Tu as dit la des choses importantes dou mais pour ma culture personnelle il ne te reste plus qu'à me dire ce qu'est la "bien pensance" et la "mal-pensance" dangereuse. Je crois que nous sommes d'accord tous les deux mais ces termes sont tellement utilisés dans des sens abscons que je ne sais plus comment me situer.
Ex: on me traite de "bien pensant " quand je défends des positions humanistes. Quand je m'oppose à considérer l'immigration comme une tare pour la France. Quand je défends l'Islam contre l'Islamisme en me disant que je ne sais pas lire le Coran. Quand j'affirme que notre culture forte n'a jamais craint dans son histoire les cultures moins fortes qui ont tenté de l'envahir.etc... Est-ce cela à tes yeux la "bien-pensance"?
Merci
GIBET
Zemmour viré de France2 ?
Disons que d'après moi, il faut toujours du courage pour défendre certaines idées, même quand celles-ci paraissent évidentes. Par exemple, la lutte contre le racisme. On te dira : "mais c'est un sujet entendu, ça fait des décennies qu'on nous rabat les oreilles en nous disant qu'il faut pas être raciste, c'est de la bien-pensance, c'est de la pensée toute faite, etc". Du coup, antiracisme = "bien-pensance"= peu crédible.
Je crois que ce qu'on reproche habituellement à la "bien-pensance", ce n'est pas le contenu des idées, mais d'abord la posture de celui qui parle. Celui qui cherche à se faire valoir avec des morales par trop consensuelles est dit "bien-pensant". Et on peut, c'est vrai, dénigrer le manque d'originalité, les moralisateurs, les combattants de la dernière heure.
Les idées les plus généreuses perdent toute leur sève dès qu'elles deviennent des automatismes de pensée. Il peut y avoir, alors, un certain besoin de les reconsidérer.
Mais, ce qui me semble plus urgent à reconsidérer, c'est qu'aucun combat n'est vraiment terminé. Nous avons prêché la liberté et la tolérance, nous avons eu raison de le faire. Et si ces valeurs doivent être critiquées, que ce soit pour mieux les redéfinir, les refonder, les adapter au monde dans lequel nous sommes. Le danger, ce serait d'y renoncer au nom d'une certaine audace intellectuelle, qui ne saurait aboutir qu'à des impasses, ou à répandre la discorde.
Pour résumer, (je ne sais pas si je suis très clair), je trouve bon de critiquer l'attitude bien-pensante, mais pas les idées qu'on qualifie habituellement de bien-pensantes. Qu'on suive simplement l'actualité, on se rendra compte que ces idées méritent d'être défendues aujourd'hui comme hier. Lesquelles ? Comme je l'ai dit, la liberté (de pensée, de culte, de conscience, d'expression), la tolérance envers ceux qui ont une culture différente de la nôtre qui ne représente pas en soi une menace, et même, la curiosité. On peut porter en soi ces valeurs sans affectation, il me semble.
Je crois que ce qu'on reproche habituellement à la "bien-pensance", ce n'est pas le contenu des idées, mais d'abord la posture de celui qui parle. Celui qui cherche à se faire valoir avec des morales par trop consensuelles est dit "bien-pensant". Et on peut, c'est vrai, dénigrer le manque d'originalité, les moralisateurs, les combattants de la dernière heure.
Les idées les plus généreuses perdent toute leur sève dès qu'elles deviennent des automatismes de pensée. Il peut y avoir, alors, un certain besoin de les reconsidérer.
Mais, ce qui me semble plus urgent à reconsidérer, c'est qu'aucun combat n'est vraiment terminé. Nous avons prêché la liberté et la tolérance, nous avons eu raison de le faire. Et si ces valeurs doivent être critiquées, que ce soit pour mieux les redéfinir, les refonder, les adapter au monde dans lequel nous sommes. Le danger, ce serait d'y renoncer au nom d'une certaine audace intellectuelle, qui ne saurait aboutir qu'à des impasses, ou à répandre la discorde.
Pour résumer, (je ne sais pas si je suis très clair), je trouve bon de critiquer l'attitude bien-pensante, mais pas les idées qu'on qualifie habituellement de bien-pensantes. Qu'on suive simplement l'actualité, on se rendra compte que ces idées méritent d'être défendues aujourd'hui comme hier. Lesquelles ? Comme je l'ai dit, la liberté (de pensée, de culte, de conscience, d'expression), la tolérance envers ceux qui ont une culture différente de la nôtre qui ne représente pas en soi une menace, et même, la curiosité. On peut porter en soi ces valeurs sans affectation, il me semble.
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