N. Sarkozy fixe le nouveau cap

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politicien
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Message non lu par politicien » 17 nov. 2010, 09:36:00

Bonjour,     L'intervention télévisée (TF1, France2 et Canal+) du président de la République, trois jours seulement après le remaniement ministériel, lui a permis de s'expliquer longuement sur les choix de son nouveau gouvernement «resserré», et de s'étendre sur un certain nombre de sujets comme la récente réforme des retraites ou la situation des Roms en France.       Nicolas Sarkozy, qui a voulu faire passer un message plutôt optimiste sur le dernier tiers de sa mandature, a également fait le point sur de nombreux dossiers comme celui des otages français et abordé quelques uns des chantiers à venir comme le problème de la dépendance, la réforme fiscale ou la présidence française du G20. Si le chef de l'Etat s'est voulu exhaustif, il n'a en revanche pas voulu dévoiler ses projets pour 2012.     - Un gouvernement «resserré mais pas partisan».  Nicolas Sarkozy a justifié le maintien de François Fillon à Matignon, jugeant qu'il était «le meilleur Premier ministre pour la France» Son choix pour Matignon justifié, le chef de l'Etat a démenti avoir mis sur pied un gouvernement partisan, en vue de la présidentielle de 2012, tout comme il a nié avoir enterré l'ouverture. «Je reste convaincu qu'il faut s'ouvrir, ce n'est pas un gouvernement partisan, c'est un gouvernement resserré», a-t-il plaidé.«Et naturellement, à partir du moment où il y a moins de ministres, il y a moins de représentants de toutes les formations politiques. Avec François Fillon, d'ailleurs, nous avons écarté du gouvernement plus de personnalités UMP que de toutes les autres formations», a poursuivi Nicolas Sarkozy. Il a par ailleurs justifié l'éviction d'Eric Woerth du gouvernement, en estimant que pour la nouvelle équipe constituée dimanche «c'était mieux» de ne pas avoir aussi «à gérer les rendez-vous judiciaires inévitables» dans sa situation.     - L'identité nationale a provoqué des malentendus. Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, a disparu du nouveau gouvernement Fillon. L'Immigration a été ajoutée au portefeuille de l'Intérieur de Brice Hortefeux. «le débat sur l'identité nationale a provoqué des malentendus», «n'a pas été compris», a reconnu le chef de l'Etat. «J'ai renoncé à l'identité nationale comme mot parce que cela suscite des malentendus, mais sur le fond je n'y renonce pas», a-t-il encore dit. «La France doit continuer à être ouverte, à être généreuse, elle le sera. Mais si on ne maîtrise pas les flux migratoires, on organise le «collapse» de notre système d'intégration», a déclaré le chef de l'Etat. Et seul le ministre de l'Intérieur a les moyens de réguler les flux migratoires a-t-il fait valoir.     - Le régime des retraites sera «excédentaire» en 2020. Nicolas Sarkozy a affirmé que le système des retraites serait «excédentaire» en 2020 grâce à la réforme qui vient d'être promulguée, ce qui va rapporter 42 milliards d'euros par an selon lui.«Qui va dire aux Français qu'on n'a pas besoin de ça, sachant qu'il y a 700 000 retraités de plus par an, et qu'on reviendra aux 60 ans? Qui paiera les retraites?», a souligné le chef de l'Etat. «Il y avait un déficit considérable et il fallait s'y attaquer pour que les retraites soient payées,» a ajouté le chef de l'Etat. Début octobre, les sénateurs centristes avaient exprimé leurs doutes sur le retour à l'équilibre financier à cette date. Il s'est félicité que la réforme se soit faite «sans aucune violence», dans un pays où les rapports sociaux ne sont «jamais faciles». Il a une nouvelle fois salué la responsabilité des partenaires sociaux.     - Possible suppression du bouclier fiscal et de l'ISF. Nicolas Sarkozy s'est dit implicitement favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF, en évoquant la création à leur place d'un nouvel impôt sur les revenus et plus-values du patrimoine, dans le cadre d'une réforme de la fiscalité en juin 2011. «L'idée c'est d'engager un vaste débat pour prendre une décision au printemps prochain qui permettrait d'harmoniser la fiscalité française et la fiscalité allemande, parce que je ne veux plus de délocalisations, parce que je souhaite qu'on garde des industries en France», a dit le chef de l'Etat.Le président a par ailleurs réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'augmentation générale des impôts.     - Inquiétude pour les otages français détenus au Mali. Nicolas Sarkozy s'est dit «inquiet» pour les otages français détenus au Mali mais «un peu moins» pour ceux détenus en Afghanistan. «Je suis spécialement inquiet pour nos otages au Mali qui ont été pris en otage par une bande appartenant à Aqmi», a-t-il dit. S'agissant des journalistes de France 3 détenus en Afghanistan, «la situation est complexe» mais «je suis un peu moins inquiet pour eux», a-t-il poursuivi. «Je veux rendre hommage à Bernard Kouchner, dont le dernier voyage était d'aller parler avec le président Karzaï (le président afghan, ndlr) de cette situation». «Nous avons encore sept otages dans le Golfe de Guinée» pour lesquels «des négociations sont en cours», ainsi qu'«un otage en Somalie».     - G 20 : un nouveau système monétaire et une taxe d'aide à l'Afrique. Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de jeter les fondements d'un «nouveau système monétaire international» pendant la présidence française du G20 : «On ne peut plus rester dans cette pagaille monétaire qui est extraordinaire», a-t-il dit. «Il faut un nouveau système monétaire international», a-t-il répété. Le chef de l'Etat a confirmé que la Chine, acteur central du dossier, avait donné son accord pour l'organisation, au printemps 2011, d'un séminaire sur la question des monnaies, qu'il ira «présider lui-même avec les Chinois pour essayer d'avancer dans cette direction».     Le chef de l'Etat souhaite que cette présidence française permette aussi  d'avancer vers une «taxation sur les transactions financières» pour aider au développement de l'Afrique. «On peut imaginer une taxation très faible pour apporter à l'Afrique et aux pays pauvres les moyens de donner de l'emploi à leur population», a dit M. Sarkozy. «Si un petit nombre de pays leaders, dont la France, croient dans cette idée, nous la ferons avancer», a-t-il ajouté, précisant qu'il aurait «l'occasion d'en reparler au début du mois de janvier». En juillet, un rapport commandé à neuf experts internationaux par une douzaine de pays prônait la création d'une taxe sur les transactions de change entre les banques, plutôt que sur les transactions financières, qui permettrait de dégager 30 milliards de dollars par an au bénéfice de l'aide au développement.     Si François Fillon a salué la prestation d'un président «déterminé» et «totalement concentré», la patronne du PS Martine Aubry a vu un Nicolas Sarkozy «hésitant et déboussolé», donnant «l'impression de ne pas savoir où il va» «extrêmement éloigné des difficultés des Français».     Dominique de Villepin a lui aussi déploré que le chef de l'Etat soit «coupé des Français», Jean-Luc Mélenchon (PG) a raillé son «long bavardage souvent confus» et la vice-présidente du Front national Marine Le Pen proclamé la «mort» du sarkozysme.     Qu'en pensez  vous ?     A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 17 nov. 2010, 09:51:00

Entamer une réforme fiscale de grande ampleur à un peu plus d'un an de la fin de la législature, c'est tout simplement irresponsable. On sait très bien comment ça va se passer : le projet sera bâclé sans concertation avec qui que ce soit, sera voté au Parlement selon la procédure d'urgence (avec moult suspensions de séance et votes bloqués), les lobbies feront passer en douce des sucreries qui créeront de nouvelles niches, les décrets d'application seront pleins de trous, et au final on creusera encore les déficits.
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Message non lu par Nombrilist » 17 nov. 2010, 09:57:00

J'ignorais que le régime des retraites avait pour vocation d'être excédentaire. 42 milliards ! Je croyais que si on ne touchait à rien, on devait se retrouver dans un déficit abyssal. Or 42 milliards, c'est 3.5 millions de retraites à 1000 euros par mois. On aurait de quoi faire, avec ça.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 17 nov. 2010, 10:02:00

Le nouveau cap c'est l'habillage de l'ump pour 2012 .... sinon, je crois que les chomeurs ont du souci à se faire : La convention Unedic sera négociée en mars prochain .... et vu les déficits (20 milliards cumulés) .... je crains qu'au lieu de prendre exemple sur les allemands, il ne copie cette fois les anglais ...

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mps
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Message non lu par mps » 17 nov. 2010, 10:15:00

Entamer une réforme fiscale de grande ampleur à un peu plus d'un an de la fin de la législature, c'est tout simplement irresponsable. On sait très bien comment ça va se passer : le projet sera bâclé sans concertation avec qui que ce soit, sera voté au Parlement selon la procédure d'urgence (avec moult suspensions de séance et votes bloqués), les lobbies feront passer en douce des sucreries qui créeront de nouvelles niches, les décrets d'application seront pleins de trous, et au final on creusera encore les déficits.
Tu as raison ! A 18 mois des élections, il faudrait que le gouvernement se repoudre le nez en attendant la quille ?

Les grandes lignes évoquées de cette réforme fiscale sont essentielles : taxer les revenus, et non le patrimoine ! Cela sauvera vos châteaux, et bien d'autres choses.

La concertation commence dès demain,  avec cette facilité que le "modèle allemand", qui a fait ses preuves, servira de fil conducteur. Note que la France est une fois encore la seule à taxer des biens non rentables !

Il s'agit aussi d'élargir l'assiette fiscale, comme c'est le cas partout sauf en France, où elle est étroite et haute, faiant filer ceux qui ont l'honneur d'en faire partie.

Evidemment, ça va encore gueuler, mais n'est ce pas le cas à chaque rénovation de latrines ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 17 nov. 2010, 10:31:00

Du vent,de la politique intentionnelle !

Il ne peut pas faire mieux,(ce mec là est limité intellectuellement) en plus.Il a le langage et l'intelligence de son électorat,c'est pas avec ça que nous irons bien loin.sarkosy c'est le bush américain.
Depuis que par le truchement de Pompidou qui a cédé aux chants des sirènes de la finance,que le monde entier vit à crédit en spéculant sur l'avenir.
Comment juste avec un peu de logique on peut penser que les mesures d'économie drastique de la fonction publique, épongeant 3% du PIB va sortir la France du gouffre de la dette ?
Il nous prend vraiment pour des gogos.

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KALIKO
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Message non lu par KALIKO » 17 nov. 2010, 11:58:00

Pas d'avis passssque j'ai regardé le film sur la ch'ais plus combien !
PAS MORT ?... PLUS FORT !

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wesker
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Message non lu par wesker » 17 nov. 2010, 13:32:00

Entendre des à peu près tels que " le régime des retraites sera excèdentaire" alors qu'on sait qu'il se fonde sur des hypothèses exagérement optimistes ou "l'euro introduit pour une parité 1€=1$ ainsi que le repli sur les anciens du RPR et le clan proche du President me semble être assez inquiètant pour l'avenir de la France et des français qui attendaient, je crois, une vision claire et ambitieuse et qui n'ont eu que autosatisfaction et presentation du bilan.

Aucune leçon politique ne fut tiré hormis l'admission de quelques erreurs de communication, aucun developpement d'une politique ambitieuse hormis 2 ou 3 points necessaires pour terminer son mandat....Decidement, je crois que les français seront déçus par un tel aveu d'impuissance et une telle autosuffisance.

Presider ne consiste pas à énumérer et à citer les difficultés mais àç promouvoir des pistes pour y répondre, fixer une methode, un calendrier.....De tout çà, il n'y a rien !

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johanono
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Message non lu par johanono » 17 nov. 2010, 13:46:00

Tout d'abord, il est bien évident que Sarkozy n'allait pas annoncer un quelconque "virage social". Un tel infléchissement de sa politique aurait mécontenté son électorat et aurait donné raison à tous ceux qui l'accusent de mener une politique anti-sociale (car la réalité est plus complexe). Alors bien sûr, ses opposants ont beau jeu de dire que Sarkozy continue à mener la même politique. Mais il ne pouvait en être autrement.

Toutefois, on ne peut pas dire que Sarkozy n'a rien annoncé. La réforme fiscale annoncée est quand même très importante, et je suis d'autant plus satisfait que je plaide moi-même pour une telle réforme. Alors nous verrons bien de quoi il en retournera précisément le moment venu, mais il s'agit là d'une annonce notable. Et pour répondre à El Fredo, il est bien évident qu'une mandature dure 5 ans, par 3,5 ans. Si un gouvernement ne peut plus engager de réforme dans les 18 derniers mois d'une mandature, autant le dire tout de suite.  

Sarkozy a également annoncé la mise en place d'une branche "dépendance" de la Sécurité sociale. Certes, il s'est contenté de renvoyer à une concertation avec les partenaires sociaux, mais El Fredo devrait être content, lui qui ne jure que par le dialogue social. Là encore, nous verrons bien en temps utile les modalités concrètes de mise en oeuvre de cette réforme, mais cette annonce faite par Sarkozy est très importante. 

Il a également annoncé d'autres mesures, comme par exemple la simplification du droit ou le développement de l'apprentissage. On peut en penser ce qu'on veut, mais ce n'est quand même pas rien. 

Alors reste le fait que, dans le système mondialisé actuel, les gouvernements nationaux ne peuvent plus faire grand chose pour lutter contre les délocalisations ou les marchés financiers. De ce point de vue, Sarkozy n'a rien annoncé, mais sauf à annoncer la restauration du protectionnisme, il ne fallait pas s'attendre à grand chose. Après l'émission, Marine Le Pen a réagi en indiquant qu'il y avait une différence de nature entre le FN et l'UMPS et une simple différence de degré entre l'UMP et le PS : de ce point de vue, on ne peut que lui donner raison.

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KALIKO
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Message non lu par KALIKO » 17 nov. 2010, 14:27:00

Pour la dépendance, on peut parier ceci :

5% des cotisations versées dans une caisse dédiée sécu.
95 % captés - et jamais reversés - par les assureurs.

Une arnaque sarkozyste de plus.
PAS MORT ?... PLUS FORT !

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 17 nov. 2010, 15:11:00

johanono a écrit :Et pour répondre à El Fredo, il est bien évident qu'une mandature dure 5 ans, par 3,5 ans. Si un gouvernement ne peut plus engager de réforme dans les 18 derniers mois d'une mandature, autant le dire tout de suite.  
Justement, une réforme fiscale d'ampleur doit obligatoirement être lancée au début d'une législature, ne serait-ce que pour des raisons techniques (le processus parlementaire entre autres) mais également parce que ce genre de réformes doit être suivi d'une période d'évaluation permettant des ajustements. Or ici au mieux la réforme sera votée juste avant les élections et appliquée après, et les ajustements devront être mis en place par la majorité suivante, ce qui est franchement n'importe quoi. Ceci me fait dire que cette réforme sera soit purement d'affichage, soit une nouvelle source de bordel.
Sarkozy a également annoncé la mise en place d'une branche "dépendance" de la Sécurité sociale. Certes, il s'est contenté de renvoyer à une concertation avec les partenaires sociaux, mais El Fredo devrait être content, lui qui ne jure que par le dialogue social. Là encore, nous verrons bien en temps utile les modalités concrètes de mise en oeuvre de cette réforme, mais cette annonce faite par Sarkozy est très importante. 
Et bien nous verrons, parce que l'historique de ce gouvernement du point de vue du dialogue social et du respect du paritarisme incite à la prudence.
Il a également annoncé d'autres mesures, comme par exemple la simplification du droit ou le développement de l'apprentissage. On peut en penser ce qu'on veut, mais ce n'est quand même pas rien.
Sachant qu'on n'a jamais vu une telle inflation législative ces 8 dernières années, c'est quand même l'hôpital qui se fout de la charité. Et puis même remarque que ci-dessus, une simplification du droit ne se fait pas à la va-vite, on a vu ce que ça pouvait donner avec la "réforme" du code du travail, et la fameuse affaire de l'Eglise de Scientologie qui a miraculeusement échappé à la condamnation par l'incompétence ou l'inattention des commissions parlementaires ayant procédé, non à une simplification, mais à un changement subreptice du droit.
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Invité

Message non lu par Invité » 17 nov. 2010, 16:25:00

Nicolas Sarkozy à la télévision : concerné, constipé, consternant

Je vous ai trouvé l'intégrale écrite,tout ce que je pense est dans le titre.

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Behemoth
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Message non lu par Behemoth » 17 nov. 2010, 18:54:00

politicien a écrit : Bonjour,       L'intervention télévisée (TF1, France2 et Canal+) du président de la République, trois jours seulement après le remaniement ministériel, lui a permis de s'expliquer longuement sur les choix de son nouveau gouvernement «resserré», et de s'étendre sur un certain nombre de sujets comme la récente réforme des retraites ou la situation des Roms en France.          Nicolas Sarkozy, qui a voulu faire passer un message plutôt optimiste sur le dernier tiers de sa mandature, a également fait le point sur de nombreux dossiers comme celui des otages français et abordé quelques uns des chantiers à venir comme le problème de la dépendance, la réforme fiscale ou la présidence française du G20. Si le chef de l'Etat s'est voulu exhaustif, il n'a en revanche pas voulu dévoiler ses projets pour 2012.       - Un gouvernement «resserré mais pas partisan».  Nicolas Sarkozy a justifié le maintien de François Fillon à Matignon, jugeant qu'il était «le meilleur Premier ministre pour la France» Son choix pour Matignon justifié, le chef de l'Etat a démenti avoir mis sur pied un gouvernement partisan, en vue de la présidentielle de 2012, tout comme il a nié avoir enterré l'ouverture. «Je reste convaincu qu'il faut s'ouvrir, ce n'est pas un gouvernement partisan, c'est un gouvernement resserré», a-t-il plaidé.«Et naturellement, à partir du moment où il y a moins de ministres, il y a moins de représentants de toutes les formations politiques. Avec François Fillon, d'ailleurs, nous avons écarté du gouvernement plus de personnalités UMP que de toutes les autres formations», a poursuivi Nicolas Sarkozy. Il a par ailleurs justifié l'éviction d'Eric Woerth du gouvernement, en estimant que pour la nouvelle équipe constituée dimanche «c'était mieux» de ne pas avoir aussi «à gérer les rendez-vous judiciaires inévitables» dans sa situation.       - L'identité nationale a provoqué des malentendus. Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, a disparu du nouveau gouvernement Fillon. L'Immigration a été ajoutée au portefeuille de l'Intérieur de Brice Hortefeux. «le débat sur l'identité nationale a provoqué des malentendus», «n'a pas été compris», a reconnu le chef de l'Etat. «J'ai renoncé à l'identité nationale comme mot parce que cela suscite des malentendus, mais sur le fond je n'y renonce pas», a-t-il encore dit. «La France doit continuer à être ouverte, à être généreuse, elle le sera. Mais si on ne maîtrise pas les flux migratoires, on organise le «collapse» de notre système d'intégration», a déclaré le chef de l'Etat. Et seul le ministre de l'Intérieur a les moyens de réguler les flux migratoires a-t-il fait valoir.       - Le régime des retraites sera «excédentaire» en 2020. Nicolas Sarkozy a affirmé que le système des retraites serait «excédentaire» en 2020 grâce à la réforme qui vient d'être promulguée, ce qui va rapporter 42 milliards d'euros par an selon lui.«Qui va dire aux Français qu'on n'a pas besoin de ça, sachant qu'il y a 700 000 retraités de plus par an, et qu'on reviendra aux 60 ans? Qui paiera les retraites?», a souligné le chef de l'Etat. «Il y avait un déficit considérable et il fallait s'y attaquer pour que les retraites soient payées,» a ajouté le chef de l'Etat. Début octobre, les sénateurs centristes avaient exprimé leurs doutes sur le retour à l'équilibre financier à cette date. Il s'est félicité que la réforme se soit faite «sans aucune violence», dans un pays où les rapports sociaux ne sont «jamais faciles». Il a une nouvelle fois salué la responsabilité des partenaires sociaux.       - Possible suppression du bouclier fiscal et de l'ISF. Nicolas Sarkozy s'est dit implicitement favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF, en évoquant la création à leur place d'un nouvel impôt sur les revenus et plus-values du patrimoine, dans le cadre d'une réforme de la fiscalité en juin 2011. «L'idée c'est d'engager un vaste débat pour prendre une décision au printemps prochain qui permettrait d'harmoniser la fiscalité française et la fiscalité allemande, parce que je ne veux plus de délocalisations, parce que je souhaite qu'on garde des industries en France», a dit le chef de l'Etat.Le président a par ailleurs réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'augmentation générale des impôts.       - Inquiétude pour les otages français détenus au Mali. Nicolas Sarkozy s'est dit «inquiet» pour les otages français détenus au Mali mais «un peu moins» pour ceux détenus en Afghanistan. «Je suis spécialement inquiet pour nos otages au Mali qui ont été pris en otage par une bande appartenant à Aqmi», a-t-il dit. S'agissant des journalistes de France 3 détenus en Afghanistan, «la situation est complexe» mais «je suis un peu moins inquiet pour eux», a-t-il poursuivi. «Je veux rendre hommage à Bernard Kouchner, dont le dernier voyage était d'aller parler avec le président Karzaï (le président afghan, ndlr) de cette situation». «Nous avons encore sept otages dans le Golfe de Guinée» pour lesquels «des négociations sont en cours», ainsi qu'«un otage en Somalie».       - G 20 : un nouveau système monétaire et une taxe d'aide à l'Afrique. Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de jeter les fondements d'un «nouveau système monétaire international» pendant la présidence française du G20 : «On ne peut plus rester dans cette pagaille monétaire qui est extraordinaire», a-t-il dit. «Il faut un nouveau système monétaire international», a-t-il répété. Le chef de l'Etat a confirmé que la Chine, acteur central du dossier, avait donné son accord pour l'organisation, au printemps 2011, d'un séminaire sur la question des monnaies, qu'il ira «présider lui-même avec les Chinois pour essayer d'avancer dans cette direction».       Le chef de l'Etat souhaite que cette présidence française permette aussi  d'avancer vers une «taxation sur les transactions financières» pour aider au développement de l'Afrique. «On peut imaginer une taxation très faible pour apporter à l'Afrique et aux pays pauvres les moyens de donner de l'emploi à leur population», a dit M. Sarkozy. «Si un petit nombre de pays leaders, dont la France, croient dans cette idée, nous la ferons avancer», a-t-il ajouté, précisant qu'il aurait «l'occasion d'en reparler au début du mois de janvier». En juillet, un rapport commandé à neuf experts internationaux par une douzaine de pays prônait la création d'une taxe sur les transactions de change entre les banques, plutôt que sur les transactions financières, qui permettrait de dégager 30 milliards de dollars par an au bénéfice de l'aide au développement.       Si François Fillon a salué la prestation d'un président «déterminé» et «totalement concentré», la patronne du PS Martine Aubry a vu un Nicolas Sarkozy «hésitant et déboussolé», donnant «l'impression de ne pas savoir où il va» «extrêmement éloigné des difficultés des Français».       Dominique de Villepin a lui aussi déploré que le chef de l'Etat soit «coupé des Français», Jean-Luc Mélenchon (PG) a raillé son «long bavardage souvent confus» et la vice-présidente du Front national Marine Le Pen proclamé la «mort» du sarkozysme.       Qu'en pensez  vous ?      A plus tard,
Il veut quoi ? genre, une monnaie electronique ? comme ça ils pourront retiré ce qu'ils veulent quand ils le veulent :). The New World Order
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johanono
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Message non lu par johanono » 17 nov. 2010, 19:33:00

El Fredo a écrit :
johanono a écrit : Et pour répondre à El Fredo, il est bien évident qu'une mandature dure 5 ans, par 3,5 ans. Si un gouvernement ne peut plus engager de réforme dans les 18 derniers mois d'une mandature, autant le dire tout de suite.  
Justement, une réforme fiscale d'ampleur doit obligatoirement être lancée au début d'une législature, ne serait-ce que pour des raisons techniques (le processus parlementaire entre autres) mais également parce que ce genre de réformes doit être suivi d'une période d'évaluation permettant des ajustements. Or ici au mieux la réforme sera votée juste avant les élections et appliquée après, et les ajustements devront être mis en place par la majorité suivante, ce qui est franchement n'importe quoi. Ceci me fait dire que cette réforme sera soit purement d'affichage, soit une nouvelle source de bordel.

Sarkozy a également annoncé la mise en place d'une branche "dépendance" de la Sécurité sociale. Certes, il s'est contenté de renvoyer à une concertation avec les partenaires sociaux, mais El Fredo devrait être content, lui qui ne jure que par le dialogue social. Là encore, nous verrons bien en temps utile les modalités concrètes de mise en oeuvre de cette réforme, mais cette annonce faite par Sarkozy est très importante. 
Et bien nous verrons, parce que l'historique de ce gouvernement du point de vue du dialogue social et du respect du paritarisme incite à la prudence.

Il a également annoncé d'autres mesures, comme par exemple la simplification du droit ou le développement de l'apprentissage. On peut en penser ce qu'on veut, mais ce n'est quand même pas rien.
Sachant qu'on n'a jamais vu une telle inflation législative ces 8 dernières années, c'est quand même l'hôpital qui se fout de la charité. Et puis même remarque que ci-dessus, une simplification du droit ne se fait pas à la va-vite, on a vu ce que ça pouvait donner avec la "réforme" du code du travail, et la fameuse affaire de l'Eglise de Scientologie qui a miraculeusement échappé à la condamnation par l'incompétence ou l'inattention des commissions parlementaires ayant procédé, non à une simplification, mais à un changement subreptice du droit.
Des ajustements, je ne sais pas. La réforme envisagée de la fiscalité me semble quand même assez simple à mettre en oeuvre. Ce n'est pas comme l'allocation universelle, qui pour le coup est vraiment révolutionnaire et nécessiterait des périodes d'évaluation et d'ajustements.

Alors bien sûr, nous verrons bien sur quoi déboucheront concrètement ces annonces. Mon propos était simplement de dire qu'on ne peut pas reprocher à Sarkozy de n'avoir rien annoncé. 

Soit dit en passant, si la suppression de l'ISF voyait le jour, ce serait quand même sacrément "couillu" de la part de Sarkozy. Le débat sur la suppression de l'ISF n'est pas nouveau. Ca fait longtemps qu'une bonne partie de la droite veut supprimer cet impôt mais n'ose pas le faire, et voici que Sarkozy le ferait juste avant la présidentielle. Il faut oser ! Cette suppression de l'ISF venant après la réforme des retraites confirmerait que la volonté de Sarkozy est de "cliver" le débat politique français, en rassemblant son propre camp et en poussant la gauche à une posture d'opposition systématique.

lancelot
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Message non lu par lancelot » 17 nov. 2010, 19:47:00

Il nous promet un combat de tous les instants sur le front du chomage, mal Numéro 1 (et de loin) et n'annonce rien, en revanche il nous annonce une réforme BF ISF et fiscalité, le troisième point étant sans doute nécessaire pour compenser les pertes de l'ISF.

La boucle est bouclée, NS n'est pas un menteur, il sera bien le Pdt du pouvoir d'achat .... mais seulement des riches.

Pour ce qui est de pousser la gauche à une posture d'opposition systématique, nul besoin de se forcer. C'est déjà fait. Tout ce qu'il va gagner c'est se foutre à dos ses électeurs un peu benêts (si si il y en a pas mal) Il a signé la fin de son règne ... les reupeureu et assimilés (les opportunistes) sont pas assez nombreux pour le réélire, d'autant que pour ces derniers .... ils sont par définition très instables, allant au plus offrant et vers celui qui a le plus de chance. Avec sa cote de popularité ... c'est foutu.

Moi ça me va bien. Il assume sa droititude et choisit son camp. Au moins cela a le mérite d'être clair pour une fois. Il est tellement prétentieux qu'il pense pouvoir tirer les marrons du feu. C'est la son erreur.

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