Certes, l'UMP est mal placée pour reprocher quoi que ce soit au gouvernement.La gauche remplace les sarkozystes aux postes clés
Préfets, policiers, directeurs culturels... Les proches de l'ancien président sont priés de laisser la place.
Un peu moins de cent jours après la prise de fonctions de François Hollande, le nouveau pouvoir place ses hommes. Doucement, mais sûrement. C'est le spoil system américain mis à la mode hexagonale.
Depuis 1981 et la première victoire de la gauche sous la Ve République, chaque alternance voit tomber des têtes et valser des carrières. On a même vu des règlements de comptes intervenir au sein d'une même famille, entre chiraquiens et balladuriens jadis, et aujourd'hui encore entre sarkozystes et chiraquiens.
La nouvelle équipe récompense les siens, qui attendaient dans l'antichambre depuis dix ans, et sanctionne ceux qui ont été trop proches de l'ancien pouvoir. Cette fois, c'est dans la police que l'on a d'abord avalé la pilule amère. Puis, au fil des Conseils des ministres, la liste des préfets déplacés s'est allongée. Les diplomates sont épargnés, mais les milieux culturels et audiovisuels s'inquiètent. Et le gouvernement affirme qu'il n'y aura pas de chasse aux sorcières.
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Espérons simplement qu'à l'avenir, les hauts fonctionnaires seront nommés sur le seul critère de la compétence et de l'impartialité, et non pas en fonction de leur allégeance au pouvoir en place.