Décentralisation : les régions veulent un rôle central

[GIBET]

Nous sommes dans un monde de comptable où l'on pose comme déterminé : le "résultat de gestion"

Non, Gibet, tu es dans une dangereuse utopie.

Si un groupe marche dans le désert, avec x litres d'eau et une distance de y jours, sa survie dépend de la division de l'eau en jours/personne.

Le chef qui "priviligerait l'humain", en filant l'eau dès les premiers jours à ces gens si sympathiques qui ont un peu soif, seraient simplement des assassins irresponsables.

L'homme doit s'adapter aux possibilités parce que, tout bêtement, les possibilités ne peuvent couvrir tous les souhaits/caprices des hommes.

C'est pourtant ce que tu revendiques implicitement

Ce qui me rassure c'est que tu ne sais pas lire (du moins ce que j'écris)
Pour le reste quand tu comprendras qu'une philosophie humaniste n'est pas la négation d'un résultat mais que ce résultat ne trouve des adeptes/acteurs pour l'atteindre que s'ils sont intéressés par le résultat. parle à tes comptes et moi je continuerai à parler aux hommes! L'utopie ce n'est pas de croire que l'intérêt des hommes doit précéder le résultat pour l'atteindre...mais comme toi que le résultat permettra un jour de regarder les hommes. L'Union Soviétique a voulu pratiquer ainsi dasn le mépris du travail de l'homme au profit d'un ventre mou qui s'appelait les soviets on a vu le résultat. Toi tes soviets c'est ton compte de gestion...encore pire dans la déshumanisation économique!
C'est pourquoi la décentralisation veut redonner taille humaine à des initiatives sociales départementales (seul f niveau minima possible de vrai politiques sociales) dans des régions politiques autonomes (et pas indépendantes!!). on est à la recherche de l'homme qui retrouvera un rôle d'acteur s'il sait pourquoi il agit et s'il mesure tangiblement des résultats!
Qui est capable de dire quelles sont les choix économiques et les stratégies pour l'atteindre à travers la lecture d'un budget national où l'essentiel est une reconduction pluri-annuelle de programmes déjà votés. Alors définir un programme d'action qui touchent les hommes à travers un ration de dettes par rapport au PIB...ça ne peut être compris que par les Belges et leur humour
C'est en tout cas à mes yeux l'objectif essentiel de la décentralisation (et pas seulement de le déconcentration ): redonner une taille humaine aux programmes d'action politiques
GIBET

[mps]

Gibet, toute politique a un but humain par définition.

D'un côté, tu as les gens sérieux, qui demandent à leurs gosses de faire des efforts pour assurer leur avenir.

De l'autre, des gens qui pensent que leurs gosses doivent seulement se poiler, et qu'on verra bien plus tard.

[GIBET]

Tu deviens raisonnable dan le propos. Tu le serais totalement si tu admettais que les parents qui disent à leurs enfants de se poiler sont minoritaires et plutôt issu d'une bourgeoise qui n'a pas besoin de faire trimer ses enfants trop dur!!

[mps]

Tu deviens raisonnable dan le propos. Tu le serais totalement si tu admettais que les parents qui disent à leurs enfants de se poiler sont minoritaires et plutôt issu d'une bourgeoise qui n'a pas besoin de faire trimer ses enfants trop dur!!

Ta collection d'idées reçues est tout à fait remarquable icon_biggrin

S'il existe bien entendu quelques gosses de bourgeois (plutôt petits bourgeois-nouveaux riches) élevés avec un caramel dans la bouche, et du fric en poche, c'est très très loin d'être la règle :
je vois au contraire que les critères d'éducation soignée sont particulièrement élevés dans les milieux aisés. Dès la prime enfance, les enfants apprennent autant les noms des dieux égyptiens que ceux des Pokhémons ; vers 5 ans, ils pratiquent un sport pour la disicpline que cela impose : vers 8 ans, ils sont louveteaux, et continueront tard en finissant par prendre en charge des groupes d'enfants importants ; ces enfants lisent beaucoup, ont presque tous leur brevet de secouriste à 16 ans, passent une partie de leurs vacances en immersion linguistique et sont minimum trilingues à 18 ans,
ne redoublent pas, et gagnent ponctuellement leur argent de poche dans des entreprises aussi diverses que possible, tant au pays qu'à l'étranger, pour acquérir du caractère et de l'expérience.

A côté, tu as des familles modestes qui insufflent aux leurs des parcours assez similaires : j'ai eu une concierge aussi basique qu'alcoolique ... dont les trois fils sont devenus médecins ! Mais à ces nobles exceptions, auxquelles s'ajoutent quelques cas d'enfants peu favorisés mais nés avec de l'intelligence et la niaque, le bilan éducationnel est terriblement fonction de l'attente des parents, d'autant plus élevée que ces parents sont cultivés. Les enfants de "bourgeois" ou "d'aristos" ont des agendas qui paraîtraient à beaucoup comme de l'esclavagisme icon_biggrin

[politicien]

Bonjour,

Vous me paraissez assez loin du sujet initial, qui porte sur la décentralisation.

[politicien]

Bonjour,

L'exécutif a voulu lancer solennellement, mardi, un vaste chantier tout sauf anodin.

Un discours de Jean-Marc Ayrault aux préfets réunis Place Beauvau, des explications de la ministre Marylise Lebranchu devant le groupe PS de l'Assemblée, la réunion de sept membres du gouvernement en fin de journée à Matignon… L'exécutif a voulu lancer solennellement, mardi, un vaste chantier sur «la décentralisation et la modernisation de l'action publique». Un chantier tout sauf anodin.

S'il veut respecter ses engagements de réduction des déficits, le gouvernement doit maîtriser les dépenses de l'État, à commencer par sa masse salariale. Après une phase de déni, Matignon a admis que cela passerait par des suppressions d'effectifs dans les ministères «non prioritaires» (la liste va de l'Agriculture à l'Économie, de la Culture à la Défense, des Affaires étrangères à l'Écologie…). Mais, après sept années de réduction de postes dans les administrations de l'État, certaines d'entre elles n'ont plus beaucoup à «dégraisser» - pour reprendre la fameuse expression de Claude Allègre. Pour aller plus loin sans «bricoler», il faudra se pencher sur le périmètre de l'État, réfléchir à ses missions, envisager de transférer certaines tâches aux collectivités locales - voire au privé, même si cette dernière option semble taboue.

C'est bien la voie sur laquelle Jean-Marc Ayrault s'est engagé mardi. Avec une prudence infinie. «La décentralisation ira de pair avec la réforme de l'État, pour former une seule et même réforme», a-t-il expliqué devant les préfets. Objectif: «Une action publique plus lisible, plus efficace et moins coûteuse en finissant avec les doublons administratifs.» Le chef du gouvernement a annoncé un séminaire gouvernemental sur la question, fin septembre. Pour le préparer, il adressera «une lettre à chacun des ministres pour leur demander de hiérarchiser les missions qui sont les leurs, et de formuler des propositions sur la meilleure organisation, et le meilleur niveau pour les exercer».

(...)

L'intégralité de cet article sur Le Figaro.fr

Qu'en pensez vous ? Faut-il plus de décentralisation ?

A plus tard,

[Nombrilist]

Décentraliser, pour les finances publiques c'est une connerie car plus personne n'aura le contrôle. On a vu ce que ça a donné en Espagne. Et faut pas se faire d'illusion, on a commence à faire le même genre de connerie en France: les fameux partenariat public-privé, contrôlés par personne et qui se répandent et gangrènent actuellement les finances de régions ni vu ni connu. De la dette cachée. Une véritable bombe à retardement.

[pierre30]

Décentraliser ne me semble pas le principal sujet de ces travaux. Il s'agit de revoir le périmètre des responsabilités de chaque échelon pour éviter les doublons. Cela devrait améliorer l'efficacité et baisser les coûts de fonctionnement.

Ce texte rejoint le sujet sur la gouvernance et la mondialisation. Il s'agit de mettre les responsabilités au niveau qui convient le mieux. Cela pourrait conduire à une décentralisation dans certains cas ou, inversement, à une re-centralisation, voire à un fédéralisme européen (mais ce n'est probablement pas le sujet de l'étude lancée).

En tout cas c'est probablement le seul moyen de rendre l'état plus utile et moins cher pour les citoyens.

Pourvu qu'il en sorte quelque chose ! Hollande se hisserait peut-être alors au niveau de Napoléon.

[mps]

Contrairement à ce que pense Nombrilist, le décentralisation réelle et bien faite est une merveille.

Les collectivités locales n'ont plus le droit de s'endetter et doivent donc gérer avec efficience, sous l'oeil vigilant des citoyens de proximité.

Finies les dépenses stupides "puisque c'est l'état qui paie" ou les générations suivantes qui seront endettées. Et les gens exigent moins qu'on tarmaque la promenade de leur chat, et s'intéressent d'avantage aux finances locales.

Bien entendu, cela implique un transfert des charges, mais aussi des rentrées de l'Etat et d'une partie de son personnel.

La formule, pesée-emballée en 6 mois en Belgique, fait déjà merveille. Mais elle a été facilitée par notre système de coalition, où l'accord est la règle et l'opposition ferme l'exception.

En France, cela va inévitablement provoquer du rififi, mais vous êtes habitués ...

[GIBET]

La décentralisation n'a aucune chance de réussir avec des entités trop petites! Nous avons les plus grandes mais elles n'ont jamais été véritablement légitimées
Alors continuons a élire nos élus dans 36000 communes;, nos conseils généraux dans des structures qui au moyen âge étaient les villes des principaux marchés!! Ainsi gardons nos Sénateurs qui continueront a aller au pas du même nom
Un jour les agglomérations, les communautés de communes , les pays vivront peut-être avec les régions à la taille de l'Europe. Mais pour la taille de la France souveraine, les tailles des anciennes collectivités (et leurs élus) sont parfaitement adaptées! Pourquoi s'agrandir quand on craint les autres?
GIBET