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Rama Yade n'est plus ambassadrice à l'Unesco
L'ancienne secrétaire d'Etat Rama Yade va démissionner de son poste d'ambassadrice de France à l'Unesco, fonction qu'elle occupait depuis la fin de l'année 2010, suscitant des réactions acides de ses anciens collègues.
Rama Yade, qui fut secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme puis aux Sports, s'était vu rappeler à l'ordre fin avril en raison de déclarations critiques sur l'action du gouvernement qu'elle avait quitté.
Elle a rejoint le centriste Jean-Louis Borloo, qui envisage une candidature à la présidentielle. Plusieurs titres de presse s'étaient fait l'écho des intentions de Nicolas Sarkozy de la démettre de ses fonctions d'ambassadrice auprès de l'agence des Nations unies chargée de l'éducation, de la science et de la culture, qui a son siège à Paris. Rama Yade est créditée d'une certaine popularité depuis qu'elle a osé émettre certaines critiques contre l'action de l'Elysée, comme lors de la visite du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à Paris en décembre 2007. Elle pourrait désormais travailler dans l'équipe de l'ancien ministre de l'Ecologie, censée préparer une éventuelle candidature en 2012.
Cette initiative de Jean-Louis Borloo est vue comme ambigüe par l'opposition de gauche, puisqu'elle peut aussi bien être vue comme rivale de Nicolas Sarkozy que comme complémentaire en vue du second tour. Le ministre de l'Education Luc Chatel a jugé sur Canal+ que la démission de Rama Yade était une bonne chose car, à ses yeux, elle apportait une "clarification", une ambassadrice ne pouvant avoir des fonctions dans un parti. Il a cependant jugé implicitement qu'elle était ingrate, puisqu'avant d'entrer au gouvernement en 2007, elle n'avait jamais occupé de fonction élective. "Dans la vie politique, il ne faut pas oublier qui, d'où l'on vient et grâce à qui. (...) Ca fait du bien de ne pas oublier qui t'a fait roi", a-t-il dit.
Le ministre de Travail Xavier Bertrand s'est montré moins sévère mais a estimé sur RTL qu'il ne considérait pas Rama Yade et Jean-Louis Borloo comme ses adversaires. "Nos électeurs, nos militants ne veulent pas de divisions. Il ne faut jamais être adversaire de l'union, car nos électeurs nous le reprocheraient", a-t-il dit.
Lexpress.fr
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