Qu'en pensez vous ?INTERVIEW - Professeur de sciences politiques au University College de Londres et spécialiste de la gauche radicale, Philippe Marlière estime que l'ancien candidat à la présidentielle «va rester sur le devant de la scène» pour faire figure de recours à gauche.
LE FIGARO. - Après ses deux défaites électorales consécutives, Jean-Luc Mélenchon s'était muré dans le silence. Depuis dimanche, il multiplie les interventions médiatiques et égratigne sans ménagement le gouvernement sur son bilan des 100 premiers jours. En fait-il trop?
Philippe MARLIÈRE. -Jean-Luc Mélenchon a choisi de ne pas intégrer le gouvernement. Il doit donc attaquer pour exister. Il le fait dans une période cruciale, avant les universités d'été du PS et du Front de gauche, ce week-end. C'est aussi la première rentrée politique après l'élection de François Hollande. L'occasion de tirer un bilan de l'action du gouvernement socialiste, qui est selon lui insuffisant. Comme il l'a dit dans le JDD , il considère par exemple que l'action d'Arnaud Montebourg (ministre du Redressement productif, ndlr) contre les licenciements boursiers et les délocalisations n'est qu'une posture.
Une semaine avant Jean-Luc Mélenchon, toujours dans le JDD, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF, fustigeait déjà «l'agitation stérile» d'Arnaud Montebourg, sans que cette critique ne fasse de vagues…
Médiatiquement, Jean-Luc Mélenchon a un impact sans commune mesure avec ses compagnons de route du Front de gauche. Le PCF reste une force militante incontournable, qui dispose d'un maillage d'élus important. Mais la figure connue du grand public, c'est Mélenchon! Pendant la campagne présidentielle, il y a eu des tiraillements entre lui et les communistes, qui n'ont que moyennement pesé sur le dispositif. Ces tensions ont été étouffées par la promesse d'un bon score. Mais désormais, et pour les cinq ans à venir, chacun va devoir trouver sa place. Une chose est sûre: Mélenchon va rester sur le devant de la scène, pour le meilleur ou pour le pire pour les communistes.
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