Argent, pouvoir, privilèges... Ils ont tout !

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Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 12:03:00

 

Argent, pouvoir, privilèges... Ils ont tout !
12/05/11 à 15:48 8 réactions
Dans le "Nouvel Observateur" du jeudi 12 mai : une enquête sur la nouvelle oligarchie française et les inégalités. Explications de Laurent Joffrin.
Image Le Nouvel Observateur du jeudi 12 mai 2011
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    Dans l'Obs : argent, pouvoir, privilèges, ils ont tout par Nouvelobs
    Comme en 1788...

    Confession d’un ancien enfant du Siècle: pendant quelques années nous avons fréquenté ce club fermé de la classe dirigeante qui se réunit chaque mois place de la Concorde dans les salons de l’Automobile Club. Le rituel est immuable depuis la IVe République: un verre de champagne dans la grande salle qui donne sur l’Obélisque, un dîner médiocre autour de tables rondes servies dans un vaste salon désuet pour 200 personnes. Un "chef de table" anime la conversation. Certaines sont assommantes et font un cours de Sciences-Po ; d’autres sont plus libres et pimentent l’ordre du jour de rumeurs sulfureuses ou d’indiscrétions. Peu de femmes, presque pas de membres des "minorités visibles", une troupe aimable et diserte d’hommes blancs le plus souvent chauves et replets, qui tiennent entre leurs mains le devenir de la société française. L’extrême-gauche y voit l’antre mystérieux d’un complot contre le peuple, le quartier général du libéralisme à la française. En fait, il ne s’y passe rien de précis sinon une chose: la reconnaissance mutuelle des puissants, la légitimation d’un pouvoir, la discrète consécration d’une influence générale sur la direction du pays. Friand de tous les lieux discrets, le journaliste y glane des infos. Les puissants et les excellents y agitent les affaires courantes au fil d’échanges informels, membres d’une société de célébration élégante bien plus que d’un état-major de la guerre de classe. Tout le monde se sépare à 23 heures, avec sous le bras la liste des invités agrémentée de leur numéro de téléphone direct, sésame pour se constituer un réseau, ce qui est la vraie fonction pratique du Siècle.



    Fondé naguère sous des auspices francs-maçons et tolérants, le club le plus prisé de l’establishment est devenu un symbole de fermeture, le symbole d’une classe dirigeante qui a perdu, 
    progressivement, le sens des réalités. L’inégalité en France s’est tellement accentuée depuis vingt ans, entre les très riches et les autres, que les puissants, désormais, dînent sur un volcan. La fine fleur de la bourgeoisie méritante, qui conduisait traditionnellement la modernisation du pays, a rejoint aujourd’hui la superclasse née de la mondialisation. Ses revenus, souvent extravagants, son mode de vie, luxueux, ses valeurs, libérales et financières, l’ont changée en une nouvelle aristocratie. Par contrecoup, loin de la Concorde, dans les villes et les villages d’apparence paisible, un nouveau tiers état ronge son frein, classes moyennes entraînées par le "descenseur social", classes populaires engluées dans la crise, cadres de second rang tenus hors les murs. Nous sommes en 1788.



    Point de révolution violente en vue, certes, de têtes au bout des piques, d’hymnes vengeurs ou d’émeutes sanglantes. Mais une vaste désaffection civique, une défiance universelle à l’égard des dirigeants et une élection présidentielle de 2012 où les partis de gouvernement risquent de connaître une déconvenue majeure, où le parti de l’intolérance – qui est aussi, hélas, celui des ouvriers – pourrait bien réaliser un score historique. Le système politique français, en effet, n’est plus exactement démocratique. Il est oligarchique. Il est concentré entre les mains de quelques-uns, les happy few, les nobles sans particule. Un exemple ? Depuis la crise financière, chacun reconnaît la nécessité de réformer le système bancaire et de limiter les revenus des traders et des dirigeants de la finance. L’opinion le pense, les experts le préconisent, les élus le veulent. Rien n’a été fait. Le lobbying bancaire, relayé par tout ce que l’oligarchie compte d’hommes influents, a fait échec à toutes les tentatives. Les exemples de cette nature abondent.


    Il ne s’agit pas de contester la nécessité d’une élite, de nier que la compétence ou l’esprit entreprise méritent récompense, encore moins de donner un grand coup de faux égalitaire. Aussi bien cette dérive n’a pas entamé les libertés publiques ni privé le peuple du choix de ses représentants. Tous les partis ont voix au chapitre, même les plus hostiles à l’ordre établi: les approximations enflammées des théoriciens extrêmes n’ont pas de réalité.

    Mais il faut bien constater, comme le montre l’enquête de Serge Raffy et l’ensemble de notre dossier, que vingt ans de libéralisation et d’adaptation à la mondialisation ont consacré la domination d’une mince couche dirigeante, dont les principes éthiques ont été minés par la morale du gain individuel. A l’élite d’entrepreneurs et de hauts fonctionnaires modernisateurs de l’après-guerre, dont les revenus étaient très confortables mais raisonnables, dont les comportements étaient plus discrets et les ambitions, sinon altruistes, du moins plus collectives, a succédé une bourgeoisie avide et tape-à-l’œil, issue de l’héritage ou du pantouflage, qui pense spontanément que ce qui est bon pour elle est bon pour le pays. Symétriquement, l’égalité des chances, qui est le grand principe de légitimité de la République, est contredite chaque année davantage. Géographiquement protégée, attentive à assurer la réussite scolaire de sa progéniture, prolongée par des réseaux sociaux bien organisés, la nouvelle aristocratie se reproduit d’une génération à l’autre, tournant le dos à la logique méritocratique qui rendait l’inégalité acceptable. Les statistiques le montrent: les chances des enfants de classes populaires d’accéder au sommet se réduisent ; la logique de l’héritage, culturel et patrimonial, s’impose avec toujours plus de force. Sous les atours d’une modernité chatoyante, un nouvel Ancien Régime chemine subrepticement. Arrêter cette marche 
    insidieuse et dangereuse ou bien restaurer une forme de morale républicaine: c’est l’enjeu majeur de la politique française.


    Laurent Joffrin - Le Nouvel Observateur
    Lire l'intégralité du dossier sur la nouvelle oligarchie et les inégalités française dans le "Nouvel Observateur" en kiosque jeudi 12 mai 2011

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 12:13:00

Et oui,ils le voient venir le pourcentage énorme de vote en faveur du FN et ils ne se mettent pas le doigts dans l'oeil,je le sais cela depuis un an,je ne croise pas quelqu'un qui ne me dit pas qu'il votera FN même dans les salles d'attente des médecins,huissier et autre,les gens deviennent fou,ils n'en peuvent plus,c'est criant.

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Message non lu par johanono » 13 mai 2011, 13:54:00

Cobalt a écrit : Et oui,ils le voient venir le pourcentage énorme de vote en faveur du FN et ils ne se mettent pas le doigts dans l'oeil,je le sais cela depuis un an,je ne croise pas quelqu'un qui ne me dit pas qu'il votera FN même dans les salles d'attente des médecins,huissier et autre,les gens deviennent fou,ils n'en peuvent plus,c'est criant.
Merci pour cet argument très pertinent et très utile au débat politique. icon_mrgreen

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 14:18:00

En matière de pertinence je n'ai pas eu jusqu'ici la chance d'apprendre quoi que ce soit de toi,et crois bien que je le regrette.

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Message non lu par politicien » 13 mai 2011, 14:31:00

Bonjour,

Johanono / Conalt restez sur le sujet s'il vous plait, merci d'avance.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 14:42:00

En tous cas le diagnostique de notre société du 21éme siecle et clair et sans appel.

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Message non lu par johanono » 13 mai 2011, 17:31:00

politicien a écrit :Bonjour, Johanono / Conalt restez sur le sujet s'il vous plait, merci d'avance.


Le sujet ? Mais quel sujet ? S'il s'agit de dire "les politiques, c'est des pourris, les Français vont voter FN", il s'agit là d'un discours de caniveau. Il y a aussi une forme de paresse intellectuelle dans ce discours : c'est tellement plus facile de dire "les politiques, c'est des pourris" que de se donner la peine d'aborder les vrais débats de fond... Et quand on aborde les vrais débats de fond, j'arrive sans peine à mettre Cobalt devant ses contradictions (par exemple quand elle s'indigne du fait que des "richards" ne payent pas assez d'impôts mais quand dans le même temps elle admet les risques d'exil fiscal et qu'elle dit elle-même qu'elle va bientôt quitter le pays). Pourtant, elle continue avec son discours sur le "tous pourris". Désolé, mais pour moi, ce genre de fil n'est pas digne d'un vrai débat politique.

un artisan
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Message non lu par un artisan » 13 mai 2011, 17:42:00

Effectivement le vrai débat de fond serait opportun.... Qui de nos gouvernants et de nos politiques en général , a vraiment conscience qu'avec un smic ,personne ne peut vivre décemment..Eux qui ignore le prix d'une baguette, qui sont nés de familles aisées, qui gagnent 10 ou 20 smic...Quelle légitimité peut on leur accorder ?
Aucune tout simplement...
Autre question, Tous nos présidents étaient français depuis plusieurs générations, comment se fait il que cette continuité a disparu?
Démocratie :le pouvoir pour les poux de manger les lions Clémenceau

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johanono
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Message non lu par johanono » 13 mai 2011, 17:56:00

Il faut arrêter de prendre les politiques pour plus bêtes ou plus ignorants qu'ils ne sont réellement. Ils ne viennent pas d'une autre planète, ils ont une vie comme nous, un conjoint, des enfants, des voisins... Ils font les marchés dans leur circonscriptions. Ils tiennent régulièrement des permanences. Ils sont donc régulièrement interpelés par leurs électeurs. Le coût de la vie, le chômage, l'insécurité, ils savent tout ça. Le problème, et c'est là qu'il y a malentendu, c'est que beaucoup de gens croient que les politiques, s'ils le voulaient, pourraient changer tout ça. En réalité, nous sommes dans un pays à économie de marché, dans un contexte mondialisé, et dans ces conditions, les politiques ont une capacité d'action beaucoup plus faible qu'il n'y paraît.

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 18:02:00

johanono a écrit : Il faut arrêter de prendre les politiques pour plus bêtes ou plus ignorants qu'ils ne sont réellement. Ils ne viennent pas d'une autre planète, ils ont une vie comme nous, un conjoint, des enfants, des voisins... Ils font les marchés dans leur circonscriptions. Ils tiennent régulièrement des permanences. Ils sont donc régulièrement interpelés par leurs électeurs. Le coût de la vie, le chômage, l'insécurité, ils savent tout ça. Le problème, et c'est là qu'il y a malentendu, c'est que beaucoup de gens croient que les politiques, s'ils le voulaient, pourraient changer tout ça. En réalité, nous sommes dans un pays à économie de marché, dans un contexte mondialisé, et dans ces conditions, les politiques ont une capacité d'action beaucoup plus faible qu'il n'y paraît.
OUI,cela je le sais ils ont une faible marge de manoeuvre,cela étant ce n'est pas une raison pour ne pas s'en indigner,c'est plus fort que moi !

Mais l'agité du bocal favorise le grand capital comme jamais,ça aussi je le sais et ça se voit,OUI se sont des pourris qui prennent des malettes de pognon en veux-tu en voilà,ça non plus ce n'est pas nouveau.

OUI,je vais quitté ce pays dès que je pourrai,je n'y suis pour rein si toute l'Europe baise les pieds des milliardaires mais je ne VEUX pas payer pour eux et je ne PARTICIPERAI à faire passer la TVA SOCIALE,comme quoi j'ai quand même 2,3 convictions,c'est pas beaucoup mais c'est un début !

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Message non lu par johanono » 13 mai 2011, 18:19:00

L'agité du bocal a beaucoup de défauts, je ne suis pas là pour le défendre, mais j'attends toujours qu'on me démontre en quoi il "favorise le grand capital comme jamais". Si le paquet fiscal et le Fouquet's sont tes seuls arguments pour affirmer cela, ça fait un peu court. Il faudrait aussi se mettre d'accord sur le sens de l'expression "grand capital", car il s'agit là d'une expression bateau qui veut dire un peu tout et n'importe quoi. Mais si on prend l'expression "grand capital" comme synonyme de "super-riches" ou de "grands patrons", alors il faut être lucide : dans le contexte mondialisé actuel, la gauche comme la droite favorisent autant l'une que l'autre le grand capital, parce qu'elles y sont forcées, à défaut de remettre en cause ce mondialisme. Donc une fois de plus, tu passes à côté de l'essentiel : tu fantasmes sur les riches, sur les mallettes de pognon (soit dit en passant, ta référence aux mallettes de pognon constitue une accusation grave, limite diffamatoire, et sans fondement), et c'est une forme de paresse intellectuelle, car ce faisant, tu évites d'aborder les débats de fond.

Apparemment, vous vous pamez tous devant DSK, je ne sais pas ce que vous lui trouvez, et vous aurez du mal à le faire passer pour quelqu'un qui défend la cause ouvrière et n'est pas ami des riches...

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 18:29:00

Le bouclier fiscal c'est lui et l'ISF c'est qui,ce qui va faire que les Bettancourt et consorts vont payer 4% d'impôt.Cela dit ils y échappaient avant très certainement mais ce n'était peut être pas aussi évident pour tout le monde.

Je m'en fous de ton débat de fond ,je t'ai vu à l'oeuvre tu n'as pas réussi à en convaincre ne serait qu'un,tu n'es pas pédagogue et en plus comme la plupart des imbéciles tu es imbu de toi même.

Ce que je dis, je le sais sur les mallettes ,mais je ne t'oblige pas à me croire,tu fais un peu comme tu veux...

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Message non lu par johanono » 13 mai 2011, 18:40:00

Mais le bouclier fiscal date de 1988 (quand le gouvernement Rocard avait créé l'ISF, il l'avait accompagné d'un bouclier fiscal). Il a été supprimé par Juppé en 1995, recréé par Villepin en 2006 (avec un taux à 60%) et Sarkozy s'est contenté de baisser le taux à 50 %. La réalité est donc plus nuancée...

Sur Bettancourt, tout et son contraire a été dit : il y en a qui disent que c'est grâce au bouclier fiscal qu'elle paye si peu d'impôts, d'autres qui disent que le bouclier fiscal n'a que peu impacté sa situation, et d'autres qui disent que la suppression annoncée du bouclier fiscal va peut-être lui faire économiser plusieurs millions. Il faudrait savoir. Ce qui est certain, c'est que le bouclier fiscal coûte moins de 1 milliard d'euro chaque année (alors que le coût du paquet fiscal dans son ensemble était de l'ordre de 15 milliards). Donc en effet, en fantasmant sur le bouclier fiscal et sur Bettancourt, on passe à côté de l'essentiel.

Tu avoues ne pas t'intéresser au débat de fond. C'est déjà ça. Le problème, c'est comme tu te fous du débat de fond, tu ne peux guère que te répandre en accusations infondées et en fantasmes en tous genres. Tes interventions ne grandissent pas le débat politique.

Cobalt

Message non lu par Cobalt » 13 mai 2011, 18:43:00

Je me fous des tiens de débat de fond,bien que je me sois infligée ta lecture et qu'elle ne m'a rien apporté en revanche j'apprends de beaucoup d'autre.Arrête de te prendre au sérieux comme ça,tu es ridicule.

un artisan
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Message non lu par un artisan » 13 mai 2011, 18:47:00

johanono a écrit :Il faut arrêter de prendre les politiques pour plus bêtes ou plus ignorants qu'ils ne sont réellement. Ils ne viennent pas d'une autre planète, ils ont une vie comme nous, un conjoint, des enfants, des voisins... Ils font les marchés dans leur circonscriptions. Ils tiennent régulièrement des permanences. Ils sont donc régulièrement interpelés par leurs électeurs. Le coût de la vie, le chômage, l'insécurité, ils savent tout ça. Le problème, et c'est là qu'il y a malentendu, c'est que beaucoup de gens croient que les politiques, s'ils le voulaient, pourraient changer tout ça. En réalité, nous sommes dans un pays à économie de marché, dans un contexte mondialisé, et dans ces conditions, les politiques ont une capacité d'action beaucoup plus faible qu'il n'y paraît.
En fait tu nies l'expérience, car je ne te crois pas si bête pour penser qu'un type qui gagne 20 ou 30 000 euros / mois peut réellement savoir ce qu'est la vie d'un type qui gagne 30 fois moins...J'ai ramé comme un malade,je sais ce que c'est , mais depuis plus de 30 ans ,je ne connais plus cette situation, je suis objectif et honnête je l'avoue tout simplement...
Effectivement les politiques n'ont plus aucune initiative,c'est une évidence,je connais un politique en complet désaccord qui a osé démissionner il s'appelle Chevênement...
Tu démontres dans ta phrase qu'ils sont tous inféodés au monde financier...Donc ils ne sont pas crédibles tout simplement, possédant fortune ,ils n'ont plus qu'une obsession le pouvoir....Merci pour l'évidence...
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