Bonjour,
Deux semaines après le remaniement gouvernemental, les plaies ne sont pas refermées parmi les déçus de la majorité ; les efforts de Nicolas Sarkozy pour tenter de les panser, non plus. Le chef de l'Etat a passé de longs moments, depuis dix jours, à recevoir les malheureux de sa majorité. Il envisagerait également de nommer des secrétaires d'Etat supplémentaires au début de l'année prochaine, en priorité des centristes. La crise ouverte avec le centre depuis le remaniement est en effet doublement douloureuse pour Nicolas Sarkozy. Avec le départ de Jean-Louis Borloo, il a perdu un poids lourd de son gouvernement, populaire et atypique, au moment où il voulait donner de lui une image rassembleuse. Avec la mauvaise humeur persistante de cette mouvance (Hervé Morin, Jean Leonetti…) et des « modérés » (Jean-Pierre Raffarin…), il voit sa stratégie compliquée, alors même qu'il semblait décidé à accorder une attention spécifique à l'électorat centriste. Deux voies se dessinent Jusqu'à alors, le centre, très présent dans l'ouest de la France, n'avait jamais été une priorité de Nicolas Sarkozy. Cette famille était trop éclatée pour être vraiment dangereuse, l'électorat trop historiquement ancré à droite pour être un sujet d'inquiétude, et ses contours trop flous pour constituer une cible facile. Surtout, persuadé qu'une élection présidentielle se gagne au premier tour, le chef de l'Etat avait choisi de donner avant tout des signaux aux électeurs de la droite de l'UMP, susceptibles de répondre aux sirènes du Front national. Nommer des ministres centristes, pratiquer l'ouverture à gauche, mener une politique économique plutôt libérale, voire reprendre langue avec François Bayrou, voilà qui devait suffire. Las, depuis la rentrée, le chef de l'Etat semble considérer qu'il a un « problème centriste » à régler d'ici à 2012. La politique sécuritaire, contre les Roms notamment, aurait déstabilisé l'électorat. Les reports de voix des 20 % d'électeurs aujourd'hui tentés par une candidature Bayrou, Villepin ou Borloo se font, d'après les sondages, majoritairement au bénéfice du candidat PS de second tour (a fortiori si c'est DSK). « L'électeur centriste apparaît profondément de droite et profondément antisarkozyste », relève Gaël Sliman, de l'institut BVA. De puis peu, l'exécutif tente de rectifier le tir. Le discours sécuritaire est devenu moins offensif, l'immigration a rejoint le giron du ministère de l'Intérieur et Nicolas Sarkozy a envisagé de nommer Jean-Louis Borloo à Matignon. La suite est connue… mais le problème, à force de rancoeurs, est décuplé. Pour le surmonter, deux voies se dessinent. Celle portée par Jean-Pierre Raffarin, qui entend conduire Nicolas Sarkoy à « s'ouvrir » et à gommer ses aspects clivants, seule façon d'espérer l'emporter en 2012. Celle défendue par certains proches, qui considèrent que Nicolas Sarkozy n'est plus en mesure de couvrir seul l'ensemble du spectre de la droite comme il l'a fait en 2007 et doit repenser sa stratégie électorale. En favorisant une candidature centriste susceptible d'appeler à voter pour lui au second tour. « Un jour, Jean-Louis Borloo rendra d'autres services à la France », a glissé le chef de l'Etat lors de son intervention du 16 novembre. Qu'en pensez vous ? A plus tard,
N. Sarkozy s'inquiète de son électorat du centre
- politicien
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Il est condamné à devoir ménager la chèvre et le choux et à faire le grand écart entre les préoccupations des centristes et "républicains sociaux" d'une part, et de l'autre celles des excités du courant de l'UMP la droite populaire - qui aligne souvent ses revendications sur celles du FN. Bien fait !
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
- wesker
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Le rôle d'un Président de la République n'est pas de s'inquièter d'une sensibilité mais de preserver les intérêts de la France et des français. Il doit incarner, rassembler et reconcilier les français autour d'un projet, d'une hauteur et d'une volonté de rester au dessus des querelles politiciennes.
La prise de conscience est desormais connu et les électeurs s'expriment ! Je garde confiance dans le courage et la lucidité du peuple français pour oser enfin s'affranchir des consignes pour porter leur confiance sur celles et ceux qui eurent conscience de la gravité et de la nocivité des orientations
La prise de conscience est desormais connu et les électeurs s'expriment ! Je garde confiance dans le courage et la lucidité du peuple français pour oser enfin s'affranchir des consignes pour porter leur confiance sur celles et ceux qui eurent conscience de la gravité et de la nocivité des orientations
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