Qu'en pensez vous ?Pendant deux jours, jeudi et vendredi, les élus vont prendre la parole sur le prochain "acte de la décentralisation", à l'occasion des Etats généraux de la démocratie locale.
Le gouvernement Ayrault est bien décidé à écrire l'acte III d'une pièce qui dure déjà depuis trente ans : la décentralisation. Les acteurs et la finalité sont toujours les mêmes : il s'agit de donner davantage de compétences aux collectivités territoriales afin d'assurer un meilleur équilibre des pouvoirs dans l'Hexagone. Après un premier acte formulé dans la loi Deferre en 1982-1983 puis un second acte voulu par Jean-Pierre Raffarin en 2003-2004, l'actuelle ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'Etat, Marylise Lebranchu, est chargée d'écrire la suite.
(...)
"Un projet conçu collectivement"
Des pistes ont déjà été évoquées par François Hollande pour de nouvelles relations entre Etat et collectivités. Mais ce n'est qu'après les Etats généraux que le gouvernement "peaufinera la réforme" de la décentralisation en tenant compte des avis des élus, a assuré Marylise Lebranchu. "Le projet ne sera pas un projet de ministères, mais un projet conçu collectivement", avait-elle lancé devant les maires des petites villes.
(...)
Réduire le "millefeuille" administratif
Pour le gouvernement, le principal objectif de ce nouvel "acte de la décentralisation" reste celui de simplifier le "millefeuille" administratif français. En effet, chaque échelon (région, département, intercommunalité, mairie) exerce "une compétence générale" et peut agir dans tout domaine "d'intérêt local". Ces collectivités sont très souvent associées dans des projets communs d'aménagement du territoire et versent, sans se consulter, des subventions à diverses organisations, associations et entreprises. En 2009, le rapport Balladur s'alarmait déjà d'un "manque de lisibilité" et une "difficulté à maîtriser la dépense publique locale".
(...)
Dans un premier temps, le Sénat a adressé un questionnaire aux 550.000 élus locaux. Quelque 20.000 d'entre eux y ont répondu, dont un tiers sont des maires. De cette enquête, ressort notamment que les élus locaux attendent davantage de concertation et de coordination entre l'Etat et les collectivités, mais aussi entre les collectivités elles-mêmes. Pendant deux jours, ils vont justement pouvoir communiquer. Marylise Lebranchu aura ensuite la lourde tâche d'établir la synthèse des débats, en vue d'un projet de loi pour début 2013.
L'intégralité de cet article à lire sur Le Jdd.fr
A plus tard,