Qu'en pensez vous ?Les souverainistes reprennent des couleurs ! A droite comme à gauche, ces farouches adversaires du libre-échange, de la mondialisation, mais aussi et surtout de l’Europe, à laquelle ils reprochent de s’être construite sans les peuples — quand ce n’est pas contre les peuples — voient dans la crise actuelle, la sinistre démonstration de leurs prédictions.
Cette semaine, de Marine Le Pen à Jean-Luc Mélenchon en passant par Nicolas Dupont-Aignan, tous ont défendu et applaudi l’idée de référendum de Georges Papandréou.
(...)
Avec l’entrée en lice de Jean-Pierre Chevènement, ils sont désormais quatre candidats à vouloir, en 2012, incarner ce courant de pensée né il y a vingt ans au moment du réferendum de Maastricht, transcendant le traditionnel clivage droite-gauche. La lutte promet d’être serrée. « Les souverainistes pur jus comme Dupont-Aignan ou Chevènement ne bénéficient pas de la poussée dans l’opinion, car leur créneau est déjà occupé par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui ont préempté leur thème », analyse le politologue Pascal Perrineau, directeur du Cevipof. Petit tour d’horizon de la « famille » souverainiste, à six mois de l’élection présidentielle.
Marine Le Pen s’entoure d’ex-chevénementistes
Dans sa quête de respectabilité et de crédibilité, le Front national version Marine Le Pen tente d’attirer dans son giron la mouvance souverainiste. Depuis son congrès à Tours en janvier, la candidate, qui pronostique un effondrement de l’euro et propose « un plan concerté de retour aux monnaies nationales », multiplie les clins d’œil sur le rôle de l’Etat, la laïcité ou la République. Son objectif est aujourd’hui quasiment atteint : de nombreuses figures du souverainisme l’ont déjà rejointe
(...)
Nicolas Dupont-Aignan croit au « raz de marée »
Le député non-inscrit de l’Essonne, président de Debout la République! et futur candidat à la présidentielle, se sent porté par le vent de l’histoire. Il prédit un « raz de marée » en faveur des souverainistes. « Je serai une très grande surprise, comme Montebourg à la primaire PS. Les gens ont enfin compris que l’Europe est le cheval de Troie du libre-échange, qu’elle a tout détruit et qu’elle empêche de se protéger. L’UMP et le PS seront balayés. » A 51 ans, Dupont-Aignan entend incarner, dans l’élection présidentielle, « le patriotisme tranquille » : « Pour la première fois, les gens ne seront pas obligés de voter aux extrêmes pour être protectionnistes »
(...)
Mélenchon veut faire revivre « l’esprit de 2005 »
« Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer Mélenchon dans la présidentielle », s’est empressé de lâcher le candidat du Front de gauche, au lendemain de l’élimination de la course à l’Elysée du député socialiste de Saône-et-Loire. Partisan du protectionnisme comme son ancien « camarade » du PS, Jean-Luc Mélenchon rêve de surfer sur la vague de la « démondialisation ».
(...)
Le Front de gauche ne veut surtout pas être mis dans le même sac que les souverainistes de droite, Marine Le Pen en tête. Contrairement à cette dernière, Mélenchon ne milite d’ailleurs pas pour une sortie de l’euro. Son espoir, faire revivre « l’esprit de 2005 », où les défenseurs du non de gauche au réferendum sur le traité constitutionnel européen avaient rempli les salles et créé l’événement. Pour l’instant, Mélenchon ne dépasse pas 6% dans les sondages. « Mais de plus en plus de gens viennent nous voir, conclut Coquerel, car ils veulent comprendre la crise actuelle et savoir s’il y a d’autres solutions. »
Retrouvez l'intégralité de cet article sur Le Parisien.fr
A plus tard,