Qu'en pensez vous?En début de matinée, peu avant l'arrivée du président, accompagné de Manuel Valls, Claude Bertaut, le père d'une des victimes, confiait son amertume de voir débarquer le président si tardivement, près de deux mois après le drame. Dénonçant une «opération de communication», il s'interrogeait, la voix tremblante: «Il est dans le Var actuellement. S'il avait été en Bretagne, est-ce qu'il serait venu?» Un peu plus tard, au moment même où le président s'entretenait avec les gendarmes de la brigade, la fille de l'un d'entre eux faisait part de son incompréhension. «On est content de voir François Hollande, mais deux mois après, c'est un peu long.» La jeune femme ajoutait: «Tout cela fait un peu tapage médiatique.» Dans la cour de la caserne, quelques gendarmes tentaient de tempérer les critiques. «Quand on perd un proche dans de telles conditions, il y a forcément de la douleur et de la colère», confiait l'un d'entre eux. Parmi les conseillers du chef de l'État, le malaise était palpable. «François Hollande était dans l'impossibilité de se rendre aux obsèques des deux gendarmes à Hyères, mais il a toujours dit qu'il viendrait», confiait un proche, en soulignant que «les 100 jours n'ont rien à voir avec ce déplacement».
Moi, je ne suis pas très axé sur la compassion et la repentance perpétuelle. Le rôle du chef de l'état n'est pas d'aller voir tous et toutes à chaque fois qu'il y a un incident ou un accident. Je suppose que le gouvernement a fait ce qu'il fallait vis à vis des familles des victimes.