Qui pour la tête de LR ? Ciotti, Retailleau, Pradié, trois lignes, trois styles

[johanono]

L'élection à la présidence du parti LR aura bientôt lieu. La campagne est lancée, trois candidats s'affrontent : Ciotti, Retailleau et Pradié.

Qui pour la tête de LR ? Ciotti, Retailleau, Pradié, trois lignes, trois styles

Droite "qui s'assume" pour Eric Ciotti, rassemblement pour Bruno Retailleau, renouvellement pour Aurélien Pradié: dans la course à la présidence de LR, les trois candidats qui se retrouvent samedi à La Ciotat jouent chacun leur partition.

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L'enjeu n'est pas négligeable. De cette élection dépendront la ligne idéologique et l'avenir du parti. Quelle droite voulons-nous ? Pradié prétend incarner le renouveau, il incarne surtout la droite molle, celle qui court après le centre. Ciotti est sympathique, il a le mérite de la clarté sur la prochaine présidentielle (il veut la désignation rapide d'un candidat, et il soutient ouvertement Wauquiez), mais il est trop clivant, hélas. Retailleau me semble être le plus consensuel, le mieux à même de faire la synthèse.

[pierre30]

Pas négligeable ? Je ne suis pas sûr . La droite dure existe au RN, le centre droit existe chez Macron, la droite dite molle existe chez Philippe . 'San tu farien' , comme on dit chez moi.

[johanono]

Le macronisme, dans cinq ans, n'existera plus. Peut-être retrouverons-nous alors le clivage droite-gauche classique. Dans cette hypothèse, le parti LR aura son mot à dire. Reste à savoir quelle droite nous voulons vraiment. Souhaitons-nous une droite molle qui court après le centre ou bien une droite des valeurs qui s'assume ?

[pierre30]

Ben si il faut remplacer Macron, il faut plutôt un centriste , non ?

[johanono]

Macron incarne une espèce de "ni gauche ni droite" vide de sens, à tel point qu'il est bien difficile encore aujourd'hui de définir son projet politique. Il a été réélu par défaut. Peut-être qu'en 2027, les électeurs auront envie d'autre chose.

Au demeurant, certaines études montrent que la France est de plus en plus à droite. Il y a clairement un créneau politique à exploiter. Ce n'est pas simple, il faut travailler pour cela.

[Calvero]

Ni gauche ni gauche si je puis me permettre. Et personnellement je trouve le projet politique assez clair et très proche du projet LR en lui-même d'où le fait que LR se retrouve en étau et perd des membres qui partent tantôt coté Macron tantôt coté LePen.

Sur le fait que la France soit de plus en plus à droite je veux bien le croire, les médias y travaillent suffisamment.

[johanono]

Sur l'économie, oui, le macronisme semble d'inspiration vaguement libérale. Mais il y a aussi les questions de société. Le laxisme sur la sécurité, la volonté d'envoyer des immigrés dans les campagnes, la PMA, ce n'est pas vraiment de droite.

[Kadavre]

Le macronisme, dans cinq ans, n'existera plus.

Je pense que dans 5 ans, le macronisme existera toujours, soit il sera récupéré par BLM, EP ou un[e] autre. Soit Macron restera présent sur la scène politique avec la volonté de revenir en 2032. Les 2 hypothèses peuvent d'ailleurs coexister.
Je ne vois personne à LR capable de relancer ce parti en perdition, mais peut-être que je me trompe.

[Camille]

Je ne vois pas vraiment LR regagner du terrain, je pense que ce parti a perdu les électorats qui lui avaient permis de gagner en 2007, à savoir celui des actifs et des classes populaires conservatrices. Aujourd'hui, LR se cantonne à être le parti des notables, des élus locaux, des chasseurs et des retraités. Et que ce soit par Ciotti, Retailleau ou Pradié, je ne vois pas de remontada possible, même après le départ de Macron. À moins que "Renaissance" dégaine un profil plutôt de gauche pour 2027 (j'en doute fort), LR peinera à exister en dehors des élections locales.

Donc finalement la course à l'échalote qui se prépare à LR pour savoir qui présentera le programme le plus thatchérien et le mieux-disant en matière d'immigration et de sécurité (avec les exagérations qu'on leur connait) est peu intéressante.

[Kadavre]

De toute façon, ce n'est plus vraiment dans les partis que ça se passe. La preuve, c'est que tous les candidats pour prendre la tête de LR sont des seconds couteaux.

[johanono]

Je ne vois pas vraiment LR regagner du terrain, je pense que ce parti a perdu les électorats qui lui avaient permis de gagner en 2007, à savoir celui des actifs et des classes populaires conservatrices. Aujourd'hui, LR se cantonne à être le parti des notables, des élus locaux, des chasseurs et des retraités. Et que ce soit par Ciotti, Retailleau ou Pradié, je ne vois pas de remontada possible, même après le départ de Macron. À moins que "Renaissance" dégaine un profil plutôt de gauche pour 2027 (j'en doute fort), LR peinera à exister en dehors des élections locales.

Donc finalement la course à l'échalote qui se prépare à LR pour savoir qui présentera le programme le plus thatchérien et le mieux-disant en matière d'immigration et de sécurité (avec les exagérations qu'on leur connait) est peu intéressante.

Pour quelqu'un de gauche, l'élection à la présidence de LR peut sembler inintéressante, en effet.

Mais en ce qui me concerne, j'ai du mal à me résigner à la disparition de toute offre politique entre, d'un côté, un gros pôle centriste vaguement euro-libéral se maintenant au pouvoir grâce à la nullité de ses principaux opposants et se contentant de gérer le pays à la petite semaine, et de l'autre, des extrêmes de gauche et de droite aux projets totalement démagogiques et farfelus.

Actuellement, c'est vrai, le parti LR n'est plus qu'un parti de notables, de chasseurs et de retraités. J'espère encore que ça puisse changer.

[Camille]

L'élection de LR ne m'est pas intéressante, non pas en raison de mon positionnement politique mais parce que les profils ne laissent pas franchement imaginer un changement de cap, ni un élargissement de la base ou du programme. D'ailleurs, le parti n'a jamais osé exercer de droit d'inventaire sur le mandat de Sarkozy, même quand il est tombé en disgrâce. Il n'a donc jamais compris pourquoi il enchaîne les défaites depuis.

[Kadavre]

D'ailleurs, le parti n'a jamais osé exercer de droit d'inventaire sur le mandat de Sarkozy, même quand il est tombé en disgrâce. Il n'a donc jamais compris pourquoi il enchaîne les défaites depuis.

C'est la même chose au PS...

Pour quelqu'un de gauche, l'élection à la présidence de LR peut sembler inintéressante, en effet.

C'est surtout que le président de LR ne sera pas le candidat à la présidentielle en 2027, ce qui réduit les enjeux de cette élection. Autrefois la tête d'un parti était un tremplin pour la présidentielle, mais ce temps est terminé. Ciotti a déjà dit que s'il était élu, son candidat pour 2027 serait Wauquiez.

[pierre30]

D'ailleurs, le parti n'a jamais osé exercer de droit d'inventaire sur le mandat de Sarkozy, même quand il est tombé en disgrâce. Il n'a donc jamais compris pourquoi il enchaîne les défaites depuis.

C'est la même au PS.

oui mais le PS est mort. LR respire encore.

[johanono]

Je persiste à penser qu'il existe un espace politique, à gauche, pour le PS, entre, d'un côté, un pôle centriste macroniste qui penche de plus en plus à droite (sur les questions économiques), et de l'autre, le parti LFI qui est très clivant.

A droite, la donne est plus complexe, l'espace politique me semble un peu plus resserré, entre ce pôle macroniste qui penche de plus en plus à droite et le RN qui tend à se normaliser. Mais moi, en tant qu'électeur de droite, je ne me résigne pas à n'avoir le choix qu'entre le pôle macroniste et le RN.