Qu'en pensez vous ?Voter "non" au traité européen, cela devait "avoir des conséquences". Qu’en est-il vraiment ?
"Il y a une vie collective dans le groupe, des règles de vie commune (...) Il y aura des conséquences". Avant le vote du traité européen à l’Assemblée nationale, Bruno Le Roux, patron des députés socialistes, laissait clairement entendre que les tenants du "non" seraient sanctionnés. On murmurait qu’ils seraient interdits de questions au gouvernement, privés d’intervention en séance ou qu’ils n’auraient pas de rapports à rédiger. Europe1.fr a contacté ces nonistes pour faire le point avec eux. Et le bilan est en fait assez mitigé.
"Cela aurait été une erreur politique de nous sanctionner"
"Ils rasent les murs", se marrait il y a peu encore un député ouiste. La noniste Barbara Romagnan, députée du Doubs, assure aujourd'hui au contraire à Europe1.fr ne pas avoir ressenti "de conséquences particulières" à sa décision, et tient à préciser qu’elle est active au sein de la commission des affaires sociales dont elle fait partie. "Le surlendemain du vote sur le traité, j’ai fait partie des trois intervenants du groupe socialiste sur l’AME." Pas totalement convaincu ? "La semaine dernière, j’ai porté un amendement sur l’exonération de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) pour les étudiants", se félicite-t-elle.
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Marie-Françoise Bechtel assure, elle, aussi ne pas se sentir "ostracisée. On travaille même dans une bonne ambiance." Cette élue de l’Aisne sera d’ailleurs prochainement rapporteuse du texte sur le terrorisme. Regis Juanico rappelle quant à lui qu’Olivier Dussopt, qui comme lui n’a pas suivi le gouvernement, "a posé une question d’actualité dans l’hémicycle la semaine après le vote du traité." Dont acte.
A les écouter, les nonistes du PS coulent donc des jours heureux dans l’hémicycle. Barbara Romagnan ajoute malgré tout un léger bémol, évoquant tout de même "une défiance chez certains élus."
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Le temps aurait fait son œuvre et Bruno Le Roux aurait donc décidé de tourner la page. Marie-Françoise Bechtel a encore un léger doute, qu’elle exprime dans un sourire : "on me repousse depuis des semaines une question orale à Vincent Peillon. Donc je me demande s’il n’y a pas quelque chose derrière cela…" Une réponse monsieur Le Roux ?
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