L'UMP va-t-il asphyxier financièrement Borloo ?

[politicien]

Bonjour,


 

 
Et si la bataille à droite venait véritablement de commencer ? Le ton vient en effet de monter d'un cran entre l'UMP et son ancien allié le Parti radical (PR) présidé par le Jean-Louis Borloo, le dissident. Le parti de Nicolas Sarkozy a refusé de verser au mois de juin la moitié de sa dotation annuelle au PR comme il le fait pourtant chaque année.
Depuis sa création en 2002, l'UMP rétribue chaque année le PR à hauteur d'un million d'euros en vertu d'un « contrat d'association ». Une aide financière substantielle – en 2009 le PR a déclaré un budget de 1,3 million d'euros, soit 77% de son financement - qui en contrepartie implique que le parti de l'ancien ministre ne présente pas de candidat contre l'UMP. Nicolas Sarkozy espère ainsi une union de son camp pour créer une dynamique de victoire pour 2012.

"Rupture unilatérale de contrat"
Or la déclaration d'indépendance de Jean-Louis Borloo le 14 mai dernier et sa cofondation de l'Alliance républicaine écologique et sociale (Ares) aux côtés notamment d'Hervé Morin, Jean-Marie Bockel et Hervé de Charrette a provoqué l'ire de l'UMP. Le parti majoritaire évoque une « rupture unilatérale de contrat » justifiant le non versement de la dotation. Côté radical, on dit « espérer que l'UMP exécutera ses obligations » financières. « Il peut encore y avoir une solution amiable. A défaut, on saisira les tribunaux », explique un proche de Jean-Louis Borloo.
« Nous pourrions tout aussi bien réclamer la rétrocession des dotations annuelles versées au Parti radical depuis 2007, puisque le contrat portait sur toute la durée de la législature (2007-2012) », rétorque-t-on à l'UMP.
France Soir

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[johanono]

La position de l'UMP est assez logique. Si l'UMP finance le PR, il est logique qu'elle ait son mot à dire sur la stratégie de ce parti. Si le PR veut son indépendance, très bien, mais qu'il s'assume financièrement. Le PR ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire être politiquement indépendant de l'UMP tout en continuant à se faire financer par ce parti.

[Lucas]

Hum si le PR doit redonner toute les dotations reçus depuis 2007, ça va faire mal aux finances de leur parti, environ 4 millions (aie), mais comme le dit johanono c'est logique, ils veulent s'émanciper, et continuer d'avoir les dotations ? Il n'y aurait pas comme une contradiction ? 

[marco]

Borloo va boire la tasse......mais on ne sait pas ce qu'il y a dedans  de l'eau ou des couleuvres??

[lancelot]

La position de l'UMP est assez logique. Si l'UMP finance le PR, il est logique qu'elle ait son mot à dire sur la stratégie de ce parti. Si le PR veut son indépendance, très bien, mais qu'il s'assume financièrement. Le PR ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, c'est-à-dire être politiquement indépendant de l'UMP tout en continuant à se faire financer par ce parti.

Logiquement ... non.
Légalement  ... encore moins.

Accepter, et même imposer aux candidats adhérents d'acquiter la cotisation de l'un ou de l'autre, pour avoir le logo Ump, interdit moralement et légalement de revenir sur la parole donnée pour la période pré rupture..

La droite aurait elle le droit d'outrepasser ses propres règlements internes ?

[Emmanuel]

Message supprimé

[Golgoth]

Quand le caniche quitte le chenil, il peut parfois finir écrasé sous un scooter.

[wesker]

Borloo et sa formation était dépendant financièrement de l'UMP. Il doit désormais clarifier sa position soit il s'assigit et perçoit la carotte, soit il va au bout et sera menacé financièrement. Le Président ne tolère aucune autre candidature à droite, il doit donc s'attendre à assumer, devant sa formation politique et les élus radicaux, les choix de sa stratégie.

[PatJol]

Ca devait arriver, ce différend.
L'UMP finançait le PRV, mais c'est l'Etat qui finance l'UMP au pro rata de ses élus... parmi lesquels des élus radicaux.
Les positions des deux parties se défendent donc.
Espérons qu'ils trouveront un accord avant que la justice ne tranche.

En tous cas, ça fait une preuve de plus que Borloo n'est pas téléguidé par l'Elysée même si sa stratégie est dans une alliance avec l'UMP.

[Georges]

Rien à craindre, les loups ne se mangent pas entre eux, sauf quand ils ont trés faim, mais c'est vrai que là l'UMP à très faim de voix, c'est même une question de survie pour Nicolas 1er.

[wesker]

Objectivement, Sarkozy use de menaces à l'encontre de son ancien ministre et Président du PRV, mais chacun sait qu'il n'ira pas jusqu'au bout au risque de se froisser durablement avec les radicaux dont les voix seront indispensables.

A trop sanctionner, il prendrait le risque de voir les radicaux de tourner vers la gauche, puisque seul les strapontins comptent, par conséquent, tout cela alimente certes des tensions mais n'apportent guère de réponse aux français !

[Baltorupec]

  J'ai l'impression que si Sarkozy perd, il va y avoir des règlements de compte sévère à droite, au bien sûr, pour l'instant, l'on prône l'unité, l'ordre, mais j'ai bien l'impression que si Sarkozy perd, l'UMP n'attendra pas beaucoup pour se faire peau neuve et se débarasser de l'ancienne trop sarko.

[wesker]

Les règlements de compte se produiront avant l'échéance. Sarkozy et son équipe développe des thèses proches de celles que pronent le FN dans le but de capter les électeurs alors même que leurs politiques sont exactement l'inverse.

Borloo et d'autres centristes chercheront à faire progresser leurs idées et leur influence en vue d'obtenir davantage de postes que la dernière fois. Tout cela est de bonne guerre mais ne change rien aux grandes difficultés que rencontrent le pays.