http://www.challenges.fr/actualites/pol ... .CHA0348/h…Hauts-de-Seine : Devedjian face aux pressions des Sarkozy
La droite se déchire pour le contrôle du département le plus riche de France, Patrick Devedjian accusant Nicolas Sarkozy de vouloir l'évincer purement et simplement de son ancien fief.
Patrick Devedjian, l'ancien ministre chargé de la mise en oeuvre du plan de relance économique, accuse Nicolas Sarkozy d'avoir manoeuvré pour le priver de la direction de l'UMP des Hauts-de-Seine. Il justifie pareil action en avançant qu'il aurait ainsi perturbé les ambitions politiques de son fils, Jean Sarkozy. Dans un entretien au Monde daté du samedi 20 novembre, l'ex-ministre remercié à l'occasion du récent remaniement, décrit une fédération des Hauts-de-Seine dirigée de l'Elysée au service de Jean Sarkozy. L'Elysée n'a souhaité commenter l'information concernant le département dirigé par Nicolas Sarkozy de 2004 à 2007.
La présidence du conseil général
Patrick Devedjian, déchu lundi de la présidence de la fédération UMP des Hauts-de-Seine, craint de perdre de la même manière son poste de président du conseil général après les élections cantonales au printemps 2011. Nicolas Sarkozy aurait décidé de se venger de Patrick Devedjian lorsqu'il a appris que son fils Jean, 24 ans, avait des opposants lors d'élections internes.
"Le 15 octobre, j'ai été convoqué en urgence par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Il s'est ému que cinq candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l'UMP à Neuilly", raconte l'avocat. "Il m'en a rendu responsable. J'ai dit que c'était faux. Il ne m'a pas cru et, très mécontent, m'a dit que j'aurais bientôt 'une surprise'." Quelques jours plus tard, le député-maire de Chaville, Jean-Jacques Guillet, s'est porté candidat contre Patrick Devedjian pour présider l'UMP dans les Hauts-de-Seine.
Selon Patrick Devedjian, des élus ont reçu des pressions de conseillers de Nicolas Sarkozy ou du chef de l'Etat en personne pour les inciter à voter en faveur de Jean-Jacques Guillet. Le jour du scrutin, "les électeurs étaient accueillis par Patrick et Isabelle Balkany", proches du président et protecteurs de Jean Sarkozy, "qui leur demandaient pour qui ils allaient voter". Patrick Devedjian a été battu par 319 voix contre 180, et très largement dans les circonscriptions de Neuilly et Levallois, fiefs respectifs de Jean Sarkozy et du couple Balkany.
Jean Sarkozy a répété cette semaine qu'il ne serait pas candidat à la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine en mars 2011 et qu'il soutiendrait Patrick Devedjian.
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