Une première, Aubry pour la sortie du nucléaire

[Burdigala]

T'as raison Gaston, c'est pas comme à l'UMP hein...

Je croyais qu'il ne fallait pas détourner le topic vers d'autres sujets qui n'ont rien à voir, qu'il fallait rester que sur le fil en question..., on parle bien ici d'Aubry et du PS non? icon_mrgreen

[PatJol]

Jean-Marc Germain, nous confirme bien la nouvelle position d’Aubry. Nuance : il ne s’agit pas encore tout à fait de celle du parti :« Elle exprime à la fois la position du parti, en disant que maintenant il faut sortir de la logique qui valait jusqu’ici sur le nucléaire. Et en même temps, elle exprime une position plus personnelle. Elle souhaite qu’on aille plus loin sur cette question. Elle fait partie de ceux pour qui il faut être très ambitieux. Elle a une volonté de donner un coup d’accélérateur ». Une évolution amorcée « il y a « 3 ans » explique Jean-Marc Germain. Reste à définir « des solutions très concrètes, à quelle vitesse on y va et jusqu’où. Il ne faut pas prendre des engagements en se faisant plaisir. Il faut être sérieux ».

Tiens c'est marrant, c'est ce que je dis depuis le début : Elle a donné un avis qui l'engageait elle-même plus que son parti.
Beaucoup me sont tombés dessus en disant que la parole de la première secrétaire c'était celle du parti, mais là on voit que c'est pas tout à fait ça...
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Le 14 mars, quatre jours après le séisme au Japon, Benoît Hamon explique que son parti n’est « pas favorable aujourd’hui à un abandon du nucléaire » et vise plutôt une réduction de la part du nucléaire dans « le mix énergétique » en augmentant la part des énergies renouvelables.

Bah si c'est ça la nouvelle position du PS je suis même d'accord. Prêt à voter DSK...

[Nombrilist]

Aubry a dit qu'il fallait sortir du nucléaire sur une période de 25 à 30 ans. Hamon dit qu'il faut commencer à réduire le nucléaire et augmenter la part du renouvelable. Où est la contradiction ?

[PatJol]

De toute façon, si le PS veut être crédible, il faudra que dans les mois à venir il organise une réflexion sur ce dossier et que ça débouche sur une position cohérente en vue des élections présidentielles. Nombre d'électeurs de gauche vont attendre le parti au tournant.

Sur la forme, Aubry a planté une nouvelle épine dans le pied du parti. Personne ne sait jusqu'à quel point cela peut semer la division et ruiner encore un peu plus le semblant de cohésion des troupes, vaguement cimentées par l'opposition systématique au gouvernement. C'est un nouveau clivage qui vient s'ajouter à tous les autres, en particulier celui portant sur l'organisation de la primaire. C'était risqué de la part d'Aubry... ou inconscient, au choix

De toutes façons c'est un débat auquel la gauche n'aurait pas échappé. Parce qu'il faut préparer le programme législatif de l'alliance avec les verts au moment de la formation d'un gouvernement.

[PatJol]

C'est ce qu'on appelle la vie démocratique des partis, c'est pareil chez les écolos, l'UMP, le centre, le NPA, partout sauf au FN où personne n'a son mot à dire sur les décisions prises par le politburo. Evidemment certains partis sont plus habiles que d'autres à camoufler la cacophonie qui résulte de cet vie démocratique, mais cela ne doit pas être interprété pour autant comme un gage de cohésion.
Pour reprendre un exemple très récent : quand l'UMP est divisée au sujet du "ni, ni" présidentiel entre les deux tours des élections cantonales, je trouve ça plutôt sain et signe que l'UMP n'est pas encore le PCUS.

De mémoire, depuis que je m'intéresse à la politique, tout sujet ou presque est susceptible de diviser un parti - et à fortiori un grand parti de gouvernement tel que le RPR/UMP ou le PS. C'est le sort des partis-rassemblements de courants et de familles politiques qui s'agrègent selon telle ou telle stratégie électorale de long terme. La gauche étant traditionnellement moins disciplinée que la droite, le PS montre presque quotidiennement des signes de partouzes pugilistiques. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil

Un message de racaille que j'aurais pu écrire moi-même et que j'approuve intégralement. C'est pas fréquent !

[johanono]

Avec Sarkozy, nous avion un fait divers = une loi. Avec Aubry, nous avons maintenant un fait divers = une proposition politique. Et tant pis si cette proposition est totalement irréfléchie, le principal est de surfer sur l'émotion. La politique n'en sort pas grandie.

[El Fredo]

Une centrale nucléaire en perdition = un fait divers. Bien, je le note icon_mrgreen

Quant au fait que la politique n'en sortirait pas grandie, je pense que tu te fais une trop haute idée de la politique.

[johanono]

L'importance du drame japonais ne change rien aux données du problème : on ne légifère pas, on ne gouverne pas sous le coup de l'émotion. Cela vaut pour Aubry comme pour Sarkozy.

[El Fredo]

Première nouvelle : le PS gouverne et légifère. J'ai dû louper un épisode. Tout ce que je vois c'est que le PS lance un débat, c'est la démocratie, et je ne vois pas au nom de quoi il faudrait attendre que la crise japonaise soit terminée, vu qu'on est parti pour au moins plusieurs mois.

[johanono]

Le PS a vocation à gouverner et légiférer, non ? Et Aubry ne s'est pas contentée de réclamer un débat, elle a pris une position beaucoup plus tranchée.

[El Fredo]

Le PS doit donc s'abstenir de prendre une quelconque position avant, disons, le 2e tour des élections présidentielles icon_mrgreen (et au train où ça va, c'est bien parti pour)

[wesker]

Proposer la sortie du nucléaire est démagogique et irréaliste compte tenu qu'à ce jour la France ne dispose pas d'autres moyoens de produire de l'énergie et d'être en capacité de la distribuer.

Dès lors, le revirement soudain de Martine Aubry sur cette question peut certes flatter certains électeurs à l'occasion de ces cantonales qui réagissent à chaud du drame nippon mais ne parviendra pas à convaincre la majorité des français qui mesurent l'impact que cette décision aurait sur le pouvoir d'achat !