Vos interviews politiques

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politicien
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Vos interviews politiques

Message non lu par politicien » 08 mai 2011, 23:34:00

Bonjour,

Alors je lance ce sujet dans le même genre que celui qui s'intitule "que regardez vous en ce moment",il sera consacré aux interviews politiques (télé, radio ou presse), ce sont donc des interviews que vous trouverez intéressants de faire découvrir aux autres membres.
Ce sujet n'a pas vocation à être débattu, même si vous pourrez y mettre un commentaire.

Lorsque vous posterez vos vidéos pensez à mettre la date, l'émission et l'invité politique.

Donc je commence avec l'interview d'Eva Joly hier 7 mai, dans l'émission "on est pas couché"

Eva Joly face à Naulleau et Zemmour, ONPC...
 
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 09 mai 2011, 08:14:00

OMG, "Madame Eva Joly, vous êtes maintenant officiellement candidate au sein du parti "Génération Ecologie - Les Verts" ! Comment ils la traitent comme une me... au début. Elle aurait du les rembarrer d'entrée et montrer qui c'est qui a l'autorité.

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Message non lu par politicien » 11 mai 2011, 10:49:00

Bonjour,

Interview d'Eric Woerth sur europe 1, le 11 mai 2011


 Eric Woerth ancien trésorerier de l'UMPpar Europe1fr  
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Message non lu par politicien » 14 mai 2011, 23:40:00

Bonjour,

Interview d'Hervé Morin dans France Soir, aujourd'hui 14 mai 2011 :

FRANCE-SOIR Quelle surprise de découvrir que notre ex-ministre de la Défense a redoublé deux fois au cours de sa scolarité (seconde et première) et a été expulsé de deux lycées ! Quel étudiant étiez-vous ? HERVÉ MORIN Un adolescent qui avait du mal à prendre conscience que le travail était utile pour réussir dans la vie (rire). J'ai été très surveillé à la maison jusqu'en troisième. J'avais même deux années d'avance. Mais quand je suis arrivé au lycée de Deauville, l'internat était sur le mode de l'autodiscipline avec des Parisiens « fils à papa » dont les parents avaient des maisons à Deauville : ça roulait en Triumph, ça sortait beaucoup... J'ai découvert que la vie pouvait être autre chose que le cadre familial que je connaissais. 
F.-S. Vous avez été expulsé de votre lycée deux mois avant le bac... Comment vous en êtes vous sorti ? H. M. La veille de mon expulsion, j'ai rencontré dans une surprise-party une jeune fille dont je suis tombé fou amoureux... J'ai eu mon bac grâce à elle, et je l'ai épousée quelques années plus tard. 
 F.-S. Avez-vous souhaité reprendre l'exploitation de la ferme familiale et continuer la lignée d'agriculteurs, comme vos deux grands-pères ? H. M. Oui, je souhaitais être paysan. J'adorais les travaux de la ferme. Mon père avait une entreprise de maçonnerie, mais a consacré la deuxième partie de sa vie à sa ferme. Mais ni lui ni cette jeune femme dont j'étais amoureux n'envisageaient que je devienne paysan. 
 F.-S. Vous avez atterri à Sciences-po... H. M. Ma tante, une avocate, m'a conseillé de faire du droit, parce que « ça mène à tout ! » disait-elle. Je l'ai fait et ça m'a passionné. Je suis devenu un bon étudiant. 
 F.-S. Pourquoi avoir choisi de vous orienter vers la politique ? H. M. Chez moi, on parlait beaucoup de politique. Mes deux grands-pères étaient maires mendésistes, et mon père était gaulliste. Il y avait un principe à la maison : quand de Gaulle parlait, le silence devait régner ! Un jour, mon frère m'a mis au défi d'éteindre une émission de télé où le général de Gaulle parlait... C'est la seule fois de ma vie où mon père m'a donné une claque ! 
 F.-S. Vous engager à droite, comme votre père, c'était donc naturel ? H. M. Non, car mes deux grands-pères étaient mendésiste et à 20 ans il est plus naturel de pencher à gauche. En même temps, mon amour de la liberté m'a orienté vers le centre droit. A l'UDF, comme aujourd'hui au Nouveau Centre, on essaie de concilier la liberté de l'individu et les solidarités dont notre société a besoin. Mais mon côté rebelle interpelle parfois dans un environnement modéré. 
 F.-S. Est-ce par rébellion que vous avez lâché François Bayrou entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2007 ? H. M. Nous avions en commun la ruralité, le même besoin de justice, la détestation des puissants. Mais je lui avais toujours dit que je choisirais Sarkozy au second tour. Je ne suis pas socialiste ! J'aimais beaucoup l'idée d'une République exemplaire... Elle ne l'a malheureusement pas toujours été. 
 F.-S. Et pourtant, ce sont des liens très forts qui vous unissaient à François Bayrou... H. M. C'était plus que ça. C'était des liens d'affection. Ce fut comme un divorce. Aussi violent. Je réfute le mot de trahison. On m'a taxé d'opportunisme, alors que mon obsession était de faire vivre la flamme centriste. 
 F.-S. Comment vous changez-vous les idées quand vous saturez de la politique ? H. M. Par le retour à la terre. Ma terre, en Normandie. C'est chez moi, là où j'ai grandi. Mais je ne m'enferme pas que dans l'amour des chevaux ! J'aime aussi jouer au tennis et j'aimerais beaucoup retrouver le temps de faire de l'aquariophilie. Faire l'élevage de poissons, réussir une production difficile... j'y passerais des heures. 
 F.-S. Vous avez eu la chance d'avoir un cheval devenu un champion, Literato. Pensez-vous avoir « le nez » pour retrouver l'oiseau rare ? H. M. Il n'y a pas de recette pour trouver un champion. Un jour, c'est le bonheur et le lendemain la déception, les pleurs. Il n'y a rien de pire pour vous faire mentir qu'un cheval ! Pour tout vous dire, quand j'ai besoin de me vider la tête, je regarde mes pedigrees de juments, d'étalons. Je regarde les croisements qui marchent. C'est une vraie passion. J'aime aussi le vin et la bonne bouffe, des moments de partage ! 
 F.-S. Pourquoi avoir choisi de créer, en 2007, le Nouveau Centre ? Une nouvelle rébellion ? H. M. Non. Dès lors que j'ai vu que ma famille politique allait disparaître, il fallait bien réagir. 
 F.-S. Selon vous, que doit-on retenir du bilan de Nicolas Sarkozy ? H. M. Qu'il a engagé toute une série de réformes mais que ses excès l'ont amené à troubler le bilan de l'action gouvernementale. 
 F.-S. Dans votre livre, Arrêtez de mépriser les Français ! vous « balancez » sur Nicolas Sarkozy. Ne craignez-vous pas de traîner derrière vous une mauvaise réputation ? H. M. Ce sont des caricatures. Je ne suis pas un bad boy. En fils de maçon, je crois avant tout être un bâtisseur. Je suis profondément un pragmatique, même si j'aime les combats électoraux. Ma sortie du gouvernement a été une démarche volontaire, pour que le Centre puisse avoir son candidat en 2012 au premier tour. Je n'ai aucune nostalgie. Aucune amertume. Et je ne révèle rien sur le Président qui n'ait déjà été dit. Le bilan négatif de Sarkozy aux yeux des Français est avant tout un problème de forme. La forme a entaché le pouvoir. (Il répond à un appel sur son portable. C'est Jean-Louis Borloo avec qui il rit beaucoup.) 
 F.-S. Justement, entre Borloo et vous, n'y en a-t-il pas un de trop ? H. M. Nous ne sommes pas en guerre, parce que l'exigence pour nous ce n'est pas d'avoir tel ou tel candidat mais bien d'être présents au premier tour en 2012. Ceux qui s'opposent à cela vont chercher à vous expliquer que le centre ne compte pas, ou que nous sommes (Jean-Louis et moi) des ingrats. Ils vont aussi essayer de nous monter l'un contre l'autre.

    
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racaille
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Message non lu par racaille » 16 mai 2011, 20:24:00

Je voulais poster une video de Bernadette Chirac chez Drucker mais finalement j'ai eu pitié et je me suis abstenu ! :D
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

lancelot
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Message non lu par lancelot » 16 mai 2011, 20:32:00

Ha ben tu as bien fait... icon_biggrin

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Libre Plume
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Message non lu par Libre Plume » 17 mai 2011, 23:02:00

icon_biggrin
Modifié en dernier par Libre Plume le 10 avr. 2013, 21:01:07, modifié 1 fois.

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Message non lu par politicien » 08 juil. 2011, 22:03:00

Bonjour,
 
Voici une interview dans le Jdd de Nicolas Dupont-Aignan. Leader du mouvement Debout la République, il défend sa candidature à la présidentielle, "une alternative à la droite 'bling-bling' et à la gauche bobo". Ce partisan convaincu d'une sortie de l'euro revient également sur la crise de la dette qui, selon lui, touchera la France.
 
 
Jeudi, l'UMP a tenu une convention sur l'immigration. La question des flux migratoires entre les pays arabes et l'Union européenne a notamment été débattue...
L'espace Schengen ne fonctionne pas, c'est certain. La France doit faire comme le Danemark : contrôler ses frontières pour se donner les moyens d'éviter la loi de la jungle qui pénalise d’ailleurs autant les immigrés étrangers que les Français. L'UMP ne manque pas d'audace : ce sont eux qui ont signé tous les traités qui ont abouti à la situation actuelle. Mais au lieu d'agir, ils parlent. Certains élus de la majorité comprennent bien la "tartufferie" de ces conventions, Lionnel Luca par exemple.

Lionnel Luca qui a obtenu une convention sur la binationalité à l'automne...
Au lieu d'agiter l'épouvantail de la binationalité, l'UMP ferait mieux d'avoir une politique juste, équilibrée et ferme. Ces conventions ne sont que du bavardage. Des paroles mais pas des actes. C'est ce décalage entre l'agitation médiatique et la faiblesse en actes qui explique l'exaspération de nos concitoyens.
«Notre économie ne souffre pas d'un problème de dépenses mais de recettes.»

Était-ce nécessaire de rallonger, comme l'a annoncé le gouvernement cette semaine, la durée de cotisation pour les retraites?
Je remarque que l'exécutif a supprimé les trois quarts de l'impôt sur la fortune pour un montant estimé à deux milliards d'euros. Quinze jours après, il demande aux salariés français de se serrer la ceinture alors qu'il avait promis que la réforme des retraites suffirait. Nos citoyens sont prêts à un effort collectif, mais ils voudraient qu'il soit équitablement réparti. Plutôt que de détricoter le système social, il faudrait rendre notre pays plus compétitif, c'est-à-dire créer des emplois et limiter les délocalisations. Notre économie ne souffre pas d'un problème de dépenses mais de recettes.

Vous êtes critique envers l'action du gouvernement d'une majorité dont vous faisiez partie avant 2007. Reconnaissez-vous quelque chose de positif dans ses quatre années d'exercice?
Je suis dans la critique sévère mais pas systématique. La réforme des universités, le service minimum... il y a des bonnes choses de faites. Mais l'exécutif est dans une spirale sans fin d'inefficacité économique et sociale.  Je conteste totalement sa politique économique, qui est malthusienne et conduit à toujours plus de sacrifices. Selon François Baroin, il faut désendetter la France mais en même temps il la surendette en prêtant dans un puits sans fond à la Grèce ou plutôt aux banques qui opèrent là bas.

Christine Lagarde, intronisée cette semaine à la tête du FMI, a répété mercredi son engagement à aider les Etats surendettés...
Il faut comprendre que tous les pays qui ont suivi le Fonds monétaire international ne sont jamais sortis de la crise. Le FMI impose des traitements de chocs qui tuent les malades. C'est donc normal d'avoir placé Christine Lagarde à sa tête, elle qui est la plus fidèle serviteur des banquiers.
«L'aide de la France à la Grèce, c'est le budget de nos ministères de l'Intérieur et de la Justice réunis!»

Vous vous êtes rendu le 15 juin dernier à Athènes. Comment est perçue l'aide de l'Union européenne et du FMI là-bas?
Le Fonds et les Européens n'en ont rien à cirer de la Grèce. Ils la plongent dans la récession cumulative. Et maintenant, ils vont la spolier. La France donne, elle, 17 milliards d'euros. C'est le budget des ministères de l'Intérieur et de la Justice réunis! Et on ne reverra jamais cette somme, car le traitement de choc imposé à Athènes ne lui permettra pas de reconstituer ses forces économiques pour nous rembourser. Nos dirigeants sont en train de réhabiliter les nouveaux emprunts russes. Et au même moment, ils suppriment, pour des économies de bouts de chandelles, des professeurs, des policiers, des infirmières dans nos services publics.

La crise de la dette peut-elle toucher la France par un effet domino?
La France est également menacée. Avant tout parce qu'elle se trouve sous une tutelle à la fois extérieure, avec l'OMC et l'Union européenne, et intérieure, avec les banques, la grande distribution et les groupes énergétiques privatisés. Je propose qu'on se débarrasse de ce carcan par plusieurs mesures : séparer les banques d'investissement et de détail, nationaliser les groupes énergétiques pour les mettre au service du public, libérer les PME en sortant de l'euro... Une série d'électrochocs pour redresser l'économie française.

Vous prônez une sortie de l'euro. Pourquoi?
La monnaie sera moins chère et donc elle ne sera pas surévaluée par rapport au dollar américain ou au yuan chinois. L'histoire économique nous le prouve : quand la valeur de la monnaie d'un Etat baisse, les entreprises ont intérêt à produire dans ce pays. Des emplois sont recréés. C'est ce que fait la Chine depuis vingt ans, puisque Pékin a sous-évalué sa monnaie de 50%. Et aujourd'hui, elle achète le monde.

Sortir de l'euro entraînera une aggravation des déficits publics et un isolement économique au sein de l'Union européenne...
Il y a un pays qui ne surévalue pas sa monnaie en Europe, la Suède. Elle se trouve en dehors de la zone euro et affiche 4% de croissance cette année. Ses dirigeants ne sont pas réactionnaires, fascistes ou autarciques pour autant. La Suède a juste une monnaie qui ne la tue pas à petit feu. Je propose de sortir de l'euro dans le calme. Il ne faut pas tout détruire. En effet, l'euro peut servir de monnaie de réserve pour les banques ou à l'échelle internationale. Mais chaque pays possédera ensuite sa propre monnaie – euro-franc, euro-mark, euro-lire... – dont les valeurs s'ajusteront les unes aux autres. Et paradoxalement, on sauvera l'Europe.

«Borloo, Villepin, Sarkozy... seul l'emballage change.»Adhérez-vous à la "démondialisation" préconisée par Arnaud Montebourg?
Je me réjouis que quelqu'un à gauche dise, comme moi, qu'il faut renforcer la protection douanière et rétablir la loyauté des échanges commerciaux. On ne peut continuer à se faire plumer par des pays qui trichent avec toutes les règles. Mais pour cela, il faut sortir des cadres auxquels se sont soumis le PS et l'UMP. La droite "bling-bling" et la gauche bobo font la même politique. Les défenseurs d'un modèle alternatif sont d'ailleurs issus d'une nouvelle génération politique. Arnaud Montebourg, Marine Le Pen, moi et d'autres, tous issus de partis différents, veulent arrêter d'utiliser les anciennes recettes dont l'inefficacité est prouvée.

La sortie de l'euro est l'un des crédos de Marine Le Pen. Comment se démarquer du Front national?
J'ai lutté contre l'euro avec Philippe Seguin, Jean-Pierre Chevènement ou Philippe de Villiers il y a vingt ans. Si Madame Le Pen dit la même chose, je ne vais pas me plaindre. Mais on peut être patriote, républicain sans être d'extrême-droite. Selon deux sondages, il y a 40% des Français qui veulent sortir de l'euro et 80% qui demandent de rétablir les barrières douanières. Ces électeurs ne pourraient donc pas avoir le choix? C'est absurde. Avec ma candidature, je veux prouver que ces Français ne sont pas obligés de voter Front national pour reprendre le pouvoir.

Vous éludez la multiplication des candidatures à droite et au centre...
Il n'y a pas de multiplication des candidatures! On nous fait le même cinéma à chaque élection présidentielle. Christine Boutin reste à l'UMP. Elle a même annoncé qu'elle allait rabattre les voix pour Nicolas Sarkozy. Frédéric Nihous fait partie du comité de coordination de la majorité présidentielle. Ce sont des candidatures un peu suspectes. Quant à Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo, je ne sais pas ce qu'ils feront. Mais leur projet respectif, trop proche de celui de l'Elysée, reste leur faiblesse. Seul l'emballage change. Ce qui est vrai en revanche est le fait que la ratatouille UMP est indigeste. Après l'élection présidentielle, il y aura une recomposition de la droite autour d'un pôle centriste, en voie de reformation, et d'une droite républicaine et gaulliste.
«Les maires ne supportent plus l'arrogance de l'argent du sarkozysme.»

Vous vous êtes lancé depuis huit mois dans la course à la présidentielle. Où en sont vos parrainages?
Cela avance bien. C'est un vrai marathon, mené par deux cents bénévoles qui se baladent en France. Je vais être franc : cette recherche de 500 signatures [nécessaires pour se présenter au premier tour de la présidentielle, Ndlr] est très difficile. Les maires ont changé. En 2007, ils croyaient en Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui, ils ne supportent plus l'arrogance de l'argent attachée au "sarkozysme". De nombreux élus sont séduits par mon projet, mais le problème vient du parrainage lui-même. L'UMP veut garder le monopole de l'offre politique à droite.

Vous n'aviez pas eu vos parrainages, à 50 signatures près, en 2007. Etes-vous plus confiant?
Nous les aurons. Nous sommes partis plus tôt, avec une meilleure préparation. Je serai en mesure d'annoncer en septembre que je suis sur la bonne voie. Reste que nous ne possédons pas le budget des grands partis. Notre petite structure repose sur un bénévolat colossal.

Dans les sondages, vous évoluez entre 1 et 2% des intentions de vote. N'êtes-ce pas décourageant?
Pas du tout. Avant tout parce qu'un tel score signifie qu'entre 500.000 et un million de personnes voteraient pour moi. Au regard de la médiatisation à laquelle j'ai droit, c'est déjà exceptionnel. Par ailleurs, je préfère le suffrage aux sondages. Il suffit de voir ce qui s'est passé à Europe Ecologie - Les Verts : les études d'opinion, qui donnaient Nicolas Hulot en tête, se sont totalement plantées. A toutes les élections, il y a des surprises. Aux régionales 2010, les sondeurs me donnaient 0,5% des voix en Ile-de-France. J'ai terminé à 4,15%, devant le Modem et le NPA.

Lors des législatives de 2007, l'UMP n'avait présenté aucun candidat contre vous, dans votre circonscription. Ne craigniez-vous pas un retournement de situation?
On verra. Concernant les législatives, nous aurons des candidats dans tout le pays. J'irai au bout de ma logique, car elle concerne, non pas mon siège à l'Assemblée ou mon mouvement, mais l'avenir de la France. Après, les électeurs trancheront, le peuple est souverain.

 
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