Il est de bon ton de présenter nos politiques comme des privilégiés qui vivent grassement sur le dos des Français. Pourtant, nos politiques (ministres, notamment, mais aussi, à une degré moindre, maires, députés, etc.) sont assez gravement sous-payés compte tenu :Comment (et pourquoi) la politique française s’est démonétisée - ENQUÊTE
Des profils plus jeunes et moins expérimentés, des critiques contre la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, des élus violentés, une panne des vocations… Le « nouveau monde » d’Emmanuel Macron est-il en train d’aggraver la crise démocratique ?
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- des responsabilités qui sont les leurs,
- de leur temps de travail (fréquents déplacements tous les jours de la semaine, nécessité d'être disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 en cas d'urgence),
- de la nécessité de mettre fin à leur activité professionnelle, et de la difficulté à retrouver une activité après leur mandat (notamment à cause des problèmes de conflit d'intérêts),
- des insultes et menaces dont ils peuvent faire l'objet au moindre déplacement (public ou même privé),
- et plus généralement de l'impact sur la vie personnelle, professionnelle et familiale.
Que cela plaise ou non aux médiocres ou aigris en tous genres, l'exercice de hautes responsabilités politique nécessite des capacités intellectuelles et de travail supérieures à la moyenne. De fait, ceux qui ont ces qualités préfèrent, pour beaucoup d'entre eux, aller travailler dans le privé, comme directeurs dans de grandes entreprises : c'est beaucoup mieux payé, et il y a beaucoup moins d'emmerdes. Cette fuite des cerveaux contribue à la médiocratisation de notre système politique.