Le député Patrick Roy est décédé

[politicien]

Bonjour,

Il avait fait un retour émouvant en mars dernier sur les bancs de l'Assemblée nationale. «Je vous aime toutes et tous. La vie est belle !». C'est avec ces mots, jamais entendus dans l'hémicycle, que le député socialiste du Nord Patrick Roy avait achevé son intervention ce jour-là, vêtu de son éternelle veste rouge.                                C'était sa dernière apparition. Atteint d'un cancer du pancréas, il est décédé dans la nuit de lundi à mardi, à l'âge de 53 ans.

En décembre, le maire de l'ancienne ville minière de Denain, député du Nord depuis 2002, avait parlé sans fard du mal qui le rongeait, lors d'une réunion publique dans sa commune.

Les premiers symptômes en septembre 2010

Une «douloureuse maladie» qu'il combattait depuis septembre 2010. C'est à cette période qu'il «ressent les premiers symptômes», confiera-t-il dans les colonnes du Monde. Il apprend alors qu'il est atteint d'un cancer du pancréas. Durant quelques semaines, les apparitions du «trublion de l'Assemblée», connu pour sa passion du heavy métal, se font rares.

Mais le 17 décembre, l'élu à la veste rouge brise le silence. «J'étais en chaise roulante devant les habitants de Denain. Cela a été l'un des moments les plus marquants de ma vie, en raison de l'émotion et de l'amitié manifestées à mon égard. Je ne pensais pas qu'un élu pouvait être autant apprécié. Tout le monde pleurait, moi compris», racontera-t-il au Monde, en février 2011.

«Sa disparition laisse un vide immense»

Pendant sa maladie, cet ancien instituteur, réputé au Palais Bourbon pour son verbe haut, a fait l'objet de l'attention de nombreux élus, tous bords confondus. Le président de l'Assemblée, l'UMP Bernard Accoyer, était même venu lui rendre visite dans sa chambre d'hôpital.

Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS au Palais Bourbon, Patrick Roy «avait choisi de rendre public sa maladie parce qu'il jugeait que c'était la première honnêteté qu'il devait à ses électeurs. Mais aussi parce que c'était sa manière à lui d'aider tous les malades en montrant qu'il n'y a jamais de cause perdue».

Très ému, le patron du groupe PS a rendu hommage au «un militant de la justice et de la solidarité. Un homme pétri d'humanité qui a puisé dans ses racines et dans son parcours professionnel et politique la force de son caractère».
«Patrick a été un député de combat, formidable de présence et de sincérité. Sa disparition laisse un vide immense pour nous tous», écrit-il encore.
 La disparition à 53 ans du député PS Patrick Roy, des suites d'un cancer, émeut les responsables politiques de tous bords. Le maire socialiste de Denain (Nord) n'a pourtant jamais vraiment eu la langue dans sa poche. Il s'est souvent fait reprendre par Bernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale, pour ses boutades dirigées contre ses homologues UMP.                                Ce sont ceux-là mêmes qui, dans les derniers mois, lui ont témoigné néanmoins leur soutien et leur amitié.

Les hommages à droite

Le président Nicolas Sarkozy a salué dans un communiqué «le courage» et la «volonté» du député PS face au cancer. «Patrick Roy était à l'image de sa ville de Denain, au coeur du bassin sidérurgique du Valenciennois qui l'a vu naître et dont il est devenu le premier magistrat : débordant de vie et d'énergie. Son courage et sa volonté face à la maladie ont forcé l'admiration de tous», écrit l'Elysée, qui poursuit : «il laissera l'image d'un homme sincère et entier au service de ses concitoyens et toujours resté fidèle à ses goûts et ses passions», poursuit la présidence.

Le Premier ministre François Fillon a, lui aussi fait part de sa tristesse. «Personne n’oubliera la pugnacité de son combat pour ses convictions, au service des habitants de Denain. Instituteur pendant près de vingt ans, Patrick Roy était un homme de terrain, emprunt d’humanité et de refus de toute forme de résignation. Il aura marqué l’Assemblée Nationale par la verve de ses contributions aux débats, par son engagement en faveur des victimes de l’amiante, dont il présidait le groupe d’étude, et par la force du témoignage de vie qu’il a offert à l’ensemble de ses collègues lors de son retour dans
l’Hémicycle après une longue phase de traitement».

Bernard Accoyer, président UMP de l'Assemblée nationale. «Nous perdons un collègue et un ami dont l'engagement politique et les grandes qualités de courage, d’humanité et de générosité qu’il a démontrées face à la maladie constituent une espérance pour tous ceux qui affrontent une telle épreuve et un exemple pour nous tous. Ses qualités humaines étaient reconnues de tous, sur l'ensemble des bancs de l'Assemblée nationale. Aujourd’hui, l'Assemblée nationale est en deuil». Le président Accoyer a précisé qu'un hommage sera rendu au député PS, avec une minute de silence à l’ouverture de la séance des questions au gouvernement.

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP. «C’était un homme de conviction, au verbe haut et à la veste rouge, qui était devenu depuis son élection au poste de député en 2002, une figure de l’Assemblée nationale. Au-delà des clivages partisans, il avait su forcer le respect de tous ses collègues députés par le courage admirable avec lequel il a lutté contre un cancer. Son retour sur les bancs de l’Assemblée nationale, le 15 mars dernier, alors qu’il était très affaibli par la maladie avait été un moment de très forte émotion pour tous les députés».

Dominique de Villepin, président de République solidaire. « Je veux aujourd'hui saluer la mémoire d'un vrai républicain. Patrick Roy a fait preuve tout au long de sa carrière de qualités d'humanité, de respect et d'engagement qui font l'honneur de la République et il a su faire preuve face à la maladie d'un courage exceptionnel».

Patrick Ollier (UMP), ministre chargé des relations avec le Parlement. «L'Assemblée Nationale perd un parlementaire haut en couleurs qui servait les intérêts de ses convictions avec toute la verve et la passion qui l'habitaient. Outre ses tenues vives et les décibels puissants du rock metal qu'il aimait tant écouter et défendre, nous retiendrons surtout l'immense leçon de courage et de dignité qu'il nous a donnée lors de son dernier combat face à la maladie».


Les hommages à gauche

Jean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche. «C'est avec émotion que j'ai appris le décès de Patrick Roy. Il a mené un combat courageux face à la maladie. Les radicaux de gauche s'associent à moi pour présenter leurs condoléances à sa famille. Les marques d'attention que lui avaient portées de nombreux élus, tous bords confondus, nous rappellent qu'au-delà des débats politiques la République c'est aussi un état d'esprit respectueux de tous les courages».

Martine Aubry, première secrétaire du Parti socialiste. «C'est avec une immense tristesse et beaucoup d'émotion que j'ai appris ce matin la disparition de mon ami Patrick Roy. Pour avoir été auprès de lui et de sa femme Geneviève dans cette période ô combien difficile, j'avais fini comme d'autres par croire qu'il était invincible, tant son amour de la vie et son combat contre la maladie nous donnaient de l'espoir. La socialiste a rendu hommage à un «ardent défenseur de la République» et à «ce passionné de rock métal». «Patrick et sa légendaire veste rouge, symbole de son amour de la vie, nous manquent déjà beaucoup», a conclut Martine Aubry.
 

[sarkozy74]

Malgré qu'il n'était pas du même bord que moi, j'admirai le courage de Patrick ROY devant la maladie, quel courage, il était revenu à l'Assemblée Nationale, il y a quelques semaines, ovation de tout le parlement, au revoir!

[politicien]

Bonjour,

Recueil et émotion à Denain (Nord) samedi matin. Quelque 3.000 anonymes, ainsi que plusieurs personnalités politiques de tous bords, ont pris part aux obsèques du député socialiste Patrick Roy, également maire de la commune de 20.000 habitants, emporté mardi dernier par un cancer du pancréas. La cérémonie en la mémoire de l'atypique élu à la veste rouge s'est tenue à la salle des fêtes de la ville, remplie de 900 personnes et dont l'entrée était jonchée de bouquets et de couronnes de fleurs. Le cercueil de Patrick Roy, fervent adepte de musique heavy metal, était recouvert d'un drapeau tricolore.  Parmi les responsables politiques venus rendre un dernier hommage au député disparu à l'âge de 53 ans, figuraient, notamment, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, ou le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer. Pierre Mauroy, Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, mais aussi Roselyne Bachelot - au nom d'un gouvernement que le défunt prenait un malin plaisir à railler - ou Jean-Louis Borloo ont assisté à la cérémonie qui était également retransmise sur des écrans géants dans le stade voisin.   "Aimons les autres, aimons la vie" "Son message, c'est de dire (...) dans un pays où beaucoup d'hommes et de femmes vont mal : allons à l'essentiel, ne nous plaignons pas. Faisons comme Patrick, soyons capable de savoir quel est l'essentiel, aimons les autres, aimons la vie", a déclaré la maire de Lille, la voix étranglée par l'émotion. "La République est en deuil. Elle a perdu un élu, un législateur, mais aussi un de ses hussards, toujours disponible pour défendre ses valeurs et son école", a pour sa part prononcé Bernard Accoyer lors de son éloge funèbre. Au pupitre, Roselyne Bachelot a pour sa part cité Camus : "La vraie générosité envers l'avenir, c'est de tout donner au présent", a déclamé la ministre des Solidarités.  De retour à l'Assemblée nationale le 15 mars dernier, après plusieurs mois passés à se battre contre le mal qui le rongeait, Patrick Roy, le visage émacié, avait ému l'Hémicycle au cours d'un discours dans lequel il proclamait notamment que "face à la mort redoutée, il y a la vie espérée". Mardi, jour de sa mort, les députés avaient observé une minute de silence en sa mémoire. Dans un communiqué transmis par l'Elysée, Nicolas Sarkozy avait lui aussi rendu hommage au défunt. "Son courage et sa volonté face à la maladie ont forcé l'admiration de tous", avait notamment écrit le chef de l'Etat. 

[FIFE]

Jacques Vassieux est mort du même cancer et avec autant de courage....