Qu'en pensez vous ?Pour la première fois depuis 1986, il n'était pas dans l'hémicycle pour la déclaration de politique générale du Premier ministre. Tout juste a-t-il regardé à la télévision le début du discours de Jean-Marc Ayrault. Mais ne dites pas à François Bayrou que la vie politique se déroule désormais sans lui. Martine Aubry, Alain Juppé, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen... L'ancien député des Pyrénées-Atlantiques énumère la liste des personnalités qui comptent sans pour autant siéger à l'Assemblée nationale.
Battu, mais pas abattu. Quinze jours après une défaite qui l'a profondément atteint, l'aplomb crâneur du Béarnais a repris le dessus. D'ailleurs, a-t-il perdu ? « Mon discours n'a pas été suivi, mais il a été entendu », assure-t-il. Un axiome qu'il détaille dans une longue lettre envoyée aujourd'hui aux adhérents du Modem.
Son explication est simple : compte tenu de l'ampleur du chemin à parcourir pour revenir à l'équilibre budgétaire en 2017, François Hollande n'aura pas d'autre choix que de renoncer au programme du PS pour appliquer le sien, à lui, Bayrou. « Même l'augmentation de 1 point de TVA, il finira par y arriver », dit-il.
C'est à ses yeux un tournant historique qu'il revienne à la gauche de mener, et donc d'assumer, les réformes structurelles auxquelles la France doit se plier, jusqu'à une refonte du droit du travail. Du coup, François Bayrou veut croire - mieux : est persuadé -que la réforme à marche forcée conduira à un divorce à gauche.
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