Qu'en pensez vous ?A 13 h 15, le président de la République renoue avec la traditionnelle interview télévisée du chef de l'Etat le 14-Juillet. Un rituel qui avait été abandonné par son prédécesseur à l'Elysée, Nicolas Sarkozy.
Pour sa première intervention de ce type, François Hollande a choisi de répondre aux questions de Laurent Delahousse (France 2) et Claire Chazal (TFI) non pas de l'Elysée, mais de l'Hôtel de la Marine, place de de la Concorde, où aboutit le défilé militaire.Très attendu sur le plan social annoncé chez PSA, M. Hollande a évoqué "un choc" : "l'Etat ne peut pas rester indifférent, la direction de Peugeot a nié être dans la reflexion de ce plan, je considère qu'il y a eu mensonge (sur le timing de l'annonce) et report après les élections, mais ça c'est du passé."
- Le plan social chez PSA
"Je considère ce plan inacceptable", a-t-il martelé à plusieurs reprises. Soulignant que le gouvernement avait décidé de nommer un expert pour connaître la réalité de la situation à Aulnay, le président a déclaré qu'il était "trop facile de dire que c'est la faute du coût du travail". "Le plan doit être renégocié", a-t-il encore indiqué, ajoutant souhaiter que le gouvernement "joue tout son rôle", notamment par "des incitations pour que nos véhicules français soient les plus achetés", des efforts en matière de recherche ainsi qu'un meilleur accès au crédit.
"Nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel", a-t-il ajouté, "il faut que le nombre de suppressions d'emploi soit réduit."
Embrayant sur la question du coût du travail, les journalistes ont interrogé le président sur la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires. "Les chefs d'entreprise pourront encore y avoir recours, a-t-il répondu, mais ça ne peut pas être le premier signal que nous envoyons, le premier signal, c'est d'embaucher un chômeur".
- Heures supplémentaires et coût du travail
Il a ensuite rappelé ses promesses de campagne et les leviers d'action - banque publique d'investissement, épargne, réforme bancaire, innovation - qu'il souhaite mettre en oeuvre pour opérer me "redressement productif", qu'il a mentionné à plusieurs reprises.
"Nous allons analyser le coût du travail, nous allons alléger les cotisations qui sont sur le seul travail, toutes les ressources seront sollicitées", a-t-il dit, ajoutant toutefois qu'il y aurait des secteurs "à prioriser".
Les ministères ne seront pas tous logés à la même enseigne, a prévenu M. Hollande, mais dans l'ensemble, il y aura "stabilité des effectifs de la fonction publique" et réduction budgétaire. "J'ai montré l'exemple, a-t-il argué, j'ai limité un certain nombre de frais, corrigé des excès, réduit la rémunération du président de la république et des membre du gouvernement".
- Fonction publique
Sur le gel des salaires dans la fonction publique, il a refusé d'"annoncer une punition" et a préféré employer l'expression d'"effort juste" pour tout le monde, y compris pour faire jouer la fiscalité de ceux "qui ont reçu beaucoup du gouvernement précédent". Il a cependant promis que l'essentiel des efforts épargneraient les classes moyennes.
[/b]
- Pacte budgétaire et règle d'or
"J'ai renégocié ce pacte", s'est félicité le président. "L'Europe est en crise du fait de l'ajout de plans d'austérité aux plans d'austérité (...), j'ai fait prévaloir la croissance, j'ai appuyé la supervision des banques, et la création de la taxe sur transactions financières, c'est un progrès".
(...)
[/b]
- Moralisation de la vie politique
Soulignant son souhait qu'il y ait "exemplarité au sommet de l'Etat", François Hollande a confirmé la création d'une commission, présidée par Lionel Jospin, qui planchera sur plusieurs thèmes : modes de scrutin, cumul des mandats, implication des parlementaires, financement de la vie politique, charte éthique.
(...)
Pour conclure l'entretien, les deux journalistes ont demandé l'avis du président sur une éventuelle participation gratuite des joueurs de l'équipe de France de football, très décriée. Ce à quoi il a répondu qu'il n'avait "pas à dire à la Fédération ce qu'elle devait faire", mais "qu'il ne s'agit pas tant d'une question d'argent, que d'une question de respect".
- Popularité, patriotisme et football
Enfin, alors que Laurent Delahousse et Claire Chazal lui demandaient son sentiment sur les années "difficiles" à venir en terme de popularité, le président de la République a rappelé que "la popularité n'est pas un talent, c'est un mérite, je dois la mériter".
L'intégralité de cet article sur Le Monde.fr[/align]
A plus tard,