Alors sarko, convaincant ?

[Cobalt]

Caméras: Sarkozy a eu tort en citant l'exemple britannique

" Il y aura 60.000 caméras en France en 2011. En Grande-Bretagne, il y en a quatre millions. Il faut développer la vidéosurveillance "

20%
Pour lutter contre la délinquance, Nicolas Sarkozy a promu une nouvelle fois, lors de l'émission Paroles de Français, jeudi soir, la nécessité d'augmenter le nombre de caméras de surveillance, citant l'exemple de la Grande-Bretagne. Pourtant, dans le royaume, leur efficacité est très critiquée. Notamment par des rapports de la police.
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    Nicolas Sarkozy a raison: si il y a bien un domaine dans lequel la France a du retard vis-à-vis du Royaume-Uni, c'est bien dans le domaine de la vidéosurveillance. En France, selon des chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur en 2009, il y aurait 340.000 caméras "autorisées", et non 60.000 comme le chef de l'Etat l'a dit jeudi soir. Cela ne change rien, notre pays a encore un écart important avec ce qui se pratique outre-Manche. Le Royaume-Uni compterait 4,2 millions de dispositifs de vidéosurveillance.
    Le dispositif offre ainsi un important maillage: Londres a plus de 500.000 caméras et on compterait une caméra pour 14 habitants dans le pays. Pourtant, leur rôle dans la résolution des crimes et délits est très contesté. Déjà par de nombreux groupes de citoyens, mais aussi par la… police. Un haut-gradé des forces de l'ordre, affecté au service de "vidéoprotection" britannique, estimait en 2008 que seulement 3% des crimes et délits étaient résolus grâce aux caméras. Un rapport de la police londonienne expliquait en 2009 que le ratio de résolution était d'un crime toutes les 1.000 caméras.
    Plus localement, on se rend également compte que le taux d'élucidation n'est pas le plus élevé dans les endroits où il y a le plus de caméras. A Londres, en 2007, dans le quartier de Brent, où il y a 164 caméras, le taux d'élucidation est le plus élevé dans toute la capitale. Wandsworth et ses 993 appareils a un taux de 21%, soit sous la moyenne londonienne.
    Les caméras dissuadent-elles?
    
    Pour autant, ces caméras dissuadent-elles les délinquants d'agir? Pour Nicolas Sarkozy, oui, puisque les "délinquants n'aiment pas être filmés". "La majorité des réseaux de vidéosurveillance visent à prévenir les comportements déviants en exerçant une dissuasion symbolique mais plus ou moins inopérante : tandis que les caméras sont très facilement visibles par les surveillés, ceux-ci sont beaucoup plus difficiles à voir pour les surveillants, à cause d'un visionnage irrégulier et de la trop grande quantité d'informations à traiter", répond un rapport d'un programme européen sur la videoprotection. Une étude britannique, réalisée par le ministère de l'Intérieur, explique que, sur l'observation des résultats de 14 systèmes, seulement un délit avait été évité. C'était un vol dans parking. Un endroit où elles sont le plus efficaces.
    
    D'autres études montreraient qu'elles seraient peu utiles pour la violence dans les rues, bien qu'elles seraient assez efficaces avec les braquages par exemple. Ce qui est arrivé à Fatiah Djigaoud, la pharmacienne de Nice cambriolée à quatre reprises et à laquelle Nicolas Sarkozy répondait. Mais, comme le faisait remarquer Nicolas Dupont-Aignan sur le "live-tweet" de l'émission Paroles de Français, sur leJDD.fr, Nice est aussi la ville de France où il y a le plus de caméras.

[Nombrilist]

Dilapider de l'argent dans des caméras au lieu d'en mettre dans la justice. Notre président est un microcéphale.

[Cobalt]

Je ne sais pas trop quoi dire,je suis attérée...

J'ai capté à 22h20 mais pour les lycées (genre maison de redressement) il y en 1 en Mayenne,alors bonjour la grande efficacité.

[sarkonaute]

le Bon Président a été très convaincant, comme toujours.
recevez ici témoignage de notre amour et de notre estime, Aimable Président.

[GIBET]

Je suis stupéfait par deux choses
1 - La formule quasiment toujours employée "Nous allons faire..." à laquelle j'opposerai la maxime bien connue "les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent"
2 - l'information plusiers fois répétée, que "la décision à été prise aujourd'hui même"!!

Donc si nous voulons qu'il décide il faut le faire passer devant la télévision et de pauvres gens paralysés par le trac. Un jeune agriculteur était excellent. Avec des gens comme lui l'agriculture va évoluer dans son expression!!!
Sarkozy égal à lui même!!!
GIBET

[Cobalt]

Pour le peu que j'en ai vu,ça a commencé pour moi sur l'intervention d'une pharmacienne magrébine qui dit s'être très bien intégrée de même que ses parents car à l'époque dans leur HLM,autour d'eux il y avait plein de français,donc obliger de le parler,et le reproche était les ghettos et il est évident qu'elle a raison,pour que les gens puissent bien s'intégrer il faut une minorité d'étranger autour d'une majorité de français,en même temps ne reprochons pas tout à sarko sur ce point il a hérité cela de ses prédécesseurs,mais le manque de logement il n'y pallie pas,de 1) de 2) il faudrait une loi pour un quota par HLM pour mélanger les populations entre elle.

Deuxième intervention l'agriculteur,qui était très bien d'ailleurs mais bon cela est resté superficiel,à faire une intervention de ce type,il faudrait accorder plus de temps aux gens,car on sent bien qu'il a potassé un poil ses dossiers pour répondre globalement,succinctement,sentiment personnel,il n'a rien dit !de la poudre aux yeux pour les fans incultes.

Troisième intervention l'enseignante,réponse on a pas d'oseille et un peu de poudre aux yeux les internats d'exellence,au fait il en a crée combien ?...

Quatrième intervention,une patronne de PME,alors j'ai appris que maintenant il y allait avoir des bonus,malus pour obliger les gens à employer des jeunes et des séniors,n'importe quoi...elle s'est insurgée sur ce point,disant qu'il fallait laisser une certaine iberté aux petits entrepeurs,et bien entendu je partage son point de vue.

Ensuite un étudiant....

Bilan pour moi ,il n'a rien dit c'était d'un creux affligeant en plus cette façon de parler populiste pour montrer qu'il est proche des français,faut vraiment être naîf pour y croire,juste bon pour les fans.

[Cobalt]

Tient,tient...


Sarkozy "a fait du judo"
Professeur de linguistique et auteur d'un livre sur Les mots de Nicolas Sarkozy, Jean Véronis analyse, pour leJDD.fr, les gestes et les mots utilisés jeudi soir par le président lors de l'émission Paroles de Français.



Nicolas Sarkozy a voulu apparaître protecteur. "C'est assez réussi", juge Jean Véronis. (Maxppp)


Sur la forme, comment avez-vous trouvé Nicolas Sarkozy?

Ce qui m'a frappé, c'est qu'il y a eu plusieurs phases dans sa gestuelle et son attitude, qui sont une forme de langage en soi. Il a démarré très tendu, pas du tout souriant alors que, je pense, tous ses conseillers ont dû lui dire de sourire d'entrée. Il avait la mâchoire serrée, des tics sur le visage et il tortillait sa bague. Ce sont des signes qui disent qu'il n'était pas à l'aise. Vers la moitié de l'émission, il a commencé à se détendre. Il était plus jovial, souriant. Puis, la tension est revenue vers la fin.

Il n'a pas été très agressif.

Effectivement. Ça n'a pas été un grand cru dans la provocation. Dans les derniers mois, il a jeté de l'huile sur le feu, à Grenoble cet été ou sur l'affaire Laëtitia. Pas cette fois ci. Il a été très doux dans son registre et ce n'est pas lui par exemple qui a amené le thème de l'immigration.

Et au niveau du style oratoire?

On a eu un cas d'école de la communication sarkozienne: systématiquement, il a mis en place ses techniques rhétoriques. On dirait qu'il les a travaillées, ce qui est impossible.

Quelles sont ses techniques?

C'est le roi de la question. Dès sa première prise de parole, il en a posé une. Il reformule la question qu'on lui a posée ou il en pose une autre, ce qui lui permet de se replacer sur son terrain. Il y a aussi les questions tactiques, pour créer de la connivence. Comme avec cette dame qui faisait des pinceaux. "De quel département venez-vous?" "Des Côtes-d'Armor". Alors que cela n'a aucune incidence sur le sujet qui était les PME. D'ailleurs, sur le plan de la connivence, Nicolas Sarkozy a été beaucoup moins bon que par le passé. En 2007, il se souvenait des noms et prénoms de toutes les personnes qu'il rencontrait. Il l'écrivait. Là, c'était "monsieur l'agriculteur".
"C'est un caméléon"
Et ensuite?

Ensuite, il fait la pédagogie du domaine. Il cite des chiffres, fait l'historique du sujet. Plusieurs minutes se sont écoulées et on ne se souvient plus de la question initiale. Enfin, il amène le pathos. Notamment, un moment très fort, avec l'affaire Laëtitia. C'était extrêmement émouvant. Sur ce thème, il a complètement éludé la question qui était sur le malaise dans la magistrature. On a jamais parlé de l'origine de leur mouvement qui était l'une de ses phrases. Il a fait ça sur chaque question comme avec le soudeur où il parle des "meilleurs fabricants de bateaux du monde" ou avec l'enseignante à qui il dit qu'elle a "un très beau métier". Après, assez curieusement, on rentre dans la technocratie. Il annonce des mesures, sans qu'il y ait un lien avec la question originale. Il a fait du judo, il a amené l'adversaire sur son terrain et il a pu annoncer les mesures que ses conseillers ont préparées. C'est un grand exercice de rhétorique et il est très fort là-dessus. Et tout cela avec beaucoup de calme, mise à part cette tension récurrente. On avait l'impression que le chef de l'Etat était sincère.

A-t-il encore changé?

C'est un caméléon. Dès 2007, il disait "j'ai changé" comme devant le Congrès à Versailles où il le dit 17 fois. C'est rare de voir des personnalités politiques qui ont autant de registres, du provocateur agressif à l'homme très jovial, humain. Ce soir, le mot "humain" est revenu un nombre incalculable de fois. Même les immigrés, a-t-il dit, sont des "vraies personnes humaines".

On disait qu'il voulait apparaître "protecteur", c'est réussi?

Je pense que c'est assez réussi. Nicolas Sarkozy a été très bon dans le registre de l'humanité, c'est à dire être près des gens, être courtois. Et il a eu un usage beaucoup plus modéré du "je", ce qui peut être propre à rassurer. Là il a dit "nous", "on", en incluant son équipe. Ce qui est assez habile pour donner de la confiance. Consciemment ou pas, nous nous méfions de l'homme providentiel, qui ramène tout à son égo. Dans une période de crise, c'est mal vu.

Et au niveau du vocabulaire?

J'ai noté un mot étrange: "Ils veulent que ce soit sécure". Ce n'est pas Français, c'est un mot anglais. C'est curieux d'avoir un président qui invente si souvent des mots.

[artragis]

J'ai voté non car il n'y avait rien de convaincant dans son discours, par contre, contrairement au précédent "parole de français" c'était beaucoup plus crédible comme émission.
Il n'était pas convaincant car, dès le sens premier du mot : user d'argument logique pour faire changer d'idée son auditoire, il était à côté de la plaque : Laëtitia l'a même fait pleurer.
Ensuite, j'en ai parlé dans un autre fil, j'ai été cloué sur place, sans pouvoir réagir dès le départ à la question de la pharmacienne qui se fait braquer x y fois.
J'ai gardé à l'esprit la question, et pendant ce temps on navigait dans à peu près tout, je crois même qu'on a parlé de la supréssion d'un fonctionnaire sur deux mais ça n'avait aucun rapport. Et pour bien enfoncer le clou, il dira haut, fort, distinctement, et en le répétant "Donc...", j'étais achevé.
Viennent ensuite quelques portes enfoncées bien que déjà ouvertes...
Par contre contrairement à l'article, je n'ai vu aucune question éludée. Souvent la réponse à la question était enrobée dans un tissu de phrase sans réelle interconnexion mais elle était là, présente.

J'avoue par contre que le Président a retrouvé sa rhétorique d'antan.

[johanono]

Je n'ai pas regardé cette émission. En effet, je n'attends rien de ce genre d'émissions. Le président de la République fait son numéro habituel pour défendre la politique de son gouvernement, et promet encore et encore. Il faut avouer que, dans ce rôle, il fait preuve d'un réel talent de comédien : il arriverait vraiment à nous faire prendre les vessies pour des lanternes, si on ne le voyait à l'oeuvre depuis 9 ans. Sauf que mon opinion sur son action est faite depuis longtemps : Sarkozy est un président qui parle beaucoup et plutôt bien, mais agit peu. Au final, les groupies du Bon Président ressortent renforcées dans leur idolâtrie, et les opposants ressortent renforcés dans leur opposition. 

En outre, ce genre d'émissions "face aux Français" est assez emblématique de l'abaissement du débat politique vers le consumérisme et le compassionnel au détriment des grands débats de fond. Chaque intervenant vient exposer son petit malheur personnel et attend une réponse. "Monsieur le Président, je suis handicapé, que comptez-vous faire pour les handicapés ?", "Monsieur le Président, je suis un petit entrepreneur accablé de réglementations et de charges, que comptez-vous faire pour les petits entrepreneurs comme moi ?". Pendant la campagne de 2007, où ce genre d'émissions avait fleuri, Claude Allègre avait eu cette jolie formule : "Mme Royal, mon poêle à mazout est tombé en panne, que comptez-vous faire si vous êtes élue ?". Navrant...

[Cobalt]

Voilà un sondage du figaro,c'est pas brillant pour lui....0 force de prendre les gens pour des imbéciles au final,ça le fait pas du tout !

L’intervention de Nicolas Sarkozy vous a-t-elle convaincu ?

11/02/2011 | Mise à jour : 07:01 Réactions (26) | Votants  3004

Oui
.

38.42%
.

Non
.

61.58%

[wesker]

Je n'ai pas écouté l'émission....Il m'est impossible de le regarder durant des heures nous raconter ses salades deconnectées des réalités et méprisant la vie quotidienne des français qui, eux, ne sont pas conviés sur les plateaux où le Président intervient.

[Vilaine]

Je n'ai pas regardé l'émission non plus .. ça me fait bailler ce genre de discours creux et décalé des aspirations des français. 

[wesker]

Au moins sur ce point, tu es d'accords avec un défenseur de la cause nationale....

[Vilaine]

Je crois qu'à part quelques irréductibles umpistes, nous sommes tous d'accord sur ce point

[Golgoth]

Chaque intervenant vient exposer son petit malheur personnel et attend une réponse. "Monsieur le Président, je suis handicapé, que comptez-vous faire pour les handicapés ?", "Monsieur le Président, je suis un petit entrepreneur accablé de réglementations et de charges, que comptez-vous faire pour les petits entrepreneurs comme moi ?".

C'est juste conforme à l'engagement politique du français moyen. L'intérêt génral, les grands débats, tout le monde s'en fout, à moins d'être concerné directement.
On le voit déjà dès la politique locale, où le maire est là pour trouver une place au petit fils à la mairie ou pour résoudre le problème du voisin bruyant.