Qu'en pensez vous ?Daniel Cohn-Bendit rue de nouveau dans les brancards. Prétextant des invitations de candidats aux élections législatives à venir les soutenir qu'il a reçues – une "avalanche" –, le député européen a écrit un mail rageur sur la position de ses amis sur l'Europe, la campagne présidentielle et le devenir d'Europe Ecologie-les Verts (EELV). Dans ce courriel, dont le Monde.fr a eu une copie, envoyé tant à des proches, comme son frère Gabriel ou le maire de Sevran Stéphane Gatignon, qu'aux députés européens Sandrine Bélier ou Yannick Jadot, les parlementaires Yves Cochet, Noël Mamère, le porte-parole d'EELV Pascal Durand, – mais pas à Cécile Duflot –, Daniel Cohn-Bendit fait part de ses désaccords et désillusions. Et règle ses comptes sans prendre de gants.
En premier lieu, il tape, une fois de plus, sur le positionnement du mouvement écologiste qu'il a contribué à créer. "Je ne peux m'empêcher de dire que l'évolution d'Europe Ecologie est franchement décevante et qu'elle n'offre aucune perspective exaltante.
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"HYPOCRISIE POLITIQUE"
Le coprésident du groupe Verts au Parlement européen n'épargne pas la position d'abstention sur le MES qu'a prise le PS qui est, à ses yeux, une "idée rocambolesque" adoptée dans le seul but de faire front à Sarkozy. Il reproche à Eva Joly d'avoir été séduite par la consigne : "Ce concept inédit de l'hypocrisie politique est à ce point puissant qu'il a séduit notre propre candidate", raille M. Cohn-Bendit. Pour lui, il fallait voter en faveur du MES parce qu'il permettait d'aider les Grecs.
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"FRILOSITÉ EUROPÉENNE"
Au total, "Dany le Rouge" juge que la campagne présidentielle française se déroule dans un climat "plutôt malsain et intellectuellement choquant". Il démonte ainsi la "frilosité européenne" de François Hollande et Martine Aubry, le "national-présidentialisme acheté en France" de François Bayrou et enfin la "croisade antidémocratique" de Nicolas Sarkozy.
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La conclusion est sans appel : "En 1945, je naissais apatride. Nous sommes en 2012 et me voici politiquement apatride. Intéressant ! Au fond, c'est peut-être simplement une version de la liberté…" L'amertume, qui affleure dans tout le texte, lui fait presque dire au revoir.
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