Après quatre mois de silence, Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé pour la première fois, qu'a t'il dit ?
Extrait :
20h11: "qu'est ce qui s'est passé ? Ce qui s'est passé ne comprend ni violence ni contrainte ni agression, ni aucun acte délictueux. C'est une relation inappropriée, plus que cela : une faute vis à vis de ma femme, mes enfants, ma famille ; mais aussi vis à vis des Français. J'ai manqué mon rendez vous avec les Français. Ce n'était pas un rapport tarifé. C'est une faute morale et je n'en suis pas fier."
20h13: L'Express est qualifié de "tabloid" pour avoir publié le rapport du procureur. Il nie toute forme de violence.
20h14: Il cite le rapport encore une fois et rappelle que Nafissatou Diallo y est qualifiée de menteuse. DSK assimile l'abandon des charges à un non-lieu.
20h15: DSK estime que la procédure civile prouve que Nafissatou Diallo a des motivations financières. Il "rappelle" la conversation qu'elle a eu avec son ami détenu dans une prison en Arizona.
20h18: Claire Chazal lui demande s'il a pensé à "un piège, un complot". Il n'écarte pas l'hypothèse. Il rend hommage à Anne Sinclair, sans qui il n'aurait "pas résisté". "Elle ne m'aurait pas soutenu comme cela si dès la première seconde elle n'avait pas été persuadée que j'étais innocent". Il "comprend" que l'argent de la caution, l'appartement luxueux loué aient choqué. "Il fallait une maison, sinon dans un immeuble les locataires ne m'auraient pas accepté. La maison c'était ça ou retrouner à Rykers Island".
20h20: Claire Chazal évoque l'affaire Tristane Banon. Il rappelle qu'il a été entendu comme témoin. Il ne souhaite pas commenter "une affaire en cours".
20h22: Il "récuse" le portrait qui est fait de lui et de ses relations avec les femmes. "Jamais une relation avec quelqu'un n'a voulu se traduire, se mettre sur le terrain d'un rapport de pouvoir. J'ai du respect pour les femmes. J'ai vu la douleur que j'ai créée autour de moi et j'ai réfléchi. Cette légèreté, je l'ai perdue, pour toujours."
20h23: DSK confirme qu'il voulait être candidat à la présidentielle. "Je voulais être candidat. Je pensais que je pouvais être utile à apporter des réponses. Tout cela est derrière moi. Je ne suis évidemment pas candidat même si je continue de penser que la victoire de la gauche est nécessaire. Je souhaite le succès des primaires. C'est plutôt bien parti. Ce n'est pas mon rôle de m'immiscer dans la primaire. Martine Aubry a été très présente et j'y ai été sensible".
20h25: Il est interrogé sur la situation économique; "Si nous ne réagissons pa vite, dans 25 ans l'Europe sera une terre de désolation".
20h27: Rayer la dette de la Grèce ? "C'est un peu l'idée". "Tout le monde doit prendre sa perte, les banques comme les Etats". "Couper les pertes maintenant pour pouvoir repartir de l'avant" Il ajoute: "Les gouvernements européens font souvent trop peu ou trop tard".
20h31: Il est interrogé sur son avenir. "Je vais me reposer, retrouver les miens. Toute ma vie a été consacrée à essayer d'être utile au bien public. On verra..."
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Il a également évoqué le "rôle de l'argent", "très choquant dans la justice américaine". Revenant sur son appartement luxueux à TriBeCa, DSK a reconnu que "les sommes ont choqué". "Que fallait-il faire ? Quand vous avez quelques heures pour vous loger vous n'hésitez pas. Anne avait loué un deux pièces, on n'a pas pu y rester, on a trouvé une location trois pièces, il restait trois jours. Il ne restait plus de temps, il fallait trancher, il fallait une maison, qui satisfasse les conditions de sécurité. On a trouvé cette maison, je ne l'ai pas aimé, elle a coûté chère, mais c'était ça ou retourner à Rykers Island", la prison de l'Etat.
Sur l'affaire Banon, dans laquelle il est accusé de viol par la jeune femme, il assuré qu'il n'y a "aucun acte d'agression, aucune violence". "La version qui a été présentée est une version imaginaire, calomnieuse, d'ailleurs j'ai déposé une plainte, je n'en dirai pas plus.", a-t-il ajouté.
Dominique Strauss-Kahn, est également revenu sur sa candidature à la présidentielle. "Oui, je voulais être candidat, je pensais que ma situation au FMI me donnait un regard aigu et que je pouvais être utile et apporter des réponses. Tout cela est derrière moi, je ne suis évidemment pas candidat, même si je continue de penser que la victoire de la gauche est nécessaire".
Il n'a pas souhaité soutenir officiellement l'un des candidats à la primaire. "Je souhaite le succès de la primaire", il a néanmoins ajouté : "Martine Aubry est une amie. Pendant cette période, elle a été très présente et j'y ai été sensible".
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http://www.lemonde.fr/politique/article ... id=1522342
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A plus tard,