Sur le refus du "on rase gratis", il faut quand même relativiser. Certes, les Français croient moins qu'avant aux belles promesses. N'empêche qu'ils voteront quand même par préférence pour un candidat qui fait de belles promesses, plutôt que pour un candidat qui tient de discours de vérité et qui promet de la rigueur, du sang et des larmes. DSK était populaire car absent de la vie politique française, parce qu'il faisait "homme d'Etat" par opposition au style Sarkozy, et que ses compétences économiques réelles ou supposées étaient mises en avant. Mais il n'était pas présent dans le débat politique français. Une fois lancé dans la campagne, il aurait été confronté aux mêmes problématiques que tous les autres candidats, il aurait été sous le feu des critiques de tous ceux qui lui reprochent de ne pas être assez à gauche, il aurait dû gauchir son discours pour convaincre les électeurs de gauche et faire des promesses pour essayer de convaincre les électeurs pas de gauche mais susceptibles de voter pour lui.PatJol a écrit :Je ne crois pas que l'engouement pour DSK était irrationnel. Il reflétait l'aspiration à une alternative de la politique de Sarkozy, mais une alternative qui ne soit pas "on rase gratis".
Ensuite, bien sûr qu'il aurait dû faire des compromis pour entrainer la gauche avec lui. Ca ne veut pas dire qu'il aurait incarné la même gauche que Aubry, et encore moins que Hamon ou Mélenchon.
Qu'il y ait des différences avec Mélenchon voire Hamon, pourquoi pas, mais avec Aubry, Hollande et Royal, c'est du pareil au même. Il se murmure d'ailleurs que c'est lui qui a eu l'idée des 35 heures, alors que dans l'imaginaire collectif, c'est le nom d'Aubry qui est associé à cette réforme. Se méfier des idées reçues.