Qu'en pensez vous ?L'année politique s'était plutôt mal terminée pour Hervé Morin, président du Nouveau Centre. Au mois de juin dernier, son parti, qu'il a cofondé au lendemain de la défaite de François Bayrou en 2007, ne remportait que onze sièges à l'Assemblée. Un score d'autant plus insuffisant pour former un groupe - le minimum est de quinze députés - que son numéro deux, Jean-Christophe Lagarde, s'apprêtait à partir créer une nouvelle chapelle, la Fédération européenne démocrate (FED), entraînant notamment dans son sillage les autres anti-Morin du Nouveau Centre : André Santini, François Sauvadet et François Rochebloine.
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Depuis, Morin a pris des vacances, en Normandie - son "sas de décompression". Et on n'en sait pas beaucoup plus sur les plans de Borloo, qui oeuvre discrètement à la création d'une structure unique rassemblant toutes les chapelles du centre droit. Alors, à trois jours de la rentrée du Nouveau Centre, dans le Gard, à Saint-Gilles, Morin tente de reprendre la main en avançant l'un des scénarios auxquels il a réfléchi cet été : la possibilité d'un partenariat avec l'UMP, pour "coanimer" l'opposition. Au mois de juillet, encore assommé par la débâcle des législatives, le député de l'Eure confiait déjà s'être mis à douter de la possibilité même de faire exister une force politique entre l'UMP et le PS. Lui qui avait défendu bec et ongles le principe de sa candidature à la présidentielle jusqu'en février dernier - elle était censée être la condition sine qua non pour que le parti existe - estime aujourd'hui qu'avec le quinquennat, les législatives qui interviennent "dans la foulée" de la présidentielle et la généralisation des primaires, les "candidatures de premier tour ne permettent en aucun cas de peser" dans la vie politique ! Morin se veut lucide : "Pas un centriste n'est élu sans le soutien de l'UMP !" a-t-il ainsi expliqué, mercredi, à une dizaine de journalistes. Conclusion : pour exister, mieux vaut s'associer, tout en gardant son indépendance financière.
La présidentielle (déjà) en ligne de mire
Mais celui qui n'avait pas réussi à réunir les 500 parrainages requis pour être candidat à la présidentielle n'oublie pas qu'un partenariat impliquerait sans doute l'organisation d'une primaire ouverte avec l'UMP, auquel cas le candidat centriste n'aurait que peu de chances de l'emporter face aux ténors de la droite. "C'est encore très loin", fait mine de penser Morin.
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