Qu'en pensez vous ?Le chef de l'Etat, présent sur neuf chaînes de télévision, dimanche 29 janvier, a annoncé une hausse de la TVA de 1,6 point,la création d'une banque pour les PME et une taxe sur les transactions financières. Voici le résumé des annonces faites par Nicolas Sarkozy, dimanche 29 janvier, lors de son intervention télévisée.
Une hausse de la TVA,une baisse des cotisations
Le chef de l'Etat a annoncé une hausse de la TVA pour financer la protection sociale. "La décision que le gouvernement proposera au parlement sera d'exonérer la cotisation totale ou partielle des cotisations familiales ou patronales", sur les salaires entre 1,6 et 2,1 smic. Cette fourchette de salaires correspond aux salaires des "2/3 des emplois de l'industrie française.
En contrepartie, il a annoncé une hausse de 1,6 points de la TVA, qui passerait donc de 19,6 % à 21,2 %. Le montant de ce transfert : "13 milliards d'euros", a-t-il affirmé. Les taux réduits de TVA resteront inchangés.
De plus, il y aura aussi "une hausse de 2 points de la CSG sur les revenus financiers".
La mesure sur la TVA entrera en application au 1er octobre. Le temps de "régler les ordinateurs", a précisé le chef de l'Etat.
Accords compétitivité-emploi
Nicolas Sarkozy a annoncé que les entreprises pourraient conclure des accords sur le temps de travail avec leurs salariés si une majorité de ceux-ci l'acceptent, avec pour conséquence la fin des 35 heures. Le chef de l'Etat a précisé que ces accords prendraient le pas sur la loi.
"Si une majorité de salariés se met d'accord dans une entreprise (...) pour décider de leur durée de travail, pour décider de privilégier l'emploi sur le salaire ou le salaire sur l'emploi, ils pourront le faire", a-t-il dit.
"Grâce aux accords compétitivité-emploi qui existent en Allemagne, l'économie allemande a fait le choix de privilégier l'emploi. Le premier ministre demandera dès demain matin aux partenaires sociaux de négocier ces accords par entreprise", a dit Nicolas Sarkozy.
Cela "tournera la page" des 35 heures, a confirmé le chef de l'Etat.
Taxe sur les transactions financières
Il a annoncé une mesure pour "le mois d'août" : une taxe de 0,1 % sur les transactions financières pour les "entreprises cotées en France". Les CDS ("credit default swap") seront également taxés, ainsi que "les achats spéculatifs par ordinateur", a ajouté le président français lors d'un entretien télévisé, sans plus de précision.
Son produit pour l'Etat est attendu à un milliard d'euros en année pleine, ce qui permettra de réduire le déficit, a-t-il précisé.
Logement : toute construction pourra s'agrandir de 30%
Le chef de l'Etat a annoncé la possibilité de construire 30 % de plus sur son logement, à surface égale, sans permis de construire : "Nous avons décidé que pour les 3 ans qui viennent, tout terrain, toute maison, tout immeuble, verra ses possibilités de construction augmenter de 30 %", a-t-il expliqué, ajoutant que cela aurait des effets bénéfiques sur la croissance et génèrerait des emplois "non-délocalisables".
Création d'une banque des PME
La deuxième mesure est "une banque de l'industrie filiale d'Oseo, la banque des PME". "Nous avons décidé de créer une banque de l'industrie" qui "prêtera ses fonds pour l'économie réelle", a précisé le chef de l'Etat.
Des sanctions pour favoriser l'apprentissage
"Au mois de février, nous voterons un texte qui demandera aux entreprises de plus de 250 salariés d'avoir au moins 5 % de jeunes en alternance ou en apprentissage dans leurs effectifs, a ensuite annoncé Nicolas Sarkozy, et les sanctions seront doublées."
"La moitié des entreprises de plus de 250 salariés ont moins de 1 % de jeunes dans leurs effectifs", a-t-il justifié. "Les grandes entreprises ne s'ouvrent pas assez aux jeunes".
A plus tard,