Qu'en pensez vous ?La transparence sur les frais de représentation des députés attendra. La commission des finances de l'Assemblée a rejeté, mercredi 11 juillet, la proposition du député centriste Charles de Courson (UDI) de fiscaliser la part de l'indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) non utilisée à des fins professionnelles. La proposition de l'élu de la Marne n'a guère soulevé l'enthousiasme de ses collègues : l'amendement n'a obtenu que trois votes favorables sur une vingtaine de députés présents en commission.
L'adoption de cette proposition aurait de facto impliqué que les parlementaires fournissent à l'administration fiscale des justificatifs de leur frais pour que le fisc puisse déterminer ce qui devait - ou non - échapper à l'impôt sur le revenu.
« Nous devons être exemplaires », plaide pourtant M. de Courson, qui promet de présenter à nouveau son amendement en séance publique lors de l'examen du collectif budgétaire par les députés. « Je suis curieux d'entendre la position du gouvernement », souligne-t-il, en rappelant que cette défiscalisation est le fait d'un amendement porté en 2002 par le sénateur Michel Charasse.
L'indemnité représentative de frais de mandat se monte à 6 412 euros brut.
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Après le scandale en 2009 des notes de frais abusives des parlementaires britanniques, certains députés français ont souhaité rendre publique leur utilisation. Ce fut le cas par exemple du socialiste Régis Juanico. Parmi les frais couverts par son indemnité représentative de frais de mandat, on trouvait pêle-mêle l'achat de fleurs, coupes et médailles (130 euros), l'achat de la presse nationale et abonnement presse locale (150 euros), le loyer de sa permanence dans sa circonscription de la Loire (1 160 euros). Au final, le député remarque que dans son cas, ses frais ont dépassé le montant alloué pour l'indemnité.
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