Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

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Lucas
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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par Lucas » 25 juin 2012, 13:31:52

Je pense qu'une refondation du centre est une bonne chose, qu'il soit de centre droit, ou de centre gauche, Bayrou ne représente plus que lui même, il faut trouver quelqu'un qui puisse réunir tous les centristes, et peut être que dans l'avenir ce centre pourra peser dans les élections.

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politicien
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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par politicien » 25 juin 2012, 22:53:49

Bonjour,
«Après cinq défaites, il n'est pas interdit de se poser la question de l'organisation de la droite», explique l'ancien ministre.

LE FIGARO. - Quel sera le rôle du groupe UDI que vous présidez?
Jean-Louis BORLOO. - Ce groupe réunit des députés de centre droit, des indépendants, des républicains sociaux, des modérés. Cette famille de la droite sociale et du centre a toujours existé, mais elle était éclatée sur des lignes politiques différentes, parfois contraires, et dans de nombreux partis. Aujourd'hui, cette famille veut se réunir. C'est le début de la reconstruction à marche forcée d'un centre droit indispensable à notre camp.

Il y aura donc des suites à la constitution de ce groupe?
Forcément. Nos députés se sont réunis pour gagner en puissance au Parlement. Mais cela ne s'arrête pas là: ils se réunissent également pour recréer une force au centre droit, comme Valéry Giscard d'Estaing l'a fait il y a trente ans. Les grandes familles politiques, comme les grands clubs de football, ne meurent jamais!

Comment réunir un centre qui a passé dix ans à se fragmenter?
En étant clair sur la ligne politique et les alliances. Pendant dix ans, une partie du centre droit a refusé d'avoir une alliance privilégiée avec la droite républicaine et cela a conduit à un échec politique. En l'absence de centre fort, la majorité sortante était univoque, unijambiste. La question des alliances est maintenant tranchée. À nous de constituer une opposition de reconquête, solide sur ses deux jambes.

François Bayrou a-t-il sa place dans cette famille?
C'est un problème de ligne politique, pas un problème d'individus. François Bayrou n'est pas sur la même alliance.

Qu'est-ce qui réunit les centristes?
Notre famille a pour vocation d'associer tous ceux qui sont préoccupés de l'efficacité économique, qui considèrent que l'on peut promouvoir la compétitivité et l'attractivité en étant attentif aux préoccupations sociales. Tous ceux qui sont attachés aux territoires, à l'Europe et à une ouverture raisonnable au monde. Tous ceux qui sont convaincus que la responsabilité écologique est un levier de développement. Tous ceux qui sont très républicains - et courtoisement républicains. Un Français sur quatre se reconnaît précisément dans ces idées ; ils n'avaient plus de famille politique pour les représenter. Ça ne pouvait plus durer.

(...)

Qu'est-ce qui vous distingue de l'UMP?
De quelle UMP? Il y en a tellement aujourd'hui! De l'UMP du débat sur l'identité nationale ou de celle de Nathalie Kosciusko-Morizet? L'UMP est traversée par une fracture idéologique profonde. Entre une droite modérée et une droite bonapartiste, jacobine, moins européenne. Quand j'avais lancé le plan de cohésion sociale, une partie de la droite avait rechigné. Idem avec le Grenelle de l'environnement. Mieux vaut deux familles, alliées mais en compétition, qui proposent un projet global, qu'un parti unique, fracturé de l'intérieur, où c'est toujours la partie la plus à droite qui l'emporte, en faisant fuir l'électorat centriste pour le plus grand bonheur de la gauche.

Comment convaincre ceux qui prônent la réunion de la droite dans l'UMP?
Nous n'avons pas à les convaincre. La droite n'a pas perdu le Sénat, les régionales, les cantonales par hasard… Après cinq défaites électorales, il n'est pas interdit de se poser la question de l'idéologie et de l'organisation de la droite. Persévérer dans cette erreur mènera à de nouvelles défaites.

(...)
L'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr
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A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique

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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par GIBET » 26 juin 2012, 01:18:12

"du centre droit, des indépendants, des républicains sociaux, des modérés"...c'est un Groupe çà?

"Notre famille a pour vocation d'associer tous ceux qui sont préoccupés de l'efficacité économique, qui considèrent que l'on peut promouvoir la compétitivité et l'attractivité en étant attentif aux préoccupations sociales. Tous ceux qui sont attachés aux territoires, à l'Europe et à une ouverture raisonnable au monde. Tous ceux qui sont convaincus que la responsabilité écologique est un levier de développement. Tous ceux qui sont très républicains - et courtoisement républicains. Un Français sur quatre se reconnaît précisément dans ces idées ; ils n'avaient plus de famille politique pour les représenter. Ça ne pouvait plus durer." Ah bon pas de famille pour les représenter? Moi j'aurai dit la famille socialiste!! :ok:
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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par wesker » 26 juin 2012, 21:08:31

Je me souviens de l'ARES ou de sa prise d'indépendance vis à vis de l'UMP qui devait le conduire sur le chemin de sa candidature à la présidentielle. Quelques petites pressions exercées sur lui au travers la dotation que perçoivent les formations politiques, eurent raison de sa détermination.

Concernant son souci de réconcilier les impératifs de compétitivité et de redressement budgétaire à réconcilier avec les objectifs de progrés sociaux, je peux être d'accord avec lui sans se réclamer du centre, pour autant et sa participation active à tout les Gouvernements d'une UMP qu'il dénonce aujourd'hui rendent ses propos sujets à interrogation !

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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par politicien » 06 juil. 2012, 14:28:22

Bonjour,
De l'avis général, Jean-Louis Borloo avait réussi un coup de maître en prenant la tête d'un groupe de 29 députés de centre droit à l'Assemblée. D'ailleurs, il ne voulait pas en rester là. "L'Union des démocrates et indépendants" (UDI) donnerait naissance, prochainement, à un parti politique, ou en tout cas à une alliance de partis, promettait-il.
(...)

Mais c'était il y a dix jours. "Une éternité pour des centristes", s'amuse un membre de l'entourage de l'ancien premier-ministrable. Depuis, Jean-Louis Borloo, qui semble être en grande confiance - "UMP et UDI sont deux groupes d'opposition d'importance politique équivalente", martèle-t-il, alors que l'UMP compte encore, malgré sa défaite, plus de 250 députés -, a manifestement changé de point de vue. "Une confédération ? (...) Ce n'est pas ma priorité", a-t-il confié à quelques journalistes, après avoir répondu aux questions de l'Assemblée des journalistes parlementaires, mercredi. Si elle a le don d'en agacer certains, cette confidence ne surprend "malheureusement" pas dans son entourage.

Borloo avait déjà fait la même, la veille au soir, lors d'un dîner, à ses trois soutiens du Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde, François Sauvadet et Maurice Leroy, leur expliquant, en substance : "Je suis président d'un parti unique (le Parti radical, NDLR), je n'ai pas besoin d'aller me mettre dans une confédération..."
(...)

Morin prend sa revanche
"Autant dire que ça a jeté un froid", s'amuse un radical, à qui l'on a rapporté la scène du dîner. Lagarde, en particulier, vise officieusement le secrétariat général de la future confédération et espère donc vivement qu'elle verra le jour. Et les trois convives, ennemis jurés de Hervé Morin, savent bien que le président de leur parti - qui, à défaut d'avoir lui-même suffisamment de députés, a été contraint de rejoindre le groupe créé par Borloo - ne dissoudra jamais sa propre structure, sur laquelle il compte bien garder la main.

Et si en début de semaine, Morin faisait mine d'être prêt à aller plus loin qu'une confédération de partis - en clair, un parti unique - dans une interview au quotidien 20 minutes, sa sortie ressemblait à s'y méprendre à un piège tendu à ses "amis" centristes, puisqu'il se donne le beau rôle en laissant entendre que celui qui pourrait aller à l'encontre de la réunification des centres ne serait pas lui, mais... Jean-Louis Borloo. "Je pense que les structures confédérales engendrent vite de nouvelles chapelles. Je pense qu'il faut qu'on laisse de côté nos ego, qu'on accepte de rentrer dans la même maison", proposait ainsi dans un premier temps celui qui a pourtant cofondé l'Ares. Avant de préciser, innocemment : "Je ne suis pas certain, même si c'est mon souhait, que tous les partis, et notamment le Parti radical, qui est centenaire, soit prêts à se fondre dans une seule formation politique."

Borloo hésite déjà pour 2017
Si Borloo, qui n'a que peu apprécié cette interview, se présente déjà sans ambiguïté comme le chef de file de "la famille modérée, républicaine, courtoise", comme il l'appelle, il paraît donc nettement moins tenté par l'aventure confédérale. Confortablement installé à la tête du Parti radical, il s'occupe de briller à l'Assemblée nationale (avec son "réquisitoire" post-discours de politique générale, mardi, très remarqué) ou dans la presse. Mais ce changement d'avis, pour ceux qui le poussent (toujours) à jeter les bases d'une alliance, pose notamment un problème pour 2017. "Tout ça ne sera résolu que le jour où cet espace central aura un candidat à la présidentielle", estime, l'air las, un habitué de la Place de Valois. "Imaginez qu'il nous lâche pour la mairie de Paris ou autre chose !" s'est même inquiétée une proche de Borloo, qui ne souhaite pas qu'il s'isole. Sans structure unique, sans candidat incontesté, le centre droit risquerait d'être, comme en 2012, quasi inexistant dans la campagne.

(...)

Vendredi matin, Jean-Louis Borloo a donné une nouvelle interview, à Direct Matin. Toujours difficile à suivre, il explique d'abord, en leader assumé : "Cette famille de centre droit, je veux la reconstruire." Puis, à la question "Le centre peut-il redevenir autre chose qu'une force d'appoint ?", il répond : "Ce sont les meilleures équipes qui gagnent. L'important est d'avoir créé une dynamique, car, à regarder le début du quinquennat, j'ai l'impression que nous sommes la force d'opposition et de proposition, y compris à l'Assemblée. Le centre droit modéré que je représente doit être leader dans sa famille politique." Comprenne qui pourra.


L'intégralité de cet article sur Le Point.fr
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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par wesker » 06 juil. 2012, 20:56:22

Je me demande comment de telles animosités entre les individus ne les invitent pas à prendre leurs responsabilités ?

Comment peux t-on s'intéresser à ce point aux échéances électorales quand tant de français n'arrivent pas à finir leurs fins de mois ?

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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par politicien » 15 juil. 2012, 22:42:06

Bonjour,
Ira, ira pas ? Plusieurs personnalités centristes ont pressé, depuis quelques jours, Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, de prendre la tête d'une confédération des centres, pour peser sur la ligne politique de l'opposition, en incarnant la droite modérée. Avec, en tête, un modèle: celui de la défunte UDF.

Mais si la plupart des acteurs de ce courant politique soulignent que l'UDF a été "la seule chose qui ait marché depuis trente ans", la méthode pour y parvenir ne fait pas l'unanimité.

Jean-Christophe Lagarde, député de Seine-Saint-Denis, a lancé mardi 10 juillet sa Force européenne démocrate, qui entend mettre la pression sur Jean-Louis Borloo – leader "naturel" du centre droit, selon M. Lagarde – pour accélérer le processus de rapprochement des cinq familles centristes que sont le Parti radical, le Nouveau Centre d'Hervé Morin, l'Alliance centriste de Jean Arthuis, le MoDem ou encore la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel.

"Si Jean-Louis Borloo nous dit demain qu'il est d'accord pour la confédération, nous en serons les premiers heureux", a déclaré Jean-Christophe Lagarde, mercredi, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée. "Notre objectif est la création rapide d'une confédération avec nos partenaires centristes. Nous voulons accélérer le mouvement. Nous voulons rassembler et avancer", a martelé le député.

"TENIR COMPTE DES DÉLICATESSES DE CHACUN"
Un empressement que ne partage pas forcément le premier concerné. "Il faut reconstruire cette famille politique. C'est le sens de l'histoire, c'est inévitable et cela se fera naturellement", note pour sa part Jean-Louis Borloo.

Selon l'ancien ministre de l'écologie, les conditions de ce rassemblement sont, entre autres, une "ligne politique claire et un leader qui ait la confiance de tout le monde", c'est-à-dire lui-même. Il ajoute : "Cette reconstruction, je vais la faire sereinement pour l'instant." Comprendre, à son rythme, sans se laisser dicter son agenda. Un membre de son entourage précise : "Il faut aussi tenir compte des délicatesses de chacun. Il ne faut brusquer personne. En clair, il faut que cela se fasse bien."

(...)

Si la confédération centriste voit le jour, l'objectif politique est donc bien de peser sur une UMP en pleine reconstruction en faisant rebasculer le centre de gravité des alliances de l'UMP. C'est-à-dire faire cesser la droitisation de l'ancien parti majoritaire en rebâtissant l'alliance classique de la droite républicaine que l'on a connue avec l'UDF et le RPR.

"Il a toujours existé une famille de droite modérée, non jacobine et républicaine. Et elle a toujours été alliée à une droite plus jacobine et centralisatrice. Cela fait partie de notre histoire, veut croire Jean-Louis Borloo. Notre famille politique, qui représente 20 % à 25 % des électeurs, a vocation à compléter et à disputer le leadership de l'UMP", estime Jean-Louis Borloo.

"Nous sommes les seuls à pouvoir reconquérir certains grands territoires" perdus par la droite au profit du Parti socialiste, comme la façade Ouest du pays, au profit du Parti socialiste, ajoute M. Borloo.

L'intégralité de cet article sur Le Monde.fr
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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par Lucas » 16 juil. 2012, 15:35:44

Borloo commence sérieusement à m'énerver à attendre, à se désister, qu'attend-il enfin ?

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Re: Un groupe centriste bientôt à l'Assemblée

Message non lu par wesker » 17 juil. 2012, 13:13:54

Je pense que les centristes tentent de s'organiser afin de pouvoir peser, sans doute de l'extérieur sur une UMP en plein doute sur son positionnement, sa stratégie et son avenir....Recréer l'UDF semble, pour certain une aventure séduisante, même si la dépendance à l'UMP présente quelques avantages, en particulier en termes d'investitures et de dotations.
Bref, la vie normale d'une famille de pensée qui vient de connaître, avec son allié naturel l'une des séquences électorales les plus néfastes, pour elle, pour son audience et son existence politique.

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