major, le premier ministre.»

L'effet «second souffle»

À l'Élysée, les proches du président répètent toutefois que ce dernier n'a toujours «pas tranché» entre les différents premier-ministrables. Certains, dans la majorité, font valoir au président qu'un maintien de Fillon, outre le fait qu'il limite l'effet «second souffle» recherché pour la fin du quinquennat, pourrait être perçu comme un aveu de faiblesse du président. «On dira que le premier ministre est fort et que le président est faible», analyse un ministre. «Ce remaniement, c'était “on va voir ce qu'on va voir!”, renchérit un député UMP. Au final, on aurait quoi? Un remaniement technique! Si Fillon reste, c'est en tout cas la démonstration que Sarkozy ne peut pas faire sans lui!»

Conscient de ces écueils, le chef de l'État pourrait être tenté de déjouer les pronostics et de créer la surprise, en replaçant dans le jeu un «troisième homme». Mercredi, les noms de François Baroin ou de Luc Chatel circulaient toujours. «Ils présenteraient l'avantage d'être totalement fidèles, bons communicants et d'avoir la confiance totale du président», observe un ministre.

Un Conseil des ministres dans l'entre-deux

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Étrange Conseil des ministres, mercredi. «Probablement» le dernier avec l'équipe en place, comme l'a confié dans la cour de l'Élysée le secrétaire d'État aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, le seul à avoir accepté de dire un mot à la presse. Un Conseil qui consacrait à la fois la déception du ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, qui a longtemps tenu la corde pour Matignon avant de voir ses chances reculer, et la victoire (provisoire ?) du chef du gouvernement, François Fillon. C'est l'oreille vissée à son portable que Jean-Louis Borloo a attendu l'arrivée du couple exécutif - Nicolas Sarkozy et François Fillon sont descendus de leur entretien avec vingt minutes de retard. «Borloo faisait vraiment la tête», raconte un ministre. Le numéro deux du gouvernement s'est toutefois efforcé de faire bonne figure devant les caméras en descendant, tout sourire, le perron de l'Elysée. Les ministres, dont beaucoup sont donnés partants, ont quitté le palais présidentiel sans faire de commentaire. Quant à Brice Hortefeux, il a joué à l'hôte en accompagnant plusieurs ministres jusqu'à leur voiture. Il s'est entretenu longuement avec François Fillon, en aparté. Avant de regagner son ministère à pied, à deux de l'Élysée. De son côté, Roselyne Bachelot, qui rêve du ministère de la Culture, a tranquillement bavardé en haut des marches avec le titulaire du poste, Frédéric Mitterrand. Une passation des pouvoirs avant l'heure ?


http://www.lefigaro.fr/politique/2010/1 ... ession.php

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Message non lu par Invité » 11 nov. 2010, 09:33:00

Evidemment,pour faire croire à la justesse de leur politique il faut aller au bout du raisonnement,on ne change pas une équipe qui gagne.

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wesker
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Message non lu par wesker » 11 nov. 2010, 12:22:00

Après avoir marqué le début de son quinquennant par son attachement au blin bling, voilà que le Président donne desormais au remaniement qui est tout de même important dans la vie politique, une allure de casting où chacun des prétendants doit s'efforcer de plaire au Prince pour pouvoir continuer à faire partie de l'équipe.

Je crois que cela est contraire aux principes institutionnels d'une part mais aussi à la stabilité et à l'action que les français attendent de leur équipe dirigeante.

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racaille
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Message non lu par racaille » 11 nov. 2010, 20:45:00

Haha :

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... 34/frederi…

Comme si deux semaines de silence pouvaient racheter sa conduite abjecte... :)
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

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wesker
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Message non lu par wesker » 12 nov. 2010, 09:06:00

Inquiètant....Loin d'être un pitbull, ce porte parole est surtout à rebours de l'actualité...Toujours sectaire et de mauvaise foi, son entrée au Gouvernement constituerait un très mauvais signal envoyé à des électeurs qui attendent du sérieux, de la hauteur, de la responsabilité et de la determination pour faire face à nos difficultés, tous ensemble alors que cette equipe n'envoie au front que les plus pauvres !

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Message non lu par politicien » 12 nov. 2010, 10:02:00

Bonjour,

J'ai une question pour wesker, puisque que tu critiques la plupart des prétendants qui pourraient faire leur entrée au gouvernement, qui y verrais tu ?
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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