Qu'en pensez vous ?Arnaud Montebourg à la tribune, fin de discours, salle debout, qui l'acclame. "Il ne s'agit pas d'un énième parti politique, pas d'un énième courant, pas d'une énième chapelle, nous les connaissons trop." Il est pourtant tellement rompu aux manoeuvres de l'appareil socialiste qu'il habite depuis une trentaine d'années... Pourtant, la voix de l'orateur s'envole : "Nous ne créons pas de religion nouvelle, ce que nous voulons faire, c'est changer notre pays, c'est tout."
C'est pour cela, changer le monde, qu'il lance donc "un mouvement" (une association loi 1901), samedi après-midi, à La Bellevilloise. À partir de 14 h 30, 700 personnes s'installent au premier étage de cette salle branchée du 20e arrondissement de Paris, que les politiques de gauche aiment réquisitionner pour y organiser des évènements.
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Autant dire que Montebourg affiche son ambition. Certes, il veut la mettre au service de François Hollande. Sans problème, puisque le discours du Bourget lui a plu. Cette partie sur le monde de la finance, adversaire sans visage qu'il faut combattre... Que peut trouver à y redire le héraut de la démondialisation ?
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Il martèle son message, résumé ainsi : il faut "nous délivrer de l'emprise de la finance". Dans la salle surchauffée de La Bellevilloise, il assure que le Mouvement Rose Réséda doit être "une force de mutation des consciences", "incarner la fin de l'impuissance", la "fin de la naïveté", la "fin du fatalisme", la "fin du cynisme". Pour l'instant, c'est la fin du discours. La salle est toujours debout, qui l'acclame. Montebourg lance : "Il faut dire aux gens que, sans la victoire de François Hollande, le monde ne changera pas..." Mais il s'empresse d'ajouter : "Et s'ils veulent changer le monde, qu'ils apprennent La rose et le réséda." Pour un bon début, les deux premiers vers : "Celui qui croyait au ciel/ Celui qui n'y croyait pas". http://www.lepoint.fr/politique/montebo ... 473_20.php
A plus tard,