Qu'en pensez vous ?L'affrontement entre Jean-François Copé et François Fillon a déjà commencé. Pour le contrôle du parti et pour la suite. En embuscade, Alain Juppé.
Meeting de Villepinte, 11 mars : François Fillon achève son discours sous un tonnerre d'applaudissements. Il ne reste pas longtemps la seule vedette. Assis au premier rang, Jean-François Copé attrape le bras d'Alain Juppé et l'entraîne sur la scène. Derrière la carte postale de l'unité, trois hommes, et autant d'ambitions.
Nicolas Sarkozy avait fait de l'UMP l'arme de sa conquête élyséenne. Jean-François Copé veut l'imiter pour 2017.
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Le 9 mars, Alain Juppé évoque la tenue d'un congrès à l'automne. Impossible, rappelle Copé, tant que le président en titre de l'UMP est à l'Elysée. "Pour mettre qui, de toute façon ?" interroge-t-il, faussement ingénu.
Que Nicolas Sarkozy échoue, et la bataille sera sanglante. "La présidentielle déterminera tout", avertit François Fillon, interrogé sur son avenir, dans Le Figaro du 16 mars. "Sa grande force, c'est l'intelligence des situations", analyse un proche. Au cas où, le Premier ministre plante donc les premières banderilles.
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Entre Copé et Fillon, Alain Juppé pourrait opter... pour lui-même. "Je n'attendrais peut-être pas qu'on vienne me chercher", fait-il remarquer. Il pourrait être tenté de retrouver la place de n° 1 de l'UMP, qu'il dut abandonner en 2004. "Je n'ai pas de plan de carrière, mais personne ne me croit", ironise-t-il. Normal : n'est-ce pas aussi une manière de ne rien exclure ? "S'il prend l'UMP, c'est pour la garder jusqu'à la présidentielle de 2017. L'hypothèse de sa candidature n'est pas farfelue", analyse un ministre.
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A Villepinte, pour la dernière prise de parole avant son discours, il a choisi son conseiller spécial, Henri Guaino. "C'était clairement pour les emmerder", s'amuse un ministre. Pour une fois, Copé, Fillon et Juppé étaient d'accord : fous de rage. Retrouvez l'intégralité de cet article sur Lexpress.fr
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