Discours de politique générale de Jean Marc Ayrault

[lydie]

La croissance dans l'austérité, voilà la synthèse du discours soporifique de ce chef de la socialitude ou normalitude, à votre guise.

[mps]

Bien résumé, Lydie, mais tu oublies "la justice" :-)

[Nico37]

Eh bien Mmes c'est un peu juste pour l'analyse...

Le discours de politique générale de Ayrault : beaucoup de bruit pour rien

Ceux qui attendaient des surprises en ont été pour leur argent. Oh, le Premier ministre n’a pas été avare de formules lyriques et de paroles creuses, du « changement dans la durée » à l’« économie verte », en passant par « la société sobre et efficace »…
Pour le reste, cette déclaration ne contenait rien de nouveau. Après une leçon de morale contre les paradis fiscaux et autres niches fiscales, Ayrault a précisé à l’intention des patrons et des privilégiés qu’ils ne seront pas inquiétés : « Je ne suis pas l’ennemi de l’argent » et « j’estime les chefs d’entreprise et je les connais bien » ! S’il y a une réforme bancaire, elle sera négociée avec les banquiers eux-mêmes de façon à ce qu’elle soit indolore – la spéculation et ses ravages ont de beaux jours devant eux !
Quant aux classes populaires, elles ont surtout eu droit à des mots creux.
Alors qu’il y a mille chômeurs de plus chaque jour depuis des mois, alors qu’une avalanche de licenciements sont programmés dans l’automobile, la distribution et le secteur aérien pour ne citer qu’eux, le gouvernement n’y oppose que des phrases ronflantes sur le redressement productif. Et si Ayrault fait preuve de compassion à l’égard des chômeurs, il se garde de tout engagement.
Rien n’a été promis pour augmenter les salaires et enrayer la baisse du pouvoir d’achat. Quant aux effectifs et aux salaires des fonctionnaires, ils seront gelés. Le monde du travail devra se contenter d’une « conférence sociale », dont il ne sortira rien.
Et comme le gouvernement s’engage à réduire les déficits publics sans prendre chez les privilégiés plus de quelques miettes, les travailleurs savent que c’est dans leurs poches qu’on viendra chercher l’essentiel, la seule nouveauté étant que ce racket… viendra du PS et non plus de l’UMP.
Au moins les choses sont-elles claires : face aux ravages du capitalisme, face à la guerre incessante que lui mène le patronat, le monde du travail sait qu’il aura dans le gouvernement non un allié, mais un adversaire. Et que nous ne pourrons compter que sur nos propres luttes pour rendre enfin les coups.

Nathalie Arthaud

[wesker]

Ayrault n'a rien annoncé qui ne fut déjà évoqué par le Président Hollande. En réalité, chacun aura bien compris qu'il y aura des saignées dans les ministères jugées non prioritaires et que la France mettra en oeuvre une politique pour satisfaire aux exigences d'équilibre budgétaire. Cela n'est pas, en soi contestable, à la condition toutefois qu'on y introduise la notion de décoreller les dépenses d'investissements des dépenses courantes.

Cela étant, je veux bien comprendre qu'un tel discours aura sans doute heurté les espérances idéalistes de nombre de ses électeurs qui refusèrent de voir ce qui se passe chez nos voisins en Europe qui se sont essayés au socialisme.

Après le temps des petits cadeaux est venu celui des grands sacrifices, mais dans la justice et comme ils se disent de gauche, cette politique se traduira par des hausses d'impôts significatives qui risquent de fragiliser notre économie et dont les conséquences, pour l'heure restent hasardeuses. Mais soyons sûrs qu'en l'absence de "riches" qui se soumettent à la fiscalité nouvelle, celle des pauvres sera ajustée pour tenir nos engagements.

[Blaise]

En bref Ayrault a annoncé qu'il allait faire la seule chose qui soit à faire, à savoir la rigueur, et vous continuez de gueuler pour le plaisir.

[pierre30]

Réduire les dépenses. C'est la principale direction que semble prendre le gouvernement. Mais pour faire de la croissance, il faudrait peut-être rendre les dépenses plus productives et s'attaquer aux fonctionnements inadéquats qui s'installent très naturellement dans toute organisation.

Dans une entreprise, il y a réorganisation des services environ tous les ans ou 18 mois. Cela permet d'adapter progressivement les modes de fonctionnement. Un discours qui dirait : les dépenses seront peu réduites mais réorientées ne serait-il pas plus mobilisateur ? Dire aux fonctionnaires "on va chambouler quelques habitudes" mais en échange vous ne serez pas soumis au régime des fonctionnaires portugais ne serait-il pas mieux accepté et plus efficace ?

[Blaise]

Il me semble que c'est un peu l'esprit de ce qui se dit actuellement, non ?

[wesker]

Je partage assez l'idée de Pierre 30

Les dépenses publiques ne produisent pas richesses escomptées et sont pourtant financées avec notre argent.

Cet excès de dépense publique qui ne cesse de se creuser n'est toutefois pas l'outil le plus efficace pour générer des recettes et de la croissance, équilibrer nos budgets et dégager des excèdents qui réduiraient notre endettement, il est donc urgent de mener une réflexion sur une réorientation de la dépense publique. C'est indispensable si nous voulons éviter le déclin !

[Blaise]

Éviter le déclin ça paraît mal barré, encore que le terme me paraisse impropre, ça fait longtemps qu'on décline à défaut d'être en déclin. Les dépenses publiques n'ont pour la plupart pas pour but de produire des richesses, du moins pas dans le sens matériel du terme, donc je ne comprends pas trop l'argument. Pour le reste de toute façon on va y venir à la rationalisation tout ça, on y même déjà, mais vous n'en voyez pas encore les effets.

[mps]

En fait de dépenses publiques :

- États-Unis: 300 millions d'habitants, 100 sénateurs et 435 représentants (total 535),
- France : 60 millions d'habitants, 350 sénateurs et 577 députés (total 927).

Ne pensez vous pas, que nous pourrions carrément supprimer, sans être méchant et perturber en quoi que ce soit le "bon" fonctionnement de notre beau pays, la bagatelle de 175 sénateurs et 288 députés ?

[Blaise]

"Notre" beau pays, c'est nouveau ça. D'autre part, le fonctionnement des USA, état fédéral, n'a strictement rien à voir avec le nôtre. Qu'on puisse se poser la question de supprimer des représentants pourquoi pas, au moyen de ce genre de comparaison c'est inepte.

[Nico37]

En fait de dépenses publiques :

- États-Unis: 300 millions d'habitants, 100 sénateurs et 435 représentants (total 535),
- France : 60 millions d'habitants, 350 sénateurs et 577 députés (total 927).

Ne pensez vous pas, que nous pourrions carrément supprimer, sans être méchant et perturber en quoi que ce soit le "bon" fonctionnement de notre beau pays, la bagatelle de 175 sénateurs et 288 députés ?

Si tu ajoutes les chambres au niveau des Etats, proportionnellement les USA ont plus d'élus mais leurs communes sont plus grandes...
Difficile de faire une comparaison :!: Supprimons le Sénat, ça sera plus simple et moins cher et ça renouvellera la vie politique.

[mps]

"Notre" beau pays, c'est nouveau ça. D'autre part, le fonctionnement des USA, état fédéral, n'a strictement rien à voir avec le nôtre. Qu'on puisse se poser la question de supprimer des représentants pourquoi pas, au moyen de ce genre de comparaison c'est inepte.

Ah oui ? En quoi les décisions qui engagent tout un pays seraient-elles différentes selon que le pays est fédéral ou autre ?

J'attends ton cours magistal de Droit Public.

[Blaise]

Là je ne peux pas te répondre, tu as réussi à m'atterrer il faut que je me remette un peu.

[Nico37]

"Notre" beau pays, c'est nouveau ça. D'autre part, le fonctionnement des USA, état fédéral, n'a strictement rien à voir avec le nôtre. Qu'on puisse se poser la question de supprimer des représentants pourquoi pas, au moyen de ce genre de comparaison c'est inepte.

Ah oui ? En quoi les décisions qui engagent tout un pays seraient-elles différentes selon que le pays est fédéral ou autre ?

J'attends ton cours magistal de Droit Public.

La peine de mort