L'union des droites plébiscitée par les soutiens RN et Reconquête, pas par ceux de LR

[johanono]

L'union des droites plébiscitée par les soutiens RN et Reconquête, pas par ceux de LR

SONDAGE - Un sondage Odoxa, réalisé pour Le Figaro, révèle que 65% des Français sont opposés à une alliance des droites sur le modèle italien. Si un tel scénario enthousiasme les sympathisants RN et Reconquête, il inquiète ceux de LR.

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Les récents succès électoraux de coalitions de droite en Suède et en Italie ont relancé le débat sur l'union des droites en France. Une telle union est effectivement très tentante, on s'aperçoit toutefois qu'elle est loin de faire l'unanimité chez les électeurs de droite.

Une telle union pose beaucoup de questions.

Derrière quel chef ? Actuellement, aucun leader ne s'impose vraiment.

Et avec quel programme ? Force est de constater qu'il existe beaucoup de divergences idéologiques entre l'aile modérée des LR (macron-compatible) et le RN...

Il faut avoir conscience qu'une telle union entraînerait la scission du parti LR, entre d'un côté, son aile centriste macron-compatible, et de l'autre, son aile de droite gaulliste et souverainiste. De toute manière, la scission (donc la mort) de LR, entre son aile centre-gauchiste, macron-compatible et eurofédéraliste, et son aile droite gaulliste donc régalienne, favorable à l’Europe des nations et des coopérations, est inéluctable à moyen voire court terme. Une telle scission est probablement inéluctable, mais elle risque aussi de marginaliser l'union de la droite...

[Yakiv]

Le fait est que le système italien (tout comme le brésilien d'ailleurs) incite à ce type de large coalition. En Italie, les communistes sauce soviétique se trouvent également dans la même coalition que le centre-gauche proche Macron.

En France, le système est différent et n'incite pas à de larges coalitions. Il faut plutôt trouver le candidat idéal (beau, charismatique, etc) et ensuite le reste (la majorité parlementaire) s'enchaîne presque automatiquement (en dehors de la récente exception qui a donné une majorité relative au président).

[johanono]

C'est vrai, mais il faut toutefois signaler que, par le passé, des coalitions ont déjà connu des succès électoraux dans notre pays. Dans les années 1970 et 1980, il y eut des alliances RPR/UDF. Songeons aussi à la gauche plurielle de 1997. Cette année, il y eut le cas de la NUPES (mathématiquement, la NUPES a perdu les législatives, mais ils ont l'air contents de leur alliance).

[Papibilou]

Les élections ont consacré un paysage composé de 3 parties: d'une extrême gauche, d'une extrême droite, et de modérés. Ces différentes parties sont à peu près de même force et aucune ne peut espérer gouverner seule. La gauche s'est unie pour des motifs électoraux, l'extrême droite le fera pour les mêmes raisons. reste LR qui semble tiraillé entre Ciotti favorable à l'union des droites éventuellement en compagnie de Wauquiez, et une frange modérée qui dérivera vers le centre macronien.
Dès que cette recomposition sera actée, il restera donc 3 parties qui devront trouver des compromis pour gouverner et inaugureront un période d'instabilité.