Qu'en pensez vous ?Face à l'abstention record du premier tour des cantonales et à la menace qui pèse sur le second, doit-on obliger les citoyens à voter? 450 millions d'euros au total. Jolie somme qu'aurait pu empocher l'Etat français le week-end dernier si les abstentionnistes français avaient dû payer, par exemple, 25 euros d'amende pour ne pas avoir voté. Dix millions de Français ont ainsi boudé les urnes. "On constate une illustration de la crise du politique en France, qui exprime le désenchantement des électeurs", analyse Frédéric Dabi, de l'institut de sondages Ifop . Jean-Daniel Lévy, de Harris-Interactive, y voit "un message de mécontentement à l'égard du président de la République et de la politique" en général. Autre facteur, les conseillers généraux qui seront élus peuvent apparaître "dévalués" puisque qu'ils ne le sont que pour trois ans, au lieu de six ans précédemment. Plus d'un Français sur deux n'a pas voté. L'abstention a atteint le niveau record de 55,63% pour un premier tour des cantonales dimanche dernier. "Franchement, nous avons parcouru les plaquettes des différents candidats, et c'est lamentable! chamailleries de gamins, langue de bois, aucun projet concret, rien du tout! Voilà, tout ça pour ça... alors... Ben on n'y est pas allés au premier tour. Et au second... ce sera probablement blanc", se lamente jn0 sur LEXPRESS.fr. Une attitude qui agace Youou: "L'abstention est dangereuse, car elle laisse le pouvoir à ceux qui vont aux urnes de choisir pour vous, abstentionnistes. Nos ancêtres se sont battus pour le droit de vote!" 2 euros par scrutin boudé Faut-il pour autant rendre le vote obligatoire sous peine d'amende? Dominique Paillé, Laurent Fabius ou encore Lionel Luca ont travaillé sur des propositions de loi en ce sens. "Les nombreux adversaires du vote obligatoire prétendent qu'il casse le thermomètre. Cela vaut mieux que de laisser la maladie s'étendre.", écrivait l'éditorialiste Alain Duhamel en 2010 dans Libération. "En France, ces propositions n'ont jamais été mises en pratique, si ce n'est pour les grands électeurs participant aux élections sénatoriales. En effet, les électeurs y participant n'ont pas à s'abstenir, faute de quoi ils peuvent se voir infliger, par le tribunal de grande instance, une amende de 100 euros.", détaille le site de l'information légale et administrative. D'autres pays ont pourtant franchi le pas. Dans le canton suisse de Schaffouse, les abstentionnistes doivent payer 3 francs suisses (2 euros environ) pour chaque manquement. La Belgique est plus sévère... en théorie: les montants vont de 25 à 125 euros. En pratique, pourtant, elle est peu appliquée. "Aujourd'hui, si un citoyen belge ne va pas voter, il ne lui arrivera rien", explique le politologue belge Pierre Veljan sur Rue89. L'Italie a abandonné le système, mais il existe encore en Grèce, en Bolivie ou au Luxembourg. L'express.fr
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