Qu'en pensez vous ?Nicolas Sarkozy, qui va passer son week-end entre la résidence de la Lanterne près de Versailles, où il se trouve actuellement, et l'Elysée, aurait déjà acté plusieurs décisions concernant le remaniement, qui s'annonce plus large que ce qu'il envisageait initialement. Selon nos informations, le chef de l'Etat aurait entériné le choix -attendu- d'Alain Juppé pour succéder à Michèle Alliot-Marie aux Affaires étrangères.
En visite aujourd'hui au Koweït, MAM s'est dite « sereine ». Son départ devrait pourtant être annoncé demain ou lundi. De source proche de l'Elysée, on indique que MAM aurait rendez-vous demain avec le président pour lui signifier la fin de son bail. L'arrivée de Juppé à la tête de la diplomatie française, qu'il avait dirigée de 1993 à 1995 dans le gouvernement d'Edouard Balladur, devrait permettre d'alléger la pression avec des diplomates très remontés, restés nostalgiques de son passage.
Sarkozy penche aussi fortement pour un transfert de son « ami de trente-quatre ans » Brice Hortefeux de l'Intérieur à la Défense. C'est le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, qui s'installerait dans cette hypothèse place Beauvau. Certains y voient le signe que la campagne présidentielle a démarré. Il pourrait aussi s'agir d'un gage donné à Juppé qu'il aura les mains libres. Inquiet de se retrouver sous la tutelle des puissants conseillers du Palais, Claude Guéant et Jean-David Levitte, le maire de Bordeaux aurait posé ses conditions à un retour au Quai d'Orsay.
Reste à savoir qui remplacerait alors Guéant comme bras droit de Sarkozy à l'Elysée. On avance à nouveau le nom de Pierre Mariani, président de Dexia et ancien directeur de cabinet de Sarkozy au Budget. Reste aussi à déterminer quel poste ou titre pourrait être accordé à Gérard Longuet, patron des sénateurs UMP, qui était fortement pressenti pour la Défense et avait été très fâché de ne pas entrer au gouvernement lors du remaniement de la mi-novembre. On évoque déjà pour lui un joli lot de consolation au cas où : la direction du groupe nucléaire Areva en lieu et place d'Anne Lauvergeon.
Prudence, toutefois : lors d'un remaniement, tout peut bouger jusqu'à la dernière minute.
Le parisien
A plus tard,
