Des troupes spéciales pour reconquérir le territoire?
- sarkonaute
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- Enregistré le : 14 mars 2010, 00:00:00
Lionnel Luca (UMP) : "je suis favorable à la reconquête des territoires perdus, avec des VAB (véhicules blindés) et des troupes spéciales, militarisées, autorisées à riposter de manière proportionnée à la menace, comme cela peut se faire dans certaines opérations de lutte contre la mafia, par exemple…" [...]
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog ... rançais-do…
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C'est du pipeau, cette histoire de troupes spéciales et de véhicules blindés.
Si les forces de l'ordre ont aujourd'hui tant de mal à faire respecter la loi dans les banlieues chaudes, c'est tout simplement parce que les contraintes ne sont pas les mêmes du côté des voyous et du côté des forces de l'ordre. D'un côté, des voyous qui n'ont aucune limite, sont prêts à tout, même à tirer sur des flics. De l'autre, des forces de l'ordre qui ont pour consigne de ne surtout pas faire de vague, car si jamais un "jeune" meurt lors d'une opération avec la police, cela provoque automatiquement des émeutes, la famille organise une marche silencieuse en contestant la version de la police, les flics sont sommés de s'expliquer, tout ceci fait la une des journaux, et le gouvernement se retrouve en difficulté politique.
On peut supposer que cette crainte qu'ont nos gouvernements d'avoir à gérer des dérapages éventuels date de la mort de Malik Oussekine, en 1986, en marge de manifestations étudiantes. Cet événement avait affaibli politiquement Jacques Chirac, il se dit même que c'est une des raisons de son échec à la présidentielle de 1988. Depuis, tous les gouvernements donnent à leurs forces de l'ordre des consignes en ce sens. Le gouvernement actuel n'échappe pas à la règle. Voir ceci, par exemple :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... 00469-fin-…
Il y a quelques mois, MAM elle-même avait reconnu donner des consignes de laxisme modération à ses policiers.
Pourtant, il faut bien avoir conscience que, si on veut vraiment rétablir l'ordre dans les cités, il faudra employer la manière forte. Et il faudra accepter que le sang puisse couler. Or aujourd'hui, les gouvernements ne veulent pas assumer ce risque politique.
Alors vous pouvez recruter qui vous voulez, des flics, des militaires, la légion étrangère, des troupes spéciales, rien ne changera tant que les gouvernements seront davantage animés par la crainte d'incidents que par le souci de rétablir l'ordre.
Si les forces de l'ordre ont aujourd'hui tant de mal à faire respecter la loi dans les banlieues chaudes, c'est tout simplement parce que les contraintes ne sont pas les mêmes du côté des voyous et du côté des forces de l'ordre. D'un côté, des voyous qui n'ont aucune limite, sont prêts à tout, même à tirer sur des flics. De l'autre, des forces de l'ordre qui ont pour consigne de ne surtout pas faire de vague, car si jamais un "jeune" meurt lors d'une opération avec la police, cela provoque automatiquement des émeutes, la famille organise une marche silencieuse en contestant la version de la police, les flics sont sommés de s'expliquer, tout ceci fait la une des journaux, et le gouvernement se retrouve en difficulté politique.
On peut supposer que cette crainte qu'ont nos gouvernements d'avoir à gérer des dérapages éventuels date de la mort de Malik Oussekine, en 1986, en marge de manifestations étudiantes. Cet événement avait affaibli politiquement Jacques Chirac, il se dit même que c'est une des raisons de son échec à la présidentielle de 1988. Depuis, tous les gouvernements donnent à leurs forces de l'ordre des consignes en ce sens. Le gouvernement actuel n'échappe pas à la règle. Voir ceci, par exemple :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... 00469-fin-…
Il y a quelques mois, MAM elle-même avait reconnu donner des consignes de laxisme modération à ses policiers.
Pourtant, il faut bien avoir conscience que, si on veut vraiment rétablir l'ordre dans les cités, il faudra employer la manière forte. Et il faudra accepter que le sang puisse couler. Or aujourd'hui, les gouvernements ne veulent pas assumer ce risque politique.
Alors vous pouvez recruter qui vous voulez, des flics, des militaires, la légion étrangère, des troupes spéciales, rien ne changera tant que les gouvernements seront davantage animés par la crainte d'incidents que par le souci de rétablir l'ordre.
El Fredo, tu illustres à merveille la démission sans conditions. icon_evil
Notre erreur historique est d'avoir voulu traiter des gens élevés dans la violence comme des Demoiselles de la Légion d'Honneur.
Prends un gamin maghrébin. En famille, la râclée quotidienne est signe de bonne éducation (on n'en parle pas, mais c'est comme cela). Bref, c'est sous une volée de bois vert qu'il perçoit la réprobation.
Chez nous, quoi qu'il fasse, il ne prendra pas une baffe, sait que s'il est mineur il ne lui arrivera rien, et s'il est majeur, qu'il sera "convoqué" dans quelques mois. Bref, pour lui, c'est un jeu, puisqu'il ne perçoit qu'une impunité quasi totale. Mieux, que s'il pousse le bouchon, il devient une vedette.
C'est notre société qui fabrique la racaille.
Notre erreur historique est d'avoir voulu traiter des gens élevés dans la violence comme des Demoiselles de la Légion d'Honneur.
Prends un gamin maghrébin. En famille, la râclée quotidienne est signe de bonne éducation (on n'en parle pas, mais c'est comme cela). Bref, c'est sous une volée de bois vert qu'il perçoit la réprobation.
Chez nous, quoi qu'il fasse, il ne prendra pas une baffe, sait que s'il est mineur il ne lui arrivera rien, et s'il est majeur, qu'il sera "convoqué" dans quelques mois. Bref, pour lui, c'est un jeu, puisqu'il ne perçoit qu'une impunité quasi totale. Mieux, que s'il pousse le bouchon, il devient une vedette.
C'est notre société qui fabrique la racaille.
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
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