Nicolas Sarkozy a exhorté les parlementaires à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans" pour remettre en ordre les comptes publics du pays, un appel qui laisse présager un bras de fer avec le PS sur l'inscription du principe de la "règle d'or" dans la Constitution.
Dans la foulée du sommet européen de Bruxelles, qui a scellé l'accord sur un nouveau plan de sauvetage de la Grèce, le chef de l'Etat s'est adressé par courrier à tous les députés et sénateurs, une démarche inédite. Dans cette lettre rendue publique mardi, le président se félicite de "l'étape fondamentale" qu'a constitué selon lui le sommet de Bruxelles, en rappelant l'ambition de construire "un véritable Fonds monétaire européen" et en souhaitant "un véritable gouvernement économique" pour la zone euro.
«Face à l'Histoire»
"Pour réussir dans cette entreprise, pour entraîner ses partenaires", ajoute le chef de l'Etat, "la France (...) doit être exemplaire dans la remise en ordre de ses comptes publics et de son économie". "En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans", poursuit le président, se disant certain que le Parlement "jouera" un "rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire".
La missive intervient alors que la question d'une convocation du Congrès (réunion de l'Assemblée et du Sénat à Versailles) pour inscrire dans la Constitution des règles de retour progressif à l'équilibre budgétaire doit être débattue à la rentrée. Cette "règle d'or" a déjà été adoptée à l'Assemblée et au Sénat, mais avec les seules voix de la majorité. Or, sans le PS, le gouvernement ne pourra pas réunir la majorité des 3/5èmes requise au Congrès.
Pour le chef de l'Etat, la marge de manoeuvre reste étroite. "Convoquer le Congrès si la révision constitutionnelle est finalement rejetée, c'est prendre le risque d'exposer une fragilité", confie une source proche du gouvernement à l'AFP, qui souligne que "la France est le plus fragile des pays notés AAA" par les agences de notation. "On peut aussi convoquer le Congrès et mettre le PS devant ses responsabilités", ajoute cependant cette même source.
Pour le PS, Sarkozy n'a «aucune leçon à donner»
Dans l'immédiat, les leaders socialistes opposent toujours leur refus, conscients que leur ralliement constituerait une trop belle victoire pour Nicolas Sarkozy, en pleine stratégie de "représidentialisation". Le PS renvoie également la droite, au pouvoir depuis 2002, à ses propres responsabilités en matière de creusement des déficits.
"L'histoire retiendra que la décennie de la droite au pouvoir aura été celle du doublement de la dette; aux dires mêmes de la Cour des comptes, la gestion de M. Sarkozy et de ses amis est responsable des 2/3 des déficits", a réagi Martine Aubry, patronne du parti en congé de ses fonctions et candidate à la primaire socialiste.
Le chef de l'Etat "n'a aucune leçon à donner, il a même plutôt une repentance à avouer: c'est sous son mandat que les comptes publics se sont dégradés avec la plus grande rapidité et, hélas, la plus grande intensité", a jugé aussi François Hollande, également candidat à la primaire.
La ministre du Budget, Valérie Pécresse, a appelé les socialistes à revoir leur position, estimant qu'il n'y a pas de "troisième voie" entre les déficits ou la "règle d'or". "Martine Aubry et François Hollande ne peuvent signer des tribunes dans la presse appelant à une meilleure maîtrise de notre dette publique et refuser de prendre les décisions nécessaires pour parvenir à cet objectif", a renchéri le patron de l'UMP, Jean-François Copé.
(Source AFP)
Déficit: Sarkozy appelle à l'union
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C'est un petit «oui», mais un «oui» quand même. Reçu lundi pendant plus d'une heure par Nicolas Sarkozy, François Bayrou lui a promis de voter pour le projet de loi constitutionnelle relatif à l'équilibre des finances publiques si le Congrès en était saisi. «J'aurais souhaité une déclaration ou une règle plus simple et plus lisible que celle qui est arrêtée, a expliqué le patron du MoDem, mais j'ai dit au président que si cette discussion venait devant le Congrès de Versailles, je voterais cette disposition.»
Les réticences de Bayrou ne sont pas de pure forme. L'ex-candidat à la présidentielle ne reconnaît pas sa «règle d'or», celle qu'il défend depuis 2007, dans la proposition concoctée par Sarkozy. Quand le texte a été soumis à l'Assemblée, le 13 juillet, aucun des élus du MoDem ne l'a d'ailleurs approuvé. François Bayrou s'est abstenu, Jean Lassalle, également député des Pyrénées-Atlantiques, a voté contre, et le député de Mayotte Abdoulatifou Aly n'a pas participé au vote.
Trois voix - treize si l'on y ajoute celles de la dizaine de sénateurs restés fidèles à l'ex-président de l'UDF - ne suffisent pas à faire une majorité au Congrès. À supposer que tous les élus du MoDem soient susceptibles de se rallier au projet constitutionnel, ce qui reste à démontrer. Mais si Nicolas Sarkozy décidait effectivement de convoquer le Parlement à Versailles, il aurait besoin de tous les renforts possibles. Et en attendant, le soutien d'un adversaire déclaré comme François Bayrou est toujours bon à prendre, même s'il est accordé du bout des lèvres.
«Europe coopérative»
À dix mois de la présidentielle, aucun de ces deux futurs candidats ne peut se permettre de laisser l'autre s'arroger le monopole de la défense des générations futures. Car au-delà de la dette, c'est bien de cela qu'il s'agit. Le leader du MoDem a donc dit oui pour «le symbole», en précisant au chef de l'État que la réponse ne lui paraissait pas à la hauteur de la crise.
Il l'avait déjà affirmé publiquement le 12 juillet, lorsqu'il avait demandé à voir Nicolas Sarkozy. Lundi, il a détaillé devant le président la solution qu'il préconise, celle d'une «mutualisation» intégrale ou partielle de la dette des États de la zone euro, afin que «la solidité d'ensemble de l'économie européenne dissuade les attaques spéculatives, permette à chacun de reprendre son souffle et, pour les plus fragiles, de se reconstruire à un horizon raisonnable». Une idée d'«Europe coopérative» dont il a précisé lundi sur BFMTV qu'elle lui a été inspirée par le modèle des coopératives agricoles.
Le Figaro
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Ben prends un billet avec une option d'annulation sinon tu vas en etre pour tes frais.pwalagratter a écrit :vivement le 6 mai 2012 je monte à Paris !!
Quant aux autres, vous etes d'une extreme-stupidite. Sarkozy est tres fort dans cette affaire, et il va mettre les soces ( du moins une partie) dans l'obligation de voter OUI sous peine d'etre discredites a jamais. Ensuite, il aura beau jeu de dire : "les soces , que vous proposent ils ? " .
Avant ca, et pour exemple de ce qu'il ne faut pas faire, il va y avoir une bonne petite crise aux USA due a la stupidite sans bornes des republicains, qui perdront l'election de 2012 aussi.
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Le Président ayant refusé de s'appliquer à lui même des règles budgétaires qu'il voudrait imposer à ses successeurs est une escroquerie intellectuelle dans laquelle il convient de ne pas tomber.
Rappellons que l'application de cette règle aurait empêché le Gouvernement de soutenir la croissance en pleine crise 2008-2009. Dès lors, promouvoir aujourd'hui des mesures restrictives sans tracer et sans avoir améliorer la structure économique relève de la manoeuvre politique. En fin de mandat et refusant de s'imposer à lui même cette règle d'or, il convient de refuser de se soumettre aux désiderata de celui qui a tant aggravé les déficits.
Rappellons que l'application de cette règle aurait empêché le Gouvernement de soutenir la croissance en pleine crise 2008-2009. Dès lors, promouvoir aujourd'hui des mesures restrictives sans tracer et sans avoir améliorer la structure économique relève de la manoeuvre politique. En fin de mandat et refusant de s'imposer à lui même cette règle d'or, il convient de refuser de se soumettre aux désiderata de celui qui a tant aggravé les déficits.
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Ben vous serez discredites par une attitude debile et irresponsable. Le piege va se refermer, Sarkozy va vous faire passer pour ce que vous etes: des arrieres mentaux irresponsables.Nombrilist a écrit : "Sarkozy est tres fort dans cette affaire, et il va mettre les soces ( du moins une partie) dans l'obligation de voter OUI sous peine d'etre discredites a jamais."
Tu peux toujours y croire icon_cheesygrin
Je te signale que meme Hollande et Aubry ont compris et se sont deja a moitie alignes. Trop tard, ils ont racontes trop de conneries depuis si longtemps. icon_biggrin
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Au passage il faut m'expliquer en quoi un déficit budgétaire représente un problème tel qu'il faut le graver dans le marbre de la constitution.
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