Qu'en pensez vous ?Daniel Cohn-Bendit n'a pas versé ses cotisations des deux dernières années au mouvement EELV. Il fait valoir des non-remboursements de frais. Daniel Cohn-Bendit est dans le rouge, estime Europe Ecologie-Les Verts. L’eurodéputé, qui fut l’un des fondateurs du mouvement, n’a pas payé sa cotisation et ce depuis deux ans, apprend-on ce vendredi, ce qui pourrait être sanctionné.
"Pendant la campagne des Européennes, et après, au début d'Europe Ecologie, j'ai dépensé moi-même plus de 30.000 euros. 30.000 euros, à 1.000 euros de versement par mois (le montant de sa cotisation, ndlr), ça fait deux ans, deux ans et demi", s’est justifié Daniel Cohn-Bendit , interrogé par l'AFP. L'eurodéputé cite notamment parmi les "tas de choses pas remboursées", des voyages ou la location d'un appartement pendant la campagne. "J'ai dit que je commencerais à payer lorsque j'aurai récupéré les 30.000 euros", a-t-il encore expliqué.
"Il risque d'être remplacé"
Problème, Daniel Cohn-Bendit est porteur d’une motion en vue du premier Congrès d'EELV (3-5 juin) à La Rochelle, qui désignera la nouvelle direction du parti pour trois ans. Les candidatures doivent être déposées avant vendredi soir minuit. Or, les statuts d’EELV exigent d'être à jour des reversements pour participer. "Il risque de devoir être remplacé", rétorque-t-on à EELV. "C'est un engagement que prennent les candidats, selon nos règles de fonctionnement. Pour pouvoir prétendre à une fonction de direction interne, il faut être en règle de ces reversements", renchérit un autre.
Juste mesure ou sanction envers un candidat qui dérange? Daniel Cohn-Bendit, qui a souvent critiqué la "gestion de l'appareil" par les Verts historiques, plaide pour une "grande coopérative politique, ouverte aux "non-militants", au-delà des courants politiques. L’objectif de sa motion, sans chercher à ravir la place de Cécile Duflot, est d’ailleurs de "Construire" pour que "l'espoir d'Europe Ecologie prenne le dessus sur la culture verte". Elle est signée par l'eurodéputé Yannick Jadot, proche d'Eva Joly, au côté de Stéphane Gatignon, proche de Nicolas Hulot et du sénateur Jean Desessard.
Plus consensuelle, la deuxième motion "Pour l'écologie, c'est vraiment l'heure" est signée par Cécile Duflot, secrétaire nationale sortante, les parlementaires Noël Mamère et Dominique Voynet, mais aussi par Yves Cochet. Une troisième motion, plus petite, représente la gauche du mouvement "Envie", hostile au rassemblement, et une quatrième le courant Utopia.
Le jdd.fr
A plus tard,