Qu'en pensez vous ?Alors en quoi consistent ces réserves parlementaires ? Chaque année, l’Assemblée nationale et le Sénat sont dotés de fonds. Ces dotations sont ensuite attribuées aux groupes parlementaires. A l’Assemblée, il y a en quatre : l’UMP, le PS, le Nouveau Centre et la Gauche démocrate qui vont alors se partager un peu moins de 100 millions d’euros par an.
L’enveloppe du Sénat est un peu moindre. Un texte présenté en début d’année à l’Assemblée (lire ici) évoquant ces réserves fait état de 55 millions pour la Chambre Haute.
Ces fonds sont ensuite répartis entre les députés désireux de soutenir des projets locaux. Aider une association, refaire une salle des fêtes, agrandir une école, etc.
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Mais, les députés ne sont pas tous en position d’être généreux. "En 2012, un député de l’opposition se voyait en moyenne attribuer 30.000 euros… Pas de quoi aller bien loin", confie à Europe1.fr le collaborateur d’un député.
"En revanche, un élu de la majorité pouvait, lui, espérer lors de la même législature 100.000 euros de réserves.
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"Ma réserve parlementaire n’était pas très élevée, mais je me suis bien débrouillé. Comme j’ai toujours bien voté et que je ne faisais pas d’histoire. J’ai donc récupéré 700.000 euros", confirme dans les colonnes de Sud Ouest un député du Nouveau centre.
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Prenons un exemple… A tout hasard celui de La Rochelle. "Si Ségolène Royal emporte l’élection, puis le perchoir, elle aura la possibilité de distribuer 6 millions d’euros de subvention aux associations et aux localités qui en ont besoin… et en particulier celles de sa circonscription. Comme Bernard Accoyer à son époque, elle sera le ‘Papa Noël pour les Rochelais’. En revanche, si c’est son adversaire le dissident PS Olivier Falorni qui l’emporte. La donne sera différente : en tant que simple député son enveloppe ne sera que 100.000 euros", argumente-t-il.
Un système opaque
"Ces pratiques sont encore plus courantes au Sénat, où tout peut s’acheter", poursuit-il. "Les sénateurs élus par des élus sont en effet très sensibles à la subvention. Mais cette pratique pose toutefois problème… C’est du clientélisme à l’état pur", finit-il par lâcher.
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Pour réguler ces pratiques - ou du moins les rendre plus transparentes -, la députée socialiste Michèle Delaunay avait proposé, en février dernier, un texte "visant à instituer un cadre légal et transparent pour les réserves ministérielles et parlementaires". Aujourd’hui au gouvernement, sera-t-elle s’en souvenir et remettre la question à l’agenda ? L'intégralité de cet article sur Europe1.fr
A plus tard,