M. Valls veut "déverrouiller les 35h"
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Bonjour,
"Est-ce que, dans le monde tel qu'il est aujourd'hui - avec la concurrence que nous connaissons -, pouvons-nous nous permettre d'être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures", a insisté le socialiste Manuel Valls, lors du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, s'attaquant de front à un dossier presque tabou au PS. "Le monde a changé depuis 1997" "Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", a encore martelé le député-maire d'Evry, candidat aux primaires socialistes pour la présidentielle de 2012. "Les 35 heures n'existent déjà plus réellement parce qu'elles ont été mises en cause progressivement. Ceux qui ont la chance d'avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l'Etat", a proposé Manuel Valls avant de marteler : "Le monde a changé depuis 1997 et nous aussi (...). Je prône un dépassement des 35 heures, au nom même d'une augmentation des salaires, d'une augmentation du pouvoir d'achat." Le jeune loup du PS a également estimé que, dans le monde de 2011, il faut "travailler plus". Qu'en pense Martine Aubry ? A la question "Est-ce que le bureau national du PS partage son opinion ?", Manuel Valls a, là, préféré esquiver : "Est-ce que vous avez vu un socialiste qui propose aujourd'hui d'étendre les 35 heures à toutes les PME, et notamment à celles qui n'ont pas été concernées par les 35 heures ", a-t-il assuré sans évoquer la position, sur ce dossier, de la Première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui avait mis en place les 35 heures alors qu'elle était ministre de Lionel Jospin. Le dossier des 35 heures a été replacé dans le débat politique, avant les vacances de Noël, par certains députés et sénateurs UMP (notamment Jean-François Copé et Gérard Longuet), qui réclament sa suppression. Une autre fiscalité Par ailleurs, sur un autre sujet, Manuel Valls a appelé de ses voeux une réforme fiscale. "Le candidat aux primaires que je suis, comme le Parti socialiste, propose la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG", a-t-il expliqué. "Il faut un impôt à la fois progressif, c'est le cas de l'impôt sur le revenu, et il faut une capacité d'élargir l'assiette. Il faut, bref, que tous les français puissent payer l'impôt. Il faudrait d'ailleurs que cet impôt soit retenu à la source". Manuel Valls estime que cela rapporterait "plusieurs milliards, parce que le seul fait que les Français payent chacun une part de cet impôt permettrait non seulement que la fiscalité soit plus juste mais que les recettes soient plus importantes pour l'Etat". Qu'en pensez vous ? Valls tente t'il un coup politique à l'approche des primaires ? A plus tard,
"Est-ce que, dans le monde tel qu'il est aujourd'hui - avec la concurrence que nous connaissons -, pouvons-nous nous permettre d'être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures", a insisté le socialiste Manuel Valls, lors du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1, s'attaquant de front à un dossier presque tabou au PS. "Le monde a changé depuis 1997" "Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", a encore martelé le député-maire d'Evry, candidat aux primaires socialistes pour la présidentielle de 2012. "Les 35 heures n'existent déjà plus réellement parce qu'elles ont été mises en cause progressivement. Ceux qui ont la chance d'avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l'Etat", a proposé Manuel Valls avant de marteler : "Le monde a changé depuis 1997 et nous aussi (...). Je prône un dépassement des 35 heures, au nom même d'une augmentation des salaires, d'une augmentation du pouvoir d'achat." Le jeune loup du PS a également estimé que, dans le monde de 2011, il faut "travailler plus". Qu'en pense Martine Aubry ? A la question "Est-ce que le bureau national du PS partage son opinion ?", Manuel Valls a, là, préféré esquiver : "Est-ce que vous avez vu un socialiste qui propose aujourd'hui d'étendre les 35 heures à toutes les PME, et notamment à celles qui n'ont pas été concernées par les 35 heures ", a-t-il assuré sans évoquer la position, sur ce dossier, de la Première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui avait mis en place les 35 heures alors qu'elle était ministre de Lionel Jospin. Le dossier des 35 heures a été replacé dans le débat politique, avant les vacances de Noël, par certains députés et sénateurs UMP (notamment Jean-François Copé et Gérard Longuet), qui réclament sa suppression. Une autre fiscalité Par ailleurs, sur un autre sujet, Manuel Valls a appelé de ses voeux une réforme fiscale. "Le candidat aux primaires que je suis, comme le Parti socialiste, propose la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG", a-t-il expliqué. "Il faut un impôt à la fois progressif, c'est le cas de l'impôt sur le revenu, et il faut une capacité d'élargir l'assiette. Il faut, bref, que tous les français puissent payer l'impôt. Il faudrait d'ailleurs que cet impôt soit retenu à la source". Manuel Valls estime que cela rapporterait "plusieurs milliards, parce que le seul fait que les Français payent chacun une part de cet impôt permettrait non seulement que la fiscalité soit plus juste mais que les recettes soient plus importantes pour l'Etat". Qu'en pensez vous ? Valls tente t'il un coup politique à l'approche des primaires ? A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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Les 35 h n''étaient qu''hérésie, c'est une bonne chose si elle sont abrogées ! Les Français au boulot, point barre !
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- wesker
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M. Valls ne fait que reprendre les arguments que les nationaux exprimèrent lorsque cette mesure arbitraire et inefficace fut decidé par la majorité et la formation à laquelle il appartient.
Concernant la fiscalité, effectivement, il propose un élargissement de l'assiette qui ne frapperait, tout comme la droite, que les travailleurs omettant volontairement les droits compensatoires ou la renegociation des contributions européennes sans parler de nombreuses subventions qui bénéficient à des officines plus ou moins obscures.
Concernant la fiscalité, effectivement, il propose un élargissement de l'assiette qui ne frapperait, tout comme la droite, que les travailleurs omettant volontairement les droits compensatoires ou la renegociation des contributions européennes sans parler de nombreuses subventions qui bénéficient à des officines plus ou moins obscures.
Valls a raison sur les 35 h. Cette contrainte convient à certaines entreprises, mais elle est absurde dans d'autres cas.
Sur la fiscalité il a raison : L'impôt sur le revenu a l'avantage d'être progressif et donc de favoriser la justice fiscale. Mais son gros inconvénient est sa très petite assiette. Seul un foyer sur deux le paie, et encore uniquement sur les revenus du travail.
La CSG est l'inverse : Pas progressive, mais d'assiette large.
Sur la fiscalité il a raison : L'impôt sur le revenu a l'avantage d'être progressif et donc de favoriser la justice fiscale. Mais son gros inconvénient est sa très petite assiette. Seul un foyer sur deux le paie, et encore uniquement sur les revenus du travail.
La CSG est l'inverse : Pas progressive, mais d'assiette large.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
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- wesker
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A ceci près que la CSG est une contributions aux caisses sociales quand l'Impôt sur le revenu qui pèse principalement d'ailleurs sur le travail est une recette fiscale qui va dans les caisses de l'Etat.
LEs fusionner poserait ensuite le problème de l'affectation...En revanche, s'il s'agit de faire peser sur les travailleurs pauvres de nouveaux prélèvements, evidemment, les nationaux s'y opposeront, encore estimant que nous devons principalement refonder notre fiscalité dans l'objectif de lutter contre les délocalisations et non dans l'objectif de reduire encore la valeur travail.
LEs fusionner poserait ensuite le problème de l'affectation...En revanche, s'il s'agit de faire peser sur les travailleurs pauvres de nouveaux prélèvements, evidemment, les nationaux s'y opposeront, encore estimant que nous devons principalement refonder notre fiscalité dans l'objectif de lutter contre les délocalisations et non dans l'objectif de reduire encore la valeur travail.
- Ilikeyourstyle
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ON pourrait dire aussi que si DSK, Valls, Sapin et semblables avaient des paires de c... dans le pantalon, ils auraient créé leur propre parti social-libéral depuis un bout de temps et se seraient fédérés avec l'UMP et le reste du centre. Ce sont des gens bien , lucides et progressistes et ils sont dans un parti d'arriérés mentaux ou perdurent des Hamon, Emmanuelli, et autres tristes sires.Georges a écrit :Lui et quelqes autres qui sont au PS et osent se dirent de gauche, au moins cela aurait le mérite d'être clair.El Fredo a écrit :Il devrait prendre sa carte à l'UMP, ça ferait gagner du temps à tout le monde.
Impôt ou contributions sociales, peu importe. Tous les ans les échanges entre sécu et Etat sont de plusieurs dizaines de milliards. Ce qui est important c'est la justice et l'efficacité de l'impôt, pas la vocation qu'on lui a officiellement donnée à sa création.wesker a écrit : A ceci près que la CSG est une contributions aux caisses sociales quand l'Impôt sur le revenu qui pèse principalement d'ailleurs sur le travail est une recette fiscale qui va dans les caisses de l'Etat.
LEs fusionner poserait ensuite le problème de l'affectation...En revanche, s'il s'agit de faire peser sur les travailleurs pauvres de nouveaux prélèvements, evidemment, les nationaux s'y opposeront, encore estimant que nous devons principalement refonder notre fiscalité dans l'objectif de lutter contre les délocalisations et non dans l'objectif de reduire encore la valeur travail.
Dans une discussion, le difficile, ce n'est pas de défendre son opinion, c'est de la connaître.
André Maurois
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Cette déclaration de Manuel Valls sur les 35 heures est assez surprenante. Visiblement, il cherche à se démarquer du reste du PS. Mais ce faisant, il accrédite l'image de "social-traitre" que beaucoup de militants et sympathisants socialistes ont de lui. En outre, il me semble que les 35 heures ne sont plus vraiment au coeur du débat politique depuis quelques années. Même la droite, pourtant très critique sur les 35 heures, n'a jamais eu le courage de les annuler purement et simplement. Peut-être parce qu'elles sont désormais plutôt consensuelle dans l'opinion publique et parmi les salariés. Hélas, mais c'est ainsi... Bref, je ne vois pas trop ce que Valls peut gagner en rouvrant ce débat sur les 35 heures.
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